La France est l’un des pays où la fabrication additive est la plus utilisée
Le fabricant hollandais Ultimaker a récemment dévoilé les résultats de sa première étude annuelle, le 3D Printing Sentiment Index, qui classe les 12 pays participants selon leur connaissance du marché de la fabrication additive, leur adoption des technologies 3D, leurs plans d’investissement et plusieurs facteurs macro-économiques. La France est classée 4ème, après les Etats-Unis, l’Angleterre et l’Allemagne et avant la Chine et le Japon. On notera que 70% des participants français interrogés connaissent la fabrication additive et que 42% l’ont déjà adoptée – la France est d’ailleurs le 2e pays avec le taux d’adoption le plus élevé, juste après la Chine, preuve que la technologie a de beaux jours devant elle sur notre territoire !
L’étude d’Ultimaker est basée sur les réponses de 2 548 professionnels dans 12 pays différents, en Europe, Amérique et Asie. L’objectif de ce rapport est de faire un état des lieux de la fabrication additive dans le monde et de déceler son potentiel de croissance. Rohit Jhamb, Directeur Global Research & Analytics chez Ultimaker précise : “Unique en son genre, l’étude Ultimaker combine la perception des utilisateurs finaux à des indicateurs macro-économiques. Ainsi, elle offre un aperçu inégalé de l’écosystème actuel et du futur de l’impression 3D et démontre que la technologie est loin d’être un effet de mode.”
La France et l’utilisation de la fabrication additive
Selon le 3D Printing Sentiment Index, le taux d’adoption de la fabrication additive en France s’élève à 42% – la technologie serait d’ailleurs principalement utilisée à des fins de prototypage (76%) même si la production de pièces finies prend de l’ampleur (48%). Les professionnels français seraient bien positionnés puisque la moyenne du rapport s’élève à 35%. Il existe donc une belle marge de progression même si la France ne semble pas être un grand investisseur dans l’impression 3D – elle est classée seulement 7e quand on regarde l’augmentation des investissements (l’Inde, la Chine et le Mexique sont en tête). Les entreprises françaises ont-elles peur d’investir dans la fabrication additive ? Car 70% d’entre elles connaissent la technologie, indiquant clairement un écart avec son adoption. Il serait intéressant de comprendre ce qui freine les entreprises à employer l’impression 3D : son coût, le manque de connaissances, les ressources ?
Mais concentrons-nous sur les entreprises qui ont recours à la fabrication additive et particulièrement sur les matériaux. Les plastiques et polymères sont employés à 87%, une statistique peu étonnante quand on connaît la diversité de ces matériaux, leurs caractéristiques techniques et mécaniques et le nombre de machines aujourd’hui disponibles (et pour certaines à des prix très accessibles). Les composites et la fibre de carbone suivent ensuite (26% et 25% respectivement), confirmant que les professionnels sont à la recherche de matériaux plus légers, solides, pouvant représenter une alternative au métal. Celui-ci est encore trop cher pour beaucoup, avec des investissements lourds à supporter.
Enfin, côté avantages perçus de la fabrication additive, 81% des professionnels français pensent qu’elle facilite le développement de nouveaux concepts et idées, permettant de multiplier les itérations et participant à la créativité et l’innovation. 72% d’entre eux affirment qu’elle accélère la production de petites séries de produits et composants et apporte de l’efficacité dans les modes de fabrication. Enfin, 69% des participants sont convaincus que la fabrication additive est un moyen beaucoup plus performant pour concevoir de l’outillage, gabarits et moules.
La fabrication additive dans le monde selon le 3D Printing Index Sentiment
Le 3D Printing Sentiment Index révèle que les Pays-Bas, la Suisse et les Etats-Unis possèdent le taux de notoriété le plus important – d’ailleurs, la Hollande fait partie des pays qui investit le plus dans la technologie. Il ne serait donc pas surprenant de voir les projets s’y multiplier, ce qui est déjà un peu le cas, surtout dans le secteur de la construction où de nombreux acteurs ont dévoilé des applications intéressantes : pont imprimé en 3D, centre d’impression 3D béton, etc.
La Chine est le pays qui investit le plus dans les technologies de fabrication additive, construisant peu à peu un écosystème fort pour accélérer les processus de fabrication. Force est de constater que les acteurs chinois sont de plus en plus nombreux, avec des dépenses en machines, matériaux, logiciels et services qui s’élèvent à $2,9 milliards en 2019 selon une étude IDC. Wang Peng, Secrétaire Général de l’Alliance pour la fabrication additive de Chine, ajoute : « La fabrication additive entre dans un âge d’or en Chine. Après des années des développement, les entreprises ne voient plus la technologie comme un simple concept novateur mais comme un outil indispensable pour la modernisation des industries manufacturières. » Vous pouvez retrouver l’ensemble du rapport ICI.
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