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La France reste un territoire d’innovation pour la fabrication additive

Publié le 19 septembre 2023 par Mélanie W.
brevet impression 3D

L’Office européen des brevets (OEB) vient de publier un nouveau rapport sur le marché de l’impression 3D, indiquant notamment que le nombre de demandes de brevets sur le marché international a augmenté à un taux annuel moyen de 26,3 % entre 2013 et 2020. C’est 8 fois plus rapide que les autres domaines technologiques, preuve que le marché est très dynamique en termes d’innovation. Ce qui est particulièrement intéressant est que la France est le deuxième pays européen le plus demandeur de brevets, après l’Allemagne, alors qu’elle était 3e en 2018 derrière le Royaume-Uni. Il semblerait que les acteurs français soient davantage tournés vers le développement de nouveaux procédés, matériaux et équipements, avec des instituts de recherche publique comme le CNRS, l’INSERM et le CEA qui portent ce dynamisme. 

Depuis 2001, l’OEB explique que plus de 50 000 familles de brevets internationales (FBI) ont été déposées dans le monde, en lien direct avec la fabrication additive. Alors que ces demandes étaient réalisées principalement par des entreprises d’ingénierie dans le passé, nombreuses sont les plus petites structures et startups qui passent le pas. On observe d’ailleurs une croissance du nombre de startups créées sur le marché de l’impression 3D et ce, quel que soit le secteur d’activité. Le rapport de l’OEB souligne toutefois que le nombre de brevets déposés dans le secteur de la santé/médecine est impressionnant – plus de 10 000 FBI ont été publiées entre 2001 et 2010. Il faut dire aussi que les technologies 3D permettent de concevoir des dispositifs médicaux sur-mesure et d’aller encore plus loin en termes de personnalisation. Le marché des transports est également dynamique en termes d’innovation, avec plus de 7 000 FBI sur la même période. Il est principalement porté par l’aéronautique et l’automobile.

Le nombre de FBI a considérablement augmenté ces dernières années (crédits photo : OEB)

La France est l’un des pays les plus innovants en matière d’impression 3D

Sans grande surprise, ce sont les Etats-Uni qui restent le pays le plus demandeur de brevets en fabrication additive, avec 40 % des FBI entre 2001 et 2020. Des entreprises comme General Electric, Raytheon Technologies ou encore HP, sont celles qui ont déposé le plus de brevets dans le monde – respectivement 1 793, 1 441 et 1 362.  Mais l’Europe n’est pas en reste, enregistrant une part à 33 %. Alors que l’Allemagne est sans conteste le pays européen qui a enregistré le plus de demandes, la France se hisse à la seconde place et participe à cette part européenne à hauteur de 12 %, passant ainsi devant le Royaume-Uni. Elle compte 431 FBI en 2020 alors que le Royaume-Uni semble stagner autour des 280 depuis 2018.

Et c’est le groupe Safran qui tire ce nombre vers le haut, 338 FBI à lui seul. L’industriel français a beaucoup investi dans la fabrication additive, ouvrant notamment un centre dédié du côté de Bordeaux, le Safran Additive Manufacturing Campus. 12 500 mètres carrés ont été aménagés pour accueillir plusieurs imprimantes 3D, toutes technologies confondues, et booster ainsi l’utilisation de la fabrication additive par les équipes.

António Campinos, président de l’OEB, ajoute : « L’Europe a obtenu quatre des dix premières places pour les institutions de recherche en matière d’innovation dans le domaine de la fabrication additive. En se hissant à la 2e place du podium européen, la France a pu illustrer son dynamisme en matière d’impression 3D, portée par des instituts de recherche publiques et d’entreprises à la pointe de la technologie. »

Les Etats-Unis et l’Europe portent la majorité des FBI en impression 3D (crédits photo : OEB)

Des instituts de recherche publique de plus en plus dynamiques

Globalement, l’étude révèle que les universités et les organismes publics de recherche déposent de nombreux brevets en impression et sont responsables de 12 % des FBI pour la période analysée. Ceux-ci concernent principalement le marché de la santé, avec une part importante consacrée aux biomatériaux et à la bio-impression. Le développement d’organes et tissus imprimés en 3D a été fulgurant ces dernières années et si vous avez suivi notre actualité, vous n’êtes pas sans savoir tous les progrès accomplis.

Si on se penche plus particulièrement sur le marché français, le CNRS et le CEA tirent leur épingle du jeu, chacun ayant respectivement enregistré 134 et 108 FBI, les plaçant à la 5e et 6e places du classement mondial.

La France n’est donc pas en reste et doit poursuivre ses efforts en matière d’innovation en fabrication additive. Poussés par d’avantage d’initiatives et directives gouvernementales, les acteurs du marché pourront espérer rejoindre le podium mondial. Si vous souhaitez en savoir plus sur ces demandes de brevets en impression 3D, retrouvez l’ensemble de l’étude ICI.

Que pensez-vous du rôle de la France sur le marché de la fabrication additive ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits photo de couverture : Brevet US5121329A – Scott Crump

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