#3DExpress : un bateau entièrement imprimé en 3D de 10 mètres de long

Cette semaine, on vous emmène faire un tour en bateau, et pas dans n’importe lequel ! Il s’agit en effet d’un bateau entièrement imprimé en 3D par une entreprise basée à Dubaï. Grâce aux technologies 3D, elle est capable de réduire drastiquement les délais de fabrication et peut ainsi augmenter sa productivité. De plus, la structure est réalisée à partir de plastique recyclé. Dans ce 3DExpress, vous prendrez également l’avion : une compagnie aérienne polonaise a en effet fait le choix de la fabrication additive pour concevoir les nouveaux accoudoirs des sièges de ses Boeing 737. Elle s’affranchit ainsi des problématiques de pièces de rechange et gagne en flexibilité. Bon voyage !
Un bateau imprimé en 3D à Dubaï
Vous n’êtes pas sans savoir que la ville de Dubaï se penche de plus en plus sur l’utilisation de la fabrication additive pour créer ses infrastructures. Il semblerait que cet usage s’étende également aux transports et plus spécifiquement aux bateaux. En effet, l’entreprise Inoventive 3D vient de révéler le premier bateau entièrement imprimé en 3D de la ville. Baptisé Cyberfin, celui-ci mesure 10 mètres de long, 2,1 mètres de large et 2,7 mètres de haut et est réalisé à partir de déchets marins recyclés. Selon l’entreprise, il aura fallu 6 jours et 9 heures très précisément pour le fabriquer (contre 3 à 4 mois avec des méthodes traditionnelles). Il possède une capacité de 10 personnes. Inoventive 3D compte bien accélérer la production de ces bateaux – elle pourrait imprimer en 3D 6 à 7 structures par mois.
Des accoudoirs imprimés en 3D dans des Boeing 737
LOT Polish Airlines est la compagnie aérienne nationale de la Pologne et dessert de nombreuses destinations dans le monde. Parmi les avions de sa flotte, elle possède plusieurs Boeing 737. Et si on vous en parle aujourd’hui, c’est que les sièges de la classe économique sont désormais équipés d’accoudoirs imprimés en 3D. La compagnie aérienne a reçu plus précisément 1 200 accoudoirs. Auparavant, ceux-ci étaient fabriqués grâce à des méthodes plus traditionnelles, avec des étapes d’assemblage qui fragilisaient la durée de vie de l’accoudoir. Il était doté d’un capuchon fixé sur un cadre moulé par injection. Mais le capuchon avait souvent tendance à se détacher du cadre ce qui causait des cassures régulières. Pour pallier ce problème, LOT s’est rapproché de AM Craft qui a utilisé la technologie FDM et un filament ULTEM 9085. L’accoudoir a été entièrement repensé en termes de design pour éviter ces étapes d’assemblage et les risques mentionnés. Non seulement l’accoudoir final est plus solide, mais il est également plus rapide à obtenir et la compagnie aérienne s’affranchit des problématiques liés aux pièces de rechange et au stockage.

l’accoudoir original ; la pièce imprimée en 3D non peinte ; deux accoudoirs imprimés en 3D peints (crédits photo : AM Craft)
Un investissement de taille pour SAEKI
Le fabricant suisse SAEKI est à l’origine de machines de fabrication grand format, s’appuyant à la fois sur l’impression 3D, l’usinage CNC et l’automation, notamment en ce qui concerne le contrôle de la qualité. L’entreprise a annoncé cette semaine un investissement de 6,7 millions de dollars pour poursuivre sa croissance. Elle en a également profité pour présenter sa nouvelle solution de devis instantané, renforçant l’idée que l’ensemble des étapes de fabrication doivent être les plus automatisées possibles. Andrea Perissinotto, cofondateur et CEO de SAEKI, conclut : “L’automatisation de l’ensemble du processus, de l’établissement du devis à l’inspection finale, rendra les conceptions avancées fabricables à grande échelle. La mission de SAEKI est de rendre la fabrication plus rapide, plus efficace et plus fiable. L’intégration de la fabrication additive à l’usinage CNC et à l’assurance qualité donne aux industries les outils nécessaires pour innover sans contraintes. Il ne s’agit pas seulement de fabriquer des pièces ; il s’agit de redéfinir la façon dont les industries abordent la production. Il s’agit d’un moment décisif pour l’industrie manufacturière européenne, alors que nous nous apprêtons à construire un avenir avec des usines entièrement autonomes.”

La machine de SAEKI (crédits photo : SAEKI)
Une bio-encre pour l’impression 3D à partir de thé kombucha
Une équipe de chercheurs de l’Université nationale des sciences et technologies de Séoul (SEOULTECH) a mis au point une bio-encre innovante à base de nanocellulose extraite du SCOBY du thé kombucha. Ce biomatériau agit comme une structure de soutien pour la croissance cellulaire et peut être appliqué directement sur les tissus endommagés à l’aide d’un biopen numérique. Le matériau a été optimisé pour la bio-impression 3D grâce à des modifications de sa structure, en le combinant avec du chitosan et des nanoparticules de kaolin pour améliorer sa stabilité. En utilisant un biopen numérique, les chercheurs ont pu imprimer des structures multicouches à haute résolution et traiter directement des plaies et des malformations complexes. Cette technologie représente une avancée significative dans le domaine de la médecine régénérative, car elle permet une réparation immédiate des tissus sans avoir recours à des processus in vitro, ce qui facilite son utilisation dans les situations d’urgence et de premiers secours.

Crédits photo : SEOULTECH
Q.BIG 3D dépose le bilan et cherche des investisseurs
Avec sa technologie innovante d’impression 3D grand format, la startup Q.BIG 3D comptait parmi les startups allemandes les plus prometteuses de l’impression 3D. Le vent a maintenant tourné et la jeune entreprise de Backnang a déposé une demande d’insolvabilité. La raison en est des difficultés de trésorerie, car Q.BIG avait beaucoup investi l’année dernière pour ouvrir la voie à l’internationalisation de l’entreprise. Cet objectif est maintenu et doit réussir avec l’aide de nouveaux investisseurs. PLUTA Rechtsanwalts-GmbH a nommé un administrateur judiciaire chargé d’accompagner la restructuration de Q.BIG 3D. L’avocat Bananyarli déclare : « Les activités commerciales se poursuivent sans interruption et nous cherchons maintenant un investisseur pour cette entreprise innovante ». La bonne nouvelle ? Les salaires de la vingtaine d’employés sont garantis pour les trois prochains mois.

Dennis Herrmann, fondateur de Q.BIG 3D (crédits photo : Q.BIG 3D)
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