Daihatsu intègre l’impression 3D dans sa chaîne de production
Alors que les constructeurs automobiles utilisaient déjà la fabrication additive pour la création de prototypes, l’adoption de cette technologie pour la production de pièces dédiées à la commercialisation de masse n’est que récente. Daihatsu, depuis quelques mois, a mis au point des panneaux de carrosserie imprimés et personnalisables dénommés « Effect Skins ».
En intégrant les technologies d’impression 3D, Daihatsu, filiale du géant de l’industrie Toyota, marque le début d’une nouvelle ère, ouvrant la voie à l’arrivée de la voiture personnalisable. Le fabricant américain Stratasys a contribué à ce projet en fournissant sa gamme d’imprimantes Fortus qui conçoivent des pièces à partir de matériaux thermoplastiques. Le design a lui été confié aux mains de l’entreprise Znug Design.
Des pièces personnalisées imprimées en 3D
Dans un premier temps, cette nouvelle offre sera exclusivement réservée à la clientèle de la Daihatsu Copen, un cabriolet biplace. Les acheteurs de la petite voiture auront le choix parmi une gamme de pièces décoratives, disponibles en différentes couleurs et ornées de motifs complexes.
La personnalisation ne sera plus monopolisée par les grandes marques telles que Ferrari et Rolls-Royce. Avant cette avancée de la technologie, les véhicules personnalisés n’étaient à la portée que d’une minorité aisée. Désormais, ils seront accessibles à toutes les personnes dont le budget est plus modeste.
D’autres constructeurs automobiles ont expérimenté ce dispositif pour imprimer des accessoires en 3D pour des voitures de course par exemple. Le projet de la Copen est toutefois une première sur le marché automobile de masse. Le service est en phase de test mais selon M.Osamu Fujishita, le Directeur Général de la filiale Daihatsu, sa large diffusion est prévue pour 2017 : « Je pense que le projet Copen n’est que le début » affirme-t-il.
En vidéo, retour sur le projet « Effect Skins » mené par Daihatsu :
L’impression 3D permet d’accélérer le processus de production des pièces de carrosserie en plastique, répondant aux demandes personnelles des clients. Dans la fabrication traditionnelle, la conception d’un tel composant prendrait des mois au lieu de quelques semaines avec une imprimante 3D. Les motifs et les formes les plus complexes sont imprimés avec une précision accrue, présentant des caractéristiques très proches des pièces injectées.
Produire des pièces allégées
D’autres sociétés emploient des imprimantes 3D dans le processus de conception de véhicules. Citons par exemple, Local Motors, une micro-entreprise située en Arizona. Cette dernière fabrique des véhicules en séries limitées mais compte déjà plusieurs voitures imprimées à 75% comme le roadster LM3D ou Olli, un minibus électrique.
Local Motors imprime des pièces d’automobile en alliant plastique et fibres de carbone. La firme considère qu’il sera possible de produire des véhicules répondant aux spécifications personnelles des utilisateurs dans des micro-entreprises du monde entier grâce à l’impression 3D.
Plus d’informations sur la Copen de Daihatsu ICI
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