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Ashen Cabin, une structure entre impression 3D et bois recyclé

Publié le 13 mai 2020 par Mélanie W.
ashen cabin

Et si nous réutilisions les déchets de bois pour fabriquer des petites maisons et autres constructions ? C’est l’idée derrière Ashen Cabin, une maisonnette conçue par le studio de design HANNAH : à partir du bois de frêne infesté par l’agrile – une espèce d’insectes coléoptères – l’entreprise américaine a utilisé les technologies 3D et la robotique pour ériger une cabane en pleine forêt. Ajoutez à cela plusieurs éléments imprimés en 3D, dont la cheminée. 

Alors que l’impression 3D se développe sur le marché de la construction, proposant des solutions alternatives pour ériger les murs de nos futures maisons, il semblerait qu’elle aille de pair avec un respect plus profond de l’environnement. Les initiatives se multiplient pour utiliser des ressources et matériaux locaux, pour diminuer notre empreinte carbone ou encore favoriser une économie circulaire. On pense par exemple à la maison Gaïa dont les murs ont été imprimés en 3D à partir de déchets issus de la riziculture. Ashen Cabin rejoint ce mouvement en combinant numérisation 3D, impression 3D et  décomposition des frênes infestés. Aux Etats-Unis, ces derniers sont très nombreux : les larves de l’agrile frêne viennent s’installer sous l’écorce de l’arbre pour en consommer son phloème. Elles créent alors différentes galeries qui empêchent l’eau et les éléments nutritifs de l’arbre de circuler correctement, entraînant alors l’affaiblissement du frêne voire sa mort. 

Ashen Cabin est faite de béton imprimé en 3D et de bois recyclé (crédits photo : Andy Chen / HANNAH)

Le studio HANNAH a donc décidé de réutiliser ce bois infesté qui est souvent brûlé pour accélérer sa décomposition. Sasa zivkovic, co-fondatrice du studio explique : “Les frênes infestés se décomposent souvent ou sont brûlés pour produire de l’énergie. Malheureusement, les deux scénarios rejettent du CO2 dans l’atmosphère, et l’avantage d’utiliser des frênes compromis pour la construction est qu’ils lient le carbone à la terre et compensent l’exploitation d’espèces de bois plus couramment utilisées.” Concrètement, à partir d’un scanner 3D, le studio a pu récupérer les données de plusieurs morceaux de frênes, permettant alors à un robot à 6 axes de découper les rondins de bois selon un schéma très précis. L’ensemble du bois forme la façade de la petite maison, 

En plus de cette méthode de construction originale, HANNAH a misé sur l’impression 3D béton pour ériger plusieurs éléments de sa cabane comme toute la base, le sol, les aménagements intérieurs constitués de neuf segments de béton s’emboîtant les uns dans les autres et même la cheminée ! Leslie Lok, la deuxième co-fondatrice du studio, ajoute : « Nous savons que le béton est responsable de 8 % des émissions totales de CO2. En utilisant l’impression 3D, nous éliminons le recours à des coffrages inutiles et nous pouvons déposer le béton de manière intelligente et uniquement lorsque cela est structurellement nécessaire, ce qui réduit considérablement son utilisation tout en préservant l’intégrité du bâtiment.« 

La cabane a été construite dans une des forêts d’Ithaca : pourquoi ne pas profiter d’un moment de calme ? Retrouvez plus d’informations ICI. N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez du projet Ashen Cabin dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

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