Atome3D, le français au service de l’impression 3D polymère de bureau
L’entreprise française Atome3D est l’un des principaux acteurs de la fabrication additive en France : elle distribue aujourd’hui une large gamme de solutions d’impression 3D de bureau, de l’imprimante au matériau en passant par le scanner 3D, et accompagne les professionnels et industriels dans l’intégration de la technologie. Elle maitrise les processus d’extrusion de matière et de photopolymérisation, convaincue que les polymères ont un rôle capital à jouer dans le secteur de l’impression 3D. Nous avons rencontré son fondateur, Benoit Michaut, afin d’en savoir plus sur les ambitions d’Atome3D, ses projets et sa vision du marché.
3DN : Pouvez-vous vous présenter ainsi qu’Atome3D ?
Bonjour, Benoit Michaut, je suis le président d’Atome3D. De formation électro-technicien, j’ai découvert l’impression 3D en m’équipant d’une machine personnelle. C’était une Dagoma Discovery. Je voulais vraiment mettre les mains dans le cambouis et en savoir plus sur l’impression 3D. J’ai alors saisi tout le potentiel de la fabrication additive dans le milieu industriel. En cherchant à acquérir ma première imprimante, j’ai compris que c’était trop compliqué de comprendre la différence entre les machines, ce qui était bien ou pas bien. Je me suis dit qu’il fallait vraiment que l’utilisateur soit accompagné, dans le choix de la technologie, de la machine, des matériaux. Et c’est là où j’ai décidé de créer Atome3D, pour créer de la simplicité là où c’était trop complexe.
J’ai donc fondé l’entreprise en 2016. On est aujourd’hui un des leaders de la distribution en France, qui met l’accent sur la satisfaction client. Nous sommes aussi grossiste, on est capable de fournir aux revendeurs un large choix de matériel et consommables, de la pièce détachée aux filaments. On a démarré sur un local de 25 m2 et on est maintenant passé à 500m2. Notre atout est notre réactivité : nous avons aujourd’hui un énorme stock qui nous permet de livrer rapidement, en moins de 24 heures, partout en France et en Europe. Il y a d’ailleurs un énorme marché à exploiter dans les pays européens.
3DN : Qui sont vos clients ? Quelles sont leurs problématiques aujourd’hui ?
On a plusieurs segments clients, on s’adresse aussi bien aux industriels comme Air France, Thales, Bosch, qu’aux TPE/PME. Ils recherchent principalement des pièces fonctionnelles et de l’outillage. On a également beaucoup de bijoutiers, horlogers et de professionnels du dentaire qui cherchent des solutions d’impression 3D résine.
Le fait que nous soyons un organisme de formation certifié Data Dock nous permet aussi d’accompagner les clients dans la prise en main de la machine. La formation est une étape clé dans le secteur de l’impression 3D – c’était d’ailleurs l’un de nos premiers axes de développement chez Atome3D.
3DN : En quoi la fabrication additive peut-elle aider les industriels français à être plus compétitifs ?
Selon moi, l’impression 3D de bureau prend un virage important parce que les consommateurs sont aujourd’hui plus informés, ils savent ce qu’ils peuvent attendre de la technologie. Ils ont de vrais projets concrets de fabrication de pièces fonctionnelles ce qui n’était pas le cas il y a quelques années. Ils veulent aller plus loin. Je pense que l’enjeu pour les industriels est vraiment dans le sur-mesure : il faut être capable de proposer des machines qui s’adaptent à leurs besoins, des matériaux qui répondent à leurs exigences, un design personnalisé, etc. L’impression 3D doit faire partie de l’entreprise, être intégrée dans son ADN et je suis convaincu que de moins en moins d’entreprises se tourneront vers de la sous-traitance. S’équiper d’une machine en interne est plus accessible, plus facile et offre plus de choix. Pour moi, l’impression 3D n’a rien à envier aux autres technologies, sa flexibilité et sa rapidité d’exécution en font une méthode de production très intéressante pour de plus en plus d’industriels. Après l’impression 3D ne vient pas remplacer l’usinage ou l’injection, c’est juste un nouvel outil qu’il faut comprendre pour l’intégrer au bon moment.
3DN : Quelles sont les tendances que vous observez en termes de matériaux ?
Le PLA ne suffit plus, les industriels cherchent des matériaux plus techniques : il faut prendre des matériaux comme du PP, du Nylon, du Polycarbonate, des matériaux composites chargés en fibre de carbone, de verre ou de Kevlar. On observe également une réelle croissance des thermoplastiques hautes performances. Typiquement, beaucoup d’industriels connaissent le PEEK car ils ont l’habitude de l’usiner mais ils ne savent pas forcément l’imprimer. La famille des polymère est très grande et il y a un manque de connaissances sur les capacités des thermoplastiques, de leur spécificités et propriétés. Beaucoup de pièces sont aujourd’hui fabriquées avec du métal alors qu’elles pourraient être imprimées en 3D avec du plastique. Or, le résultat est plus cher, la pièce est plus lourde, le processus est moins rapide. C’est là que nous intervenons pour accompagner les industriels à prendre ce virage de la fabrication additive polymère.
3DN : Comment voyez-vous le futur de la fabrication additive ?
Pour moi, toutes les entreprises seront équipées demain d’une imprimante 3D à dépôt de matière fondue et d’une imprimante résine. On ne pourra pas faire sans. C’est devenu tellement accessible et ça offre tellement d’avantages que cela va devenir un minimum syndical.
3DN : Quels sont les futurs projets d’Atome3D ?
Le marché est constamment en mouvement et nous sommes toujours à l’affût des nouveaux produits. Nos objectifs sont, d’une part, de continuer d’apporter une satisfaction client élevée et, d’autre part, de poursuivre notre croissance afin de devenir leader de la distribution en France. Si on prend des projets à court terme, nous travaillons sur une nouvelle version de notre site internet avec de nouvelles fonctionnalités. On a également lancé notre programme d’affiliation partenaire.
L’impression 3D n’a rien à envier aux autres technologies, sa flexibilité et sa rapidité d’exécution en font une méthode de production très intéressante pour de plus en plus d’industriels.
3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
J’invite les industriels à acquérir des connaissances en fabrication additive, à tester différentes technologies et matériaux. Il faut que les sociétés s’équipent, qu’elles montent en compétences. Vos futurs collaborateurs auront découvert l’impression 3D dans leurs études et ils en auront besoin alors n’attendez plus et prenez la décision de dynamiser votre entreprise en contactant notre équipe ! Vous pouvez retrouver plus d’informations sur notre site internet.
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