#3DExpress : un moteur de fusée imprimé en 3D testé avec succès

Cette semaine, on vous propose de découvrir la technologie développée par Ursa Major : baptisée Lynx, celle-ci s’appuie notamment sur l’impression 3D métal pour fabriquer des moteurs de fusée à propergol solide, sans outillage coûteux. On s’intéressera également aux dernières annonces de Nano Dimensions et à celles de Shapeways. Enfin, on verra comment réutiliser des jeans usés pour fabriquer de nouveaux concepts grâce à une imprimante 3D !

Des essais concluants pour le moteur de fusée d’Ursa Major

Une autre preuve que la fabrication additive a un impact important dans l’aéronautique : l’entreprise Ursa Major vient de tester avec succès son moteur à propergol solide sur un missile pour l’armée américaine. Celui-ci a été conçu grâce à la méthode Lynx de l’entreprise qui combine impression 3D métal et d’autres techniques de fabrication pour concevoir plusieurs moteurs sur une seule et même ligne de production, le tout sans outillage et avec une main d’oeuvre réduite. Cela permet notamment de réduire les coûts et d’être plus flexible et rapide. En tout cas, le test réalisé par l’armée américaine montre que les capacités de l’impression 3D dans le secteur de la défense. La technologie d’Ursa Major devrait leur offrir un avantage important sur le champ de bataille.

Test du moteur imprimé en 3D (crédits photo : Ursa Major)

Nano Dimension dans la panade ? 

Si vous suivez l’actualité de la fabrication additive, vous avez forcément en tête toute l’histoire autour de Nano Dimension et les rachats atour du fabricant. Il y a quelques jours, son CEO, Yoav Stern a perdu son siège au conseil d’administration et ainsi sa fonction de CEO, ce qui n’est pas passé inaperçu sur le marché. Cette semaine, de nouveaux rebondissements ont eu lieu : six directeurs du conseil ont démissionné, avec effet immédiat, laissant la direction à 4 membres qui ont tous le soutien de Murchinson. On rappelle que ce dernier est l’un des actionnaires de Nano Dimension et qu’il conteste depuis plusieurs années la direction du groupe et ses décisions. Cette nouvelle n’est donc pas de bon augure pour le fabricant. Le conseil d’administration a en effet déclaré : “Nous avons des réserves importantes sur les acquisitions de Markforged Holding Corporation et Desktop Metal que Nano n’a pas abordées. Markforged et Desktop Metal sont toutes deux des entreprises qui génèrent des liquidités et dont la croissance du chiffre d’affaires ralentit, mais Nano les acquiert toutes deux à des prix substantiels.” Il est donc fort probable que ces rapprochements ne se fassent pas, seul l’avenir nous le dira.  

Yoav Stern, l’ancien CEO de Nano Dimension, a perdu son siège au conseil d’administration il y a quelques jours (crédits photo : SME)

BioSapien fait progresser l’administration de médicaments imprimés en 3D

La plateforme brevetée d’administration de médicaments BioSapien a levé 5,5 millions de dollars pour faire avancer ses essais cliniques. Son produit phare, MediChip, est une plateforme d’administration de médicaments à libération contrôlée imprimée en 3D, conçue pour être administrée localement dans les tissus, en minimisant les effets secondaires systémiques. Cette approche permet à une plus grande quantité de médicament de rester dans le micro-environnement de la tumeur, ce qui améliore l’efficacité du traitement du cancer, réduit la taille des tumeurs et évite les interventions chirurgicales invasives. Le financement servira également à développer davantage de produits, à augmenter la capacité de production et à recruter de nouveaux talents. L’entreprise se concentre initialement sur le cancer colorectal, mais prévoit d’étendre sa technologie à d’autres cancers et traitements non cancéreux, tels que les opioïdes et les thérapies géniques.

Crédits photo : BioSapien

Shapeways poursuit sa relance

Vous souvenez-vous de la plateforme Thangs que nous vous avions présentée en 2020 ? Il s’agit d’un outil pour trouver un fichier 3D, soutenu par une communauté en ligne de plus en plus importante. Elle vient de se faire racheter par Shapeways. L’entreprise néerlandaise reprend du poil de la bête après quelques mois sombres et annonces qui ont laissé présager qu’elle allait cesser ses activités. Ce rachat s’inscrit dans la stratégie de relance de la société. Marleen Vogelaar, CEO de Shapeways, ajoute : “L’équipe de Thangs aime vraiment ses créateurs et sa communauté, et elle en prend bien soin, ce qui correspond exactement à l’esprit initial de Shapeways. Tout aussi important, leur technologie de recherche 3D alimentée par Physna protège la propriété intellectuelle de leurs créateurs, ce qui est très important pour moi et le reste de l’équipe de direction. Nous allons travailler dès maintenant à la création du bouton « Imprimer sur Shapeways » au sein de Thangs, et au développement des boutiques. Nous conserverons l’esprit de Thangs, qui deviendra Thangs 3D Inc, une filiale, tout en créant un nouveau foyer pour les fichiers 3D et les entreprises des membres de la communauté Shapeways.” 

Faire du neuf avec du vieux

Vieux jeans, sciure de bois, paille de bois, etc : la nouvelle imprimante 3D multi-matériaux de l’Université technique de Freiberg peut donner une nouvelle vie à tous ces déchets. La TU Bergakademie Freiberg a développé l’imprimante en collaboration avec les TU Chemnitz et TU Dresden. Huit têtes d’impression dotées de 1 000 buses impriment des poudres et des encres, de sorte que de nouvelles créations sont réalisées à partir de vieux tissus par liage de poudre. Jusqu’à présent, il a déjà été possible d’imprimer un décor de théâtre en herbe de miscanthus et des éléments de renforcement pour une table de camping à partir de jeans usés. Avec son volume d’impression d’un mètre cube et sa capacité à imprimer divers tissus, l’imprimante laisse de la place pour des projets artistiques circulaires.

Aperçu du laboratoire réel SAMSax de l’Université technique de Freiberg (crédits photo : Crispin Mokry)

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