L’Australian Meat Processor Corporation se tourne vers l’impression 3D
La majorité du temps, lorsque l’impression 3D est associée au secteur alimentaire, c’est pour évoquer des aliments conçus via la fabrication additive. De plus en plus d’entreprises, à l’image de MeaTech, cherchent à imprimer en 3D de la viande ou du poisson, afin de protéger les espèces et lutter contre la pollution liée à la production alimentaire. Mais comme dans de nombreux domaines, la fabrication additive présente plusieurs champs d’application. L’Australian Meat Processor Corporation (AMPC) s’est associée aux fabricants d’imprimantes 3D Markforged et à Konica Minolta pour établir un modèle de service d’impression 3D, afin de faciliter le remplacement des pièces dans les usines de transformation de viandes rouges en Australie. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un programme de trois ans visant à équiper les usines de transformation de viandes de technologies 3D pour qu’elles puissent assurer la maintenance des équipements et imprimer des pièces d’équipements.
Si l’Australie souhaite fournir à ses usines de transformations de viandes des équipements 3D, ce n’est pas un hasard. L’une des principales applications de l’impression 3D consiste à remplacer des pièces cassées. La fabrication additive permet de réduire les délais de fabrication, de limiter les coûts de production, et est donc une méthode de production efficace pour pallier une défaillance de pièce. Chris Taylor, PDG de l’Australian Meat Processor Corporation, explique : « Les transformateurs de viande s’appuient sur une multitude d’équipements, avec de multiples composants. Même la défaillance d’un petit composant peut s’avérer coûteuse. La possibilité d’imprimer simplement une pièce de rechange pourrait réduire considérablement les temps d’arrêt et minimiser la nécessité d’attendre les pièces, réduisant ainsi les risques d’approvisionnement.«
Une première dans l’industrie alimentaire
C’est la première fois que les technologies 3D seront utilisées de cette manière dans l’industrie de la viande. Dans le cadre de cette collaboration, deux imprimantes 3D Markforged X7 seront expédiées aux usines de transformation australiennes, où le personnel sera formé. Les unités seront sur place pendant un ou deux mois avant d’être transférées dans une autre usine. Konica Minolta apportera son aide en fournissant une assistance sur place pour aider les transformateurs de viande à comprendre comment exploiter la technologie.
Matthew Hunter, directeur du marketing des produits d’innovation chez Konica Minolta, conclut : « Le besoin de capacités souveraines pour la chaîne d’approvisionnement australienne, associé au soutien du gouvernement australien à la fabrication locale d’aliments et de boissons, a amené les organisations à chercher à adopter des pratiques innovantes. Konica Minolta Australie est fière de s’associer à l’AMPC pour faire décoller cette capacité de première mondiale. » En utilisant l’impression 3D, les usines de transformation de viande seront en mesure de maintenir la production locale – la fabrication additive leur permettra de remplacer rapidement les pièces dont elles ont besoin sans se soucier d’une rupture de la chaîne d’approvisionnement.
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*Crédits photo de couverture : Malcolm Paterson/CSIRO/Wikimedia Commons