#3DExpress : le français Cosmyx renforce sa position sur le marché de la Défense

Cette semaine dans notre 3DExpress, on vous fait part d’un nouveau partenariat 100 % français : il s’agit d’un accord signé entre le fabricant Cosmyx et l’armée française. Cette dernière vient en effet de s’équiper de plus d’une centaine de machines FFF afin de produire des pièces de rechange plus facilement, rapidement et à moindre coût. Une bonne nouvelle pour notre défense nationale ! On reviendra également sur une opération chirurgicale réussie avec succès en Allemagne qui mêle implant et fabrication additive. Enfin, on vous présentera une nouvelle imprimante 3D béton qui pourrait changer le paysage de la construction en Europe !

Un partenariat français pour la Défense

Le fabricant français d’imprimantes 3D FFF Cosmyx vient d’annoncer un nouveau partenariat avec les forces terrestres : elles s’équipent en effet d’une centaine de machines ! Celles-ci ont été livrées à la Structure Intégrée du Maintien en condition opérationnelle des Matériels Terrestres (SIMMT). Il faut savoir que cela fait déjà plusieurs mois que le fabricant français frounit des machines Super Nova à double extrusion à l’Armée de terre dans le cadre du Maintien en Condition Opérationnelle de ses équipements. L’objectif est de pouvoir produire des pièces de rechanges rapidement et de manière autonome, tout en réduisant les coûts et les déalis de production. Cette nouvelle commande est donc une étape de plus pour Cosmyx qui renforce son implication dans le secteur de la Défense. Anthony Seddiki, fondateur et CEO, ajoute : “Dans le cadre d’un appel d’offres particulièrement concurrentiel, ce contrat confirme notre capacité à répondre aux exigences les plus strictes du secteur. Il reflète la qualité de nos produits et la fiabilité de notre technologie française, sûre et souveraine, critères décisifs qui ont conduit à la sélection de Cosmyx pour ce projet.”

L’imprimante 3D Super Nova (crédits photo : Cosmyx)

Une nouvelle imprimante 3D béton

Alors que l’utilisation de la fabrication additive est de plus en plus importante dans le secteur de la construction, les acteurs se multiplient et chacun développe une solution plus fiable, rapide et sécuritaire. Parmi les nouveaux visages du marché, on peut citer Coral qui va présenter pour la première fois début octobre son imprimante béton Coral 3DCP Gen25. Produite en série, elle est facilement transportable et dotée d’une automatisation poussée. Selon l’entreprise, elle est prête à être utilisée et déployée dans le monde entier !

A gauche, l’imprimante 3D béton ; à droite, le procédé couche par couche (crédits photo : ICE Coral)

Nouveau procédé d’impression 3D multi-métaux de l’ETH Zurich

En septembre 2025, des étudiants de l’ETH ont présenté une imprimante 3D multi-métaux innovante. Le prototype permet d’imprimer simultanément différents métaux en une seule étape, une plate-forme rotative alimentant en continu la poudre et la fusionnant à l’aide d’un laser. Cela élimine les processus de changement traditionnels, ce qui permet d’économiser des matériaux et de réduire les déchets. Six étudiants ont développé cette machine en neuf mois dans le cadre du projet « Rapture ». Ce procédé est particulièrement adapté aux composants cylindriques tels que les tuyères de fusée, qui nécessitent des propriétés matérielles différentes. Le temps de fabrication est considérablement réduit par rapport aux procédés classiques. L’ETH a déjà déposé un brevet et le prototype a été nominé pour le Spark Award 2025. Les défis techniques résidaient notamment dans la coordination précise du laser, de la poudre et de l’alimentation en gaz, ainsi que dans le flux de gaz afin d’éviter l’oxydation. La technologie peut actuellement être utilisée pour des composants d’un diamètre maximal de 20 cm et devrait être étendue à d’autres domaines, notamment l’aéronautique, l’aérospatiale et la construction mécanique.

Crédits photo : ETH Zurich

Un implant crânien réussi en Allemagne

La clinique municipale de Brunswick, en Allemagne, a réalisé avec succès une opération innovante : il s’agit d’un implant crânien biorésorbable chez le patient. Le médecin-chef de la clinique de neurochirurgie, le Prof. Dr Klaus Zweckberger, a décrit cette méthode comme un véritable changement de paradigme en neurochirurgie. Il souligne : « Nous pouvons non seulement soigner les patients en toute sécurité, mais aussi stimuler la croissance osseuse naturelle. Cela évite de devoir porter à vie un matériau étranger. » Sous la direction du Dr Henrik Giese, le patient a reçu un tout nouveau crâne qui, avec le temps, fusionnera avec l’os et favorisera la reconstruction osseuse. Comme le souligne Giese : « La précision de l’implant était impressionnante : il s’est intégré dans la structure crânienne existante comme une clé sur mesure. La combinaison de l’impression 3D, du matériau biorésorbable et de la moelle osseuse autologue nous ouvre de toutes nouvelles perspectives en médecine reconstructive. »

Prof. Dr Klaus Zweckberger et Dr Henrik Giese (crédits photo : SKBS)

Que pensez-vous du partenariat entre Cosmyx et l’Armée française ? Peut-il soutenir le développement de l’impression 3D au service de la Défense en France ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Vous êtes intéressés par l’actualité de l’impression 3D dans l’industrie de la défense ? Cliquez ICI. Vous pouvez aussi nous suivre sur Facebook ou LinkedIn !