Un bâtiment en béton à faible émission de CO2 est imprimé en 3D à Copenhague
L’utilisation de l’impression 3D dans le secteur de la construction est devenue une pratique courante à l’échelle mondiale, avec des bâtiments imprimés en 3D émergeant dans divers pays tels que la Nouvelle-Zélande, le Qatar, la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Bien que cette technologie se répande, il reste encore des obstacles à surmonter dans ce secteur. Ils sont principalement liés aux préoccupations environnementales, notamment l’empreinte carbone élevée du béton. À Copenhague, un récent projet de construction a été réalisé en utilisant l’impression 3D avec un matériau en béton à faible émission de CO2.
Comme évoqué précédemment, la durabilité dans le domaine de la construction suscite diverses préoccupations. Les matériaux sont au cœur de ce projet, car le ciment est l’un des principaux producteurs de dioxyde de carbone, avec environ 4 milliards de tonnes de ciment produits en 2021, contribuant à 8 % des émissions de CO2 selon Chatham House. Ces chiffres remettent en question l’idée selon laquelle la fabrication additive pourrait être la clé pour une construction plus durable, car si elle continue d’utiliser du béton conventionnel, le résultat final ne sera-t-il pas toujours le même ? Cependant, en combinant l’impression 3D avec du béton à faible teneur en CO2, cette préoccupation pourrait être résolue.
Dans un communiqué de presse, le promoteur immobilier AFK, à l’origine de ce projet, a précisé : « L’impression 3D représente un processus de construction adaptatif où les matériaux sont ajoutés de manière ciblée, uniquement lorsque cela est nécessaire. Pendant le processus, on détermine la quantité de matériau requise pour les différentes parties du bâtiment, ce qui se traduit par une utilisation de béton uniquement là où cela est structuralement nécessaire. Cette approche permet de minimiser la consommation de ressources et présente des avantages environnementaux et économiques, tout en offrant une plus grande liberté dans la conception architecturale du bâtiment. Cette efficacité n’est évidemment obtenue que si le matériau utilisé est également respectueux de l’environnement, comme c’est le cas pour ce bâtiment communautaire imprimé en 3D fabriqué à partir de béton à faible teneur en CO2. »
Un bâtiment imprimé en 3D et fabriqué avec du béton à faible teneur en CO2
Le bâtiment en question a été conçu pour servir de lieu communautaire dans la grande région de Copenhague, au Danemark. Avec une superficie de 72 mètres carrés, il comprend une salle de sport, une chambre d’amis et une buanderie commune destinée aux résidents. Étant donné l’importance que le Danemark accorde aux initiatives environnementales, les entreprises qui ont construit le bâtiment, l’AKF en partenariat avec le groupe 3DCP, ont cherché des moyens de réduire l’empreinte carbone.
Cette réalisation a été rendue possible grâce à l’utilisation de l’impression 3D, combinée à l’utilisation d’un ciment à faible teneur en CO2. En effet, ce ciment a une empreinte carbone 30% inférieure à celle d’un ciment classique. Pour réduire encore plus les émissions de CO2, le ciment a été mélangé avec du sable et du gravier locaux, créant ainsi un béton imprimable en 3D. Cette méthode a été mise en œuvre grâce à l’utilisation des adjuvants D.fab développés par Cemex et COBOD. Par rapport à l’impression avec des mortiers, l’utilisation de ce béton imprimable en 3D, basé sur un ciment à faible teneur en CO2, a permis de réduire les émissions de CO2 de 50 %.
Vibeke Lorenzen, la directrice technique d’AFK explique : « L’impression 3D ouvre la porte à un monde de possibilités et, espérons-le, nous pourrons contribuer à faire progresser les méthodes de construction traditionnelles de l’industrie. » Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le communiqué de presse ICI.
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*Crédits photos : COBOD