Pinarello et son BOLIDE F HR 3D, un vélo grande vitesse aux pièces imprimées en 3D
Bolide F HR 3D, voici le nouveau nom du vélo développé par Pinarello qui intègre donc des pièces imprimées en 3D. Avec un nom comme celui-ci, difficile de ne pas penser à la vitesse qu’il pourrait atteindre. Et pour cause, la marque italienne affirme que c’est le vélo imprimé en 3D le plus rapide au monde, imaginé spécifiquement pour Filippo Ganna et son record de l’heure, cette épreuve de cyclisme qui consiste à parcourir la plus grande distance possible en une heure. Concrètement, le cadre et la fourche du vélo ont été imprimés en 3D sur une machine métal, à partir d’un alliage Scandium-Aluminium-Magnésium, traditionnellement utilisé dans le secteur aérospatial.
La fabrication additive est souvent impliquée dans le cyclisme, permettant d’offrir de meilleures performances aux coureurs professionnels mais aussi aux amateurs. L’objectif est de concevoir des composants optimisés, plus légers et plus confortables pour améliorer l’expérience de la course, quel que soit le but final – un record du monde ou une simple balade en forêt. Les technologies et matériaux alors utilisés varient et il n’est pas rare d’avoir recours à l’impression 3D métal ou des procédés composites pour offrir une résistance maximale. C’est en tout cas le pari de Pinarello qui se tourne vers des procédés métalliques – ce n’est d’ailleurs pas une première pour la marque italienne.
Un vélo inspiré de la nature
Notez que les équipes derrière ce projet se sont grandement inspirées des baleines à bosse – une nouvelle preuve que biomimétisme et impression 3D vont de pair. Ils se sont en effet appuyés sur les recherches réalisées par l’Université d’Adélaïde depuis 2006 qui montrent que ces baleines sont capables de mener des virages très serrés et de très grands sauts hors de l’eau grâce à leurs tubercules c’est-à-dire les protubérances situées à l’avant de leurs nageoires. Celles-ci les aident à mieux faire écouler l’eau et donc à réduire la traînée et améliorer la portance. Mais quel est le rapport avec un vélo ?
En s’inspirant des nageoires de ces baleines à bosse, les chercheurs d’Adéläide ont imaginé un design d’hydrofoil sinusoïdal sur un cadre de vélo. Ils se sont alors rendus compte qu’il permettaient de réduire la traînée sur le cadre : en effet, les arêtes imitant les tubercules permettent de générer des sortes de tourbillons entre les bosses sur la tige de selle, réduisant ainsi la séparation entre la tige et le cadre. Cette conception permettrait alors au vélo d’aller plus vite. Pour Pinarello, c’est un design important mais qui ne suffit pas – il a donc travaillé avec un spécialiste de la R&D aérodynamique, NablaFlow. Cela lui a permis d’imaginer un modèle unique d’AeroNodes pour améliorer considérablement l’aérodynamique du vélo.
La place de la fabrication additive dans la production du vélo Pinarello
Si on se penche désormais sur le cadre et la fourche du vélo, c’est un procédé de fusion laser sur lit de poudre qui a été utilisé. Pinarello a misé sur un alliage Scandium-Aluminium-Magnésium, réputé pour sa grande résistance. L’entreprise précise : “Le cadre ne comportait que cinq pièces, le triangle avant étant réalisé en trois morceaux et les haubans/traverses de chaîne en deux autres pièces. Ces pièces ont été fabriquées individuellement et après un nettoyage méticuleux et la suppression des supports, les pièces ont été collées ensemble à l’aide d’une époxy de qualité aérospatiale.”
Le guidon serait quant à lui également imprimé en 3D mais à partir de titane. Si vous souhaitez en savoir plus le vélo de Pinarello, rendez-vous ICI. Que pensez-vous de l’intégration de la fabrication additive métal dans le processus de fabrication d’un vélo de course ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !