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#3DExpress : le service logistique de la marine française mise sur l’impression 3D

Publié le 22 mars 2024 par Mélanie W.
impression 3D marine

Notre format 3DExpress vous permet d’accéder à l’actualité de la fabrication additive de la semaine rapidement et facilement. On vous donne un aperçu de quelques nouveautés du marché, que ce soit des lancements de produits, des partenariats ou encore des développements d’applications. Cette semaine, on peut par exemple citer les nouvelles solutions d’EOS et d’AMT, l’un pour l’impression 3D métal et l’autre pour le post-traitement. On reviendra également sur le Service logistique de la marine française qui était présente sur un salon pour montrer ses travaux en impression 3D. Il mise en effet sur la fabrication additive pour assurer la réparation de pièces endommagées. Enfin, on évoquera un nouveau projet américain qui se concentre sur l’impression 3D de bois.

L’impression 3D au forum de la maintenance

2MF est le forum de la maintenance qui réunit depuis 3 ans les acteurs du secteur et permet de faire un point sur les évolutions technologiques. Il se tient actuellement à Toulon et on peut y voir quelques imprimantes 3D. Le service logistique de la marine (SLM), exposant au forum, présente en effet les applications qu’il réalise en fabrication additive – on peut d’ailleurs apercevoir une machine UltiMaker et quelques pièces. Il faut savoir que le SLM est actuellement équipée d’une dizaine d’imprimantes 3D sur la base navale de Toulon qui servent principalement à remplacer des pièces défectueuses en pleine mer. Les équipes utilisent majoritairement l’impression 3D par dépôt de matière fondue et une variété de thermoplastiques. Des développements à suivre de près dans les années à venir !

impression 3D marine

Le SLM est au forum de la maintenance pour présenter quelques pièces imprimées en 3D (crédits photo : Jean-Marc Tanguy)

EOS présente sa nouvelle machine métal

Le fabricant allemand EOS a dévoilé cette semaine une nouvelle solution de fabrication additive métallique baptisée M 290 1kW. Elle utilise le procédé de fusion laser sur lit de poudre, avec un laser de 1kW comme son nom le suggère. La particularité de cette imprimante 3D est qu’elle a été conçue pour produire des pièces en cuivre. En effet, deux matériaux sont actuellement proposés et qualifiés : le CuCp à savoir un cuivre pur à 99,95 % et le EOS Copper CuCrZr qui correspond à un mélange de cuivre, chrome et zirconium. EOS espère ainsi adresser les besoins de l’aérospatiale et de la défense, le cuivre étant intéressant de par sa conductivité électrique et thermique.  

Pièces imprimées en 3D en cuivre sur la nouvelle machine du fabricant (crédits photo : EOS)

Impression 3D du bois à partir de ses composants naturels

Une équipe de chercheurs de l’université Rice (Houston, Texas) a mis au point un système innovant d’impression 3D de bois à partir de ses propres composants naturels. Bien que cette technologie ne soit pas nouvelle dans l’industrie, la méthode nouvellement développée n’utilise que des composants de bois à l’échelle nanométrique pour la fabrication additive. Pour ce faire, les chercheurs ont optimisé la composition de l’encre en ajustant le ratio de lignine, de nanofibres de cellulose et de nanocristaux, tout en maintenant l’équilibre naturel entre la lignine et la cellulose. Destinée à la création de structures en bois durables, cette encre constitue une alternative plus respectueuse de l’environnement que les méthodes traditionnelles. Muhammad Rahman, professeur assistant de recherche en science des matériaux et en nano-ingénierie à Rice, explique : « La possibilité de créer une structure en bois directement à partir de ses propres composants naturels pose les bases d’un avenir plus vert et plus innovant. Elle annonce une nouvelle ère de construction durable grâce au bois imprimé en 3D. »

Crédits photo : Gustavo Raskosky/Rice University

AMT et sa nouvelle solution de post-traitement

Spécialisé dans le développement de solutions de post-traitement pour l’impression, l’entreprise AMT a également dévoilé cette semaine une nouveauté parmi sa gamme. Il s’agit de la machine PostPro DPX, un système de dépoudrage qui se veut accessible et facile à utiliser. L’objectif est de réduire le travail manuel et de garantir un processus de fabrication sûr et propre. La machine mesure 985 x 1135 x 1890 mm et possède un panier de 10 litres ce qui permet de traiter des volumes de pièces différents. Elle est certifiée ATEX et est donc conforme aux normes de sécurité.  

Des œufs imprimés en 3D aident à sauver les sternes de fées en Nouvelle-Zélande

Partout dans le monde, les scientifiques cherchent des moyens de sauver les espèces menacées, notamment en raison des changements climatiques qui rendent les habitats traditionnels plus dangereux. En Nouvelle-Zélande, par exemple, le ministère de la conservation s’est tourné vers des répliques d’œufs imprimées en 3D pour aider un oiseau indigène, appelé tara iti en māori et sterne de fée en français, à survivre à l’été. Le risque pour l’espèce vient du fait que l’oiseau, autrefois très répandu en Nouvelle-Zélande, ne se reproduit plus que sur cinq sites de nidification principaux dans le nord d’Auckland et que les fortes marées et les tempêtes représentent un risque important pour les œufs. Les tentatives précédentes de création de répliques, y compris l’utilisation d’œufs en bois peints à la main et de vrais œufs dont le centre est creux et rempli de cire, se cassaient trop facilement. Entre-temps, les œufs imprimés en 3D, peints par l’artiste et biologiste marine Carina Sim-Smith, ont pu reproduire la forme, le poids, la résistance aux UV, la taille, la couleur et la texture des vrais œufs. Natalie Jessup, directrice générale de l’Endangered Species Foundation, explique : « Nous avons été heureux de constater que les œufs de remplacement ont réussi à maintenir les sites de nidification pendant les périodes à risque, alors que les vrais œufs étaient gardés en toute sécurité au zoo d’Auckland – ils étaient si réalistes que les parents oiseaux n’avaient aucune idée qu’ils n’étaient pas assis sur le vrai œuf. » En fait, le programme a connu un tel succès que cette année a été marquée par une saison de reproduction record pour les oiseaux, avec 22 œufs pondus et 14 poussins qui ont éclos avec succès.

Crédits photo : DOC

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