ADDIFLAP, le projet européen qui utilise l’impression 3D DED dans l’aviation
Dans le monde de l’aéronautique, la fabrication additive prend de l’importance en tant que système et outil de production. L’un de ces cas se trouve avec ADDIFLAP, un projet européen qui vise à démontrer la faisabilité de créer des pièces en titane imprimées en 3D pour les avions. Portée par le centre technologique Aimen, cette initiative utilisera la technologie d’impression 3D DED, ou le dépôt direct d’énergie, avec du fil traité au laser. Plus précisément, ADDIFLAP se concentre sur le développement de rails de volets, qui sont les structures sur lesquelles sont placés les systèmes hydrauliques. Ces pièces sont chargées d’actionner les volets d’un aéronef lors des manœuvres de décollage et d’atterrissage.
L’impression 3D métal, que ce soit par fil ou par lit de poudre, est une technologie en plein essor. Surtout dans les secteurs les plus exigeants, comme l’aéronautique ou l’aérospatiale, ce système de fabrication offre de grands avantages aux entreprises et organisations qui l’adoptent. Une fois de plus, l’impression 3D a été choisie pour créer des pièces finales, et c’est ce que nous constatons avec le projet ADDIFLAP. En plus d’Aimen, AC2T-Autriche et ASCO Industries, des sociétés de R&D, participent également à cette initiative en tant que Topic Manager. Il est développé dans le cadre du programme Horizon 2020 et dispose d’un budget de 500 000 € financés par CleanSky 2 Joint Undertaking, tout cela avec le soutien de l’Union européenne. Voyons maintenant les caractéristiques de ces pièces imprimées en 3D et le rôle d’Aimen en tant que chef de projet.
L’impression 3D métal sera utilisée pour les pistes de volets des avions.
Impression 3D DED dans le projet ADDIFLAP
Pour atteindre cet objectif, les responsables du projet développeront des modèles de simulation et des systèmes de suivi des processus. Cela optimisera la stratégie de fabrication et réduira la déformation finale des pièces afin d’atteindre une intégrité structurelle adéquate. Ensuite, un système de mouvement des volets sera conçu ainsi que fabriqué, et sera basé sur un concept de surfaces de glissement utilisant des matériaux autolubrifiants. Le projet ADDIFLAP atteindra sa phase finale démontrant les performances de l’impression 3D DED dans un environnement de fabrication réel, obtenant la validation finale de la structure du rail de volet dans des conditions dynamiques.
Cette connaissance autour de la fabrication additive du métal sera soutenue par la participation d’Aimen. Le centre technologique sera chargé de développer des modèles de simulation pour le processus de fabrication additive laser avec l’ajout de fil en alliage de titane. Cela réduira la déformation finale du composant brut. Il réalisera également tous les essais, tant destructifs que non destructifs, pour valider et qualifier le procédé conformément aux exigences établies par la filière pour ce type de composant. L’adoption de l’utilisation de l’impression 3D devrait réduire les émissions de CO2 de 26 % par rapport aux méthodes d’usinage CNC. De la même manière, une économie d’environ 60% est attendue dans les déchets de titane produits par usinage.
Pièce imprimée en 3D avec la technologie DED. (Crédits Aimen / Projet ADDIFLAP)
Cette nouvelle stratégie de fabrication affectera l’ensemble de la chaîne de valeur de la production aéronautique. Il devrait améliorer non seulement l’impact environnemental, mais aussi la compétitivité industrielle. Cela comprend les économies de matières premières, l’efficacité énergétique et l’optimisation globale. Vous pouvez trouver plus d’informations sur le projet sur son site officiel, ICI.
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*Crédits photo de couverture : Aimen / Projet ADDIFLAP