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La bio-impression 3D est utilisée pour la recherche sur les maladies transmises par les moustiques

Publié le 21 février 2023 par Tom Comminge
bio-impression 3D moustique

Les moustiques peuvent entraîner des maladies dévastatrices, notamment la dengue, le paludisme ou le virus Zika, pour n’en nommer que quelques-uns. Toutes ces pathologies, dont certaines sont mortelles pour l’homme, peuvent être transmises par la piqûre d’un moustique. Il n’est donc pas surprenant que ce petit insecte soit souvent considéré comme l’un des animaux les plus dangereux au monde. Comme le montre une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 725 000 personnes dans le monde meurent chaque année des suites d’une telle piqûre. En comparaison, les décès dus aux serpents occupent la deuxième place, bien qu’il ne s’agisse que d’environ 50 000 décès. Afin de mieux étudier et rechercher les maladies transmissibles par les moustiques, des chercheurs de l’Université Rice à Houston et de l’Université Tulane à Nouvelle-Orléans ont travaillé sur la bio-impression 3D de peau synthétique.

Étant donné que les maladies peuvent avoir des conséquences graves, la recherche sur les moustiques est d’une importance cruciale. Dans le détail, il s’agit d’étudier le comportement alimentaire des moustiques, qui se régalent de notre sang. Étant donné que ce type de recherche se fait généralement au détriment des budgets des laboratoires de recherche, les bio-ingénieurs ont fait usage de l’impression 3D. En effet, « de nombreuses expériences sur les moustiques reposent encore sur des volontaires humains et des sujets animaux », selon Kevin Janson, étudiant au doctorat en bio-ingénierie à l’Université Rice et co-auteur principal d’une étude sur la recherche.

La bio-impression 3D pour produire de la peau synthétique

Le plus grand inconvénient de la recherche sur les moustiques concerne la recherche de sujets de test. Afin d’éliminer le besoin d’associer la peau humaine aux moustiques, l’équipe de recherche a décidé de créer un type de patch composé de peau synthétique imprimée en 3D. Chacun de ces patchs est équipé de petits canaux à travers lesquels le sang peut être pompé. Formés d’hydrogel gélatineux, ils serviront à nourrir les moustiques après avoir été bio-imprimés. Selon le document de recherche officiel, ces hydrogels ont été conçus à l’aide du logiciel open source Blender. Ils ont ensuite été produits selon le procédé DLP sur une bio-imprimante Lumen X. L’épaisseur de couche utilisée était de 50 μm et trois hydrogels ont été imprimés en 3D simultanément, pour un temps de fabrication total de 23 minutes.

Placés dans des boîtes en plastique transparent équipées de caméras, cela permet d’étudier les comportements, tels que la fréquence d’atterrissage des animaux par site, leur temps de séjour, s’ils piquent ou non, et aussi combien de temps ils passent à se nourrir. Les chercheurs ont testé un certain nombre de variables, notamment l’impact de l’application de répulsifs à base de DEET ou d’huile d’eucalyptus citronné. Mais ils ont également réalisé des expériences sur le choix des repas, en observant la réaction des moustiques au sang défibriné, à l’encre de Chine rouge ou avec une goutte de sang étalée sur une lame de microscope.

bio-impression 3D moustique

Kevin Janson (à gauche) et Omid Veiseh, bio-ingénieurs à l’Université de Rice, avec un échantillon de peau synthétique imprimé en 3D (Crédits photo : Brandon Martin / Université de Rice).

Les chercheurs ont conclu que ce type de recherche sur les moustiques dépasse de loin les connaissances antérieures et peut également être utilisé indépendamment des espèces de moustiques et du sang provenant de différentes sources. Ainsi, une préférence d’hôte des moustiques peut également être déterminée, ce qui, d’autre part, peut offrir une possibilité de meilleure protection des animaux et ainsi les problèmes de santé mondiaux pourraient bientôt être combattus grâce à l’impression 3D. Si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet, vous pouvez trouver le document de recherche ICI.

Que pensez-vous de l’utilisation de l’impression 3D pour approfondir la recherche sur les maladies transmises par les moustiques ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédits photo de couverture : Scinexx

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