La bio-impression 3D pour réparer directement les organes du corps humain
Chaque année, des millions de personnes dans le monde souffrent de lésions tissulaires liées à une maladie, un traumatisme ou encore une blessure. Lors des interventions chirurgicales, la technique de point de suture est principalement utilisée pour favoriser la cicatrisation des tissus. Cependant, un échec lors de l’opération peut entraîner des complications et peut notamment causer des infections. Pour lutter contre ce problème, des chercheurs de l’Université de New-South Wales en Australie ont développé un bras robotique miniature et flexible pour réparer directement les tissus ou organes du corps humain endommagés grâce à la bio-impression 3D.
Cette technique est désormais de plus en plus utilisée dans le secteur médical. En effet, de nombreux projets de bio-impression 3D ont été lancés pour reproduire des structures cellulaires, des organes du corps humain ou encore pour favoriser la recherche sur les maladies graves. Elle peut aussi servir dans d’autres domaines, comme la cosmétique. A l’image de Chanel qui utilise la bio-impression 3D pour améliorer ses soins pour la peau.
Le F3DB, une bio-imprimante 3D miniature
Dirigé par les Dr Thanh Nho Do et Mai Thanh Thai, le dispositif, connu sous le nom de F3DB, est une minuscule bio-imprimante 3D souple. Il a été imaginé pour être inséré dans le corps, via de petites incisions ou des orifices naturels, pour ensuite poser des bio-matériaux à la surface des organes et tissus internes. La solution est constituée d’une tête d’impression pivotante à trois axes, rattachée à l’extrémité d’un bras robotique contrôlable à distance. La buse peut être programmée pour imprimer des formes conçues à l’avance, mais elle peut aussi être manipulée manuellement pour les opérations plus complexes.
Par ailleurs, les chercheurs affirment que le F3DB peut être utilisé dans des zones du corps difficiles d’accès comme le côlon, l’estomac, le cœur ou encore la vessie, ce qui ne peut pas être fait avec les appareils chirurgicaux actuels. Le plus petit prototype du F3DB possède des dimensions similaires aux endoscopes traditionnels, soit environ 11-13 mm. Cependant, l’équipe de recherche affirme qu’elle travaille sur des produits encore plus petits pour de futures applications médicales. De plus, d’après les chercheurs, la bio-imprimante 3D permettrait d’éliminer certains cancers, notamment celui du côlon, grâce au procédé de dissection endoscopique sous-muqueuse. Ce dernier est une technique qui consiste à retirer une partie d’organe ou de tissu touchée par des lésions cancéreuses. Dans ce cas de figure, un jet d’eau est utilisé pour nettoyer la surface cancérigène.
Pour le moment, les chercheurs ont testé leur appareil à l’intérieur d’un côlon artificiel et une variété de matériaux à la surface du rein d’un porc. Il en résulte de ces expériences que les cellules n’ont pas été affectées par le processus d’impression. La prochaine étape consiste à tester le dispositif sur un animal vivant, et d’ajouter des fonctionnalités supplémentaires sur le F3DB, comme une caméra intégrée et un système qui reconstruirait les images des tissus en mouvement à l’intérieur du corps. D’ici cinq à sept ans, les ingénieurs de l’Université de New-South Wales en Australie espère que leur technologie sera adoptée par les professionnels de la santé pour révolutionner la manière dont les opérations chirurgicales sont effectuées. Pour en savoir plus sur le projet, l’étude complète est disponible ICI. Pour lire une version plus synthétisée du projet publiée par l’Université australienne, cliquez ICI.
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*Crédits photo de couverture : Université de New-South Wales