Armes à feu en 3D : une législation bientôt en vigueur ?
Voilà un sujet qui mérite toute notre attention…Vous vous rappelez sans doute de notre article « les vidéos de la semaine: un gun, un rein » relatant la polémique, toujours d’actualité, faisant suite à l’impression 3D d’un pistolet en plastique, capable de tirer de vraies balles.
Cette création pourrait donner des sueurs froides au gouvernement américain à l’heure où Barack Obama tente désespérément de réguler le trafic d’armes à feu dans le pays. D’autant plus que l’émergence des outils d’impression 3D pourrait donner des idées aux armées du monde entier. Defense Distributed, la société derrière le pistolet en plastique « Liberator », se défend toutefois d’encourager la violence.
On commence à entrevoir la portée et les effets que cette technologie aura sur la société a très court terme et notamment dans le domaine militaire. L’armée américaine se sert d’ores et déjà de l’impression 3D dans la conception de ses drones, alors qu’on apprend que la Chine investit dans la R&D basée sur l’impression 3D à des fins militaires. La police allemande teste de son côté la capacité des scanners à détecter des pistolets de type « Liberator » alors qu’elle réfléchit en même temps à équiper ses propres unités. Dans un cadre moins militaire mais tout aussi sensible, la protection des données liées aux fichiers imprimées en 3D est en passe de devenir plus importante que la protection des données de nos informations personnelles et des données communiquées aux entreprises…
L’intérêt pour l’impression 3D à des fins militaires est déjà mondiale tandis que le maintien d’un avantage compétitif dans ce domaine deviendra primordial. Évidemment, nous sommes loin d’une guerre technologique!
Une loi est actuellement en discussion par des sénateurs de New York qui rendrait l’impression 3D d’armes ou de composants d’armes, interdite au grand public, via la mise en place d’un filtre (comme un filtre parental oui!). Les armuriers deviendraient éventuellement les seuls autorisés à utiliser cette technologie. Copier des films ou de la musique est aussi illégale et il est facile de trouver comment contourner la loi…
Il est ainsi évident que la mise en place d’une législation pour contrôler l’usage des imprimantes 3D est plus que nécessaire, surtout quand on voit avec quelle rapidité des progrès sont réalisés. C’est d’ailleurs un député UMP, François Cornut-Gentillé, qui a dernièrement posé une question ouverte au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg sur la nécessité d’une grande réflexion (voir l’interview sur BFMTV). Nous suivrons de prêts les discussions et l’évolution des lois pour que vous soyez les premiers au courant!
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