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Concr3de veut imprimer en 3D les gargouilles endommagées de Notre-Dame

Publié le 25 avril 2019 par Mélanie W.
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L’entreprise hollandaise Concr3de s’est spécialisée dans la restauration du patrimoine historique grâce aux technologies 3D : elle avait déjà permis la reconstruction de l’Arche de Palmyre et propose cette fois-ci de s’attaquer à la célèbre cathédrale Notre-Dame de Paris, ravagée par les flammes il y a dix jours. L’équipe a en effet affirmé qu’elle pourrait utiliser les cendres de l’incendie pour imprimer en 3D certaines de ses gargouilles, un travail qu’elle aurait déjà commencé, espérant ainsi contribuer à la restauration de cette gigantesque bâtisse.

On vous en avait parlé dimanche dernier dans notre top 5 des vidéos de la semaine : Notre-Dame de Paris pourrait tout à fait bénéficier des technologies 3D pour accélérer sa reconstruction. Grâce à la numérisation 3D et à la fabrication additive, certains éléments de la cathédrale pourraient revoir le jour facilement et à moindre coût. De plus, comme il existe de nombreuses archives du monument,  la création des fichiers 3D serait simplifiée. Un pari fait par Concr3de qui réutiliserait des matériaux locaux pour rebâtir les célèbres gargouilles endommagées voire détruites.

Les équipes de Concr3de auraient trouvé des scans 3D disponibles sur internet pour reproduire la Stryge, sans doute la plus célèbre des chimères installées sur les toits de la cathédrale. Conçue par les architectures Viollet-le-Duc et Lassus, ce démon pensif est un des emblèmes de la cathédrale et aurait été endommagée lors de l’incendie, faisant face aux toitures en flammes. Un mélange de calcaire et de cendre, assez similaire aux matériaux retrouvés après la catastrophe, aurait été employé pour la créer sur l’une des machines du fabricant hollandais. Pour rappel, celles-ci sont basées sur un procédé similaire au jet d’encre (Inkjet) : des gouttelettes d’encre sont déposées sur une poudre, agglomérées ensemble grâce à un liant minéral. C’est l’imprimante 3D Armadillo White qui a été utilisée pour la première gargouille ; elle offre un volume d’impression de 300 x 300 x 300 mm et une précision de 0,1 mm. 

Lors d’une interview accordée à Deezen, Eric Geoboers, le co-fondateur de Concr3de, expliquait : “Nous avons vu la flèche s’effondrer et avons pensé que nous pourrions proposer un moyen de combiner les matériaux anciens avec les nouvelles technologies pour accélérer la reconstruction et créer une cathédrale qui ne soit pas simplement une copie de l’originale, mais plutôt une cathédrale qui montrerait fièrement son histoire stratifiée. Si on ne fait que copier en prétendant qu’il n’y a jamais eu d’incendie, on commetterait une faute historique.”

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Concr3de utiliserait un mélange de calcaire et de cendres

Concr3de souhaiterait réduire le taux de calcaire des matériaux issus de l’incendie pour obtenir un mélange optimal et recréer des gargouilles dans le même esprit. Le fabricant affirme que ce processus serait bien moins cher que de tout recréer via des méthodes de fabrication classiques. Il va plus loin en expliquant qu’il serait possible d’imprimer des voûtes en pierre afin de remplacer celles qui ont été endommagées lorsque la flèche s’est effondrée à travers le toit jusqu’à la nef en-dessous. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur le site de Concr3de ICI.

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La gargouille imprimée en 3D par Concr3de

Que pensez-vous du projet de Concr3de ? L’impression 3D peut-elle aider à la restauration de nos monuments historiques ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

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