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12 initiatives qui combinent impression 3D et écologie

Publié le 22 avril 2019 par Alex M.
impression ecologie

L’impression 3D peut être considérée comme une méthode de fabrication plus verte car elle permet de consommer seulement la matière dont on a besoin comparé à des techniques de production soustractives. Certains projets du secteur accentuent d’ailleurs cet aspect plus écologique et durable, proposant de multiples solutions pour recycler nos déchets, plastiques ou alimentaires, et ainsi s’inscrire dans une logique d’économie circulaire. A l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre qui a lieu aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir 12 projets qui combinent impression 3D et environnement, offrant une alternative plus respectueuse pour notre planète. Nous espérons bien entendu voir le nombre de projets croître au fil des années !

Million Waves Project

Le projet Million Waves vise à transformer les déchets plastiques en prothèses imprimées en 3D, particulièrement ceux jetés dans les océans. Selon Million Waves, ils s’élèvent à 13 milliards de kilos par an ! Face à ce constat, ses deux fondateurs ont décidé d’organiser des sessions sur les plages pour récolter les bouteilles, emballages et autres déchets. Pour l’instant, le projet pourrait recycler du PET uniquement en filament d’impression – comptez environ 30 bouteilles pour créer une prothèse, vendue ensuite à $45 seulement. Million Waves Project fonctionne grâce à une application mobile qui connecte les personnes dans le besoin avec les bénévoles qui peuvent fabriquer la prothèse chez eux.

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Des récifs coralliens imprimés en 3D

Le spécialiste de l’impression 3D béton XtreeE a installé un premier récif corallien imprimé en 3D dans le Parc national des Calanques, dans le sud de la France, afin de restaurer un habitat écologique en danger. Avec son partenaire Seaboost, ils ont combiné leurs connaissances en impression 3D grand format et en biologie marine pour créer ce récif impressionnant imprimé en 3D à partir de béton. Il imite l’un des habitats les plus riches de la mer Méditerranée – le Coralligène, connu pour abriter des milliers d’espèces, notamment des poissons, des crustacés, des coraux, des algues, des mollusques, etc.

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Crédits photo : Seaboost

Francofil, des filaments bioplastiques français

Francofil est une startup française qui a développé des filaments 3D à base des bioplastiques développés par l’entreprise NaturePlast. Ces filaments sont issus de co-produits provenant de différentes filières (agriculture, restauration, etc.) On obtient aussi des matériaux à base d’huîtres, de moules et de coquilles Saint Jacques. Francofil réutilise également du blé et le marc de café. Comptez environ 35€ pour de telles solutions.

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Les solutions de 3Devo

Fondée en 2015, cette jeune pousse néerlandaise a développé SHR3D IT en 2017, une machine capable de transformer vos déchets plastiques en granulés imprimables en 3D. Elle combine les capacités d’un broyeur et d’une déchiqueteuse, capable de recycler 5,1 kilos de plastique en une heure seulement. La startup a lancé, en parallèle de ce système innovant, une machine qui permet de créer directement son filament à partir de ces granulés. 3Devo propose ainsi tout un système d’économie circulaire qui permet à ses utilisateurs de créer son propre matériau d’impression 3D.

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Print your city, une initiative européenne

Print your City utilise l’impression 3D grand format et convertit les déchets plastiques en mobilier urbain. Le projet a été lancé dans un premier temps à Amsterdam où plusieurs bancs de 50 kilos ont été créés avec les déchets produits par les habitants de la ville. Ce projet est mené par l’association The New Raw qui a étendu son initiative en Grèce, à Thessalonique. Différents meubles ont été imprimés en 3D, avec la même logique : bancs, pots de fleurs, etc. Les habitants peuvent venir directement dans un laboratoire dédié pour recycler leurs déchets et ainsi contribuer à cette dynamique d’économie circulaire.

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Refil et ses filaments recyclés

Refil est une petite entreprise néerlandaise qui se consacre au recyclage des plastiques de diverses industries, puis à leur transformation en filaments d’impression 3D FDM. Ce projet appartient au studio de conception Better Future Factory, spécialisé dans le développement durable. Actuellement, ils ont développé avec succès 4 types de filaments recyclés à 100%: l’ABS, développé à partir de tableaux de bord de voiture, le filament PET à partir de bouteilles en plastique, le PLA obtenu grâce à la réutilisation du plastique blanc dans les pots de yaourt et leur nouveau, le filament HIPS créé en recyclant de vieux réfrigérateurs. Une bobine coûte environ 30 €, un prix assez proche du reste des filaments sur le marché.

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Precious Plastic

On reste aux Pays-Bas avec cette initiative Precious Plastic qui a pour objectif de lutter contre la pollution plastique. Elle a développé des machines qui permettent à n’importe qui de recycler du plastique et organise des rencontres pour expliquer comment les utiliser. Parmi ces solutions, on compte une broyeuse, un système d’extrusion pour créer du filament d’impression 3D, une machine d’injection et de compression. Toutes les machines sont open source et peuvent être facilement assemblées à la maison, incitant donc une majorité de personnes à s’engager contre la pollution plastique.

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WASP place la durabilité au cœur de ses projets d’impression 3D

En 2015, le fabricant italien de machines de construction a présenté BigDelta, une imprimante 3D de 12 mètres de haut conçue pour créer des logements abordables. Un an plus tard, le groupe annonçait sa volonté d’imprimer en 3D tout un village, Shambalha, en Italie grâce à des matériaux locaux et naturels. Enfin, en 2018, WASP révélait Crane, une imprimante 3D modulable pour le secteur de la construction – elle l’a d’ailleurs testée pour imprimer en 3D Gaia, une petite maison réalisée à partir d’un mélange de terre, de paille et de compost.

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3D-Fuel, un filament à base de chanvre

3D-Fuel est un autre fabricant de filaments qui a recours à des matériaux recyclés. Tout comme Francofil, l’entreprise américaine propose un filament à base de résidus de café, mais aussi de bière, de PET, etc. L’un de ses produits les plus remarquables est une bobine à base de chanvre, un matériau particulièrement apprécié dans l’industrie pour ses différentes possibilités et sa facilité de production, ne nuisant pas à l’environnement. Une bobine de ce matériau peut être achetée sur le site de 3D-Fuel à partir de 45 €.

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ProtoCycler, le recyclage pour votre imprimante 3D

La machine ProtoCycler a été développée par l’entreprise canadienne ReDeTec qui voulait réduire le nombre de déchets liés à l’impression 3D après avoir constaté que beaucoup de matière finissait finalement à la poubelle. Elle a donc créé un système de recyclage pour imprimante 3D qui permet de fabriquer son propre filament plastique à partir de déchets recyclés ou de granulés vierges. ProtoCycler est aujourd’hui capable de recycler la majorité des plastiques les plus utilisés sur le marché et devrait élargir sa gamme de matériaux d’ici peu. A terme, l’entreprise espère que ce système de recyclage remplacera les poubelles de plastique !

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Solar Voyager, un véhicule électrique imprimé en 3D

L’association néerlandaise Clean2Antarctica soutient un mode de vie zéro déchet en promouvant le développement d’alternatives durables à nos modes de vie actuels. Pour encourager les gens à voir comment l’impression 3D peut avoir un impact positif sur l’environnement, elle a imaginé le Solar Voyager. Le véhicule est électrique et construit en grande partie à partir de déchets plastiques recyclés, transformés en matériaux d’impression 3D. Cela a permis la fabrication de la carrosserie du véhicule. Les fondateurs de l’association ont emmené le véhicule lors d’une expédition au pôle Sud en Antarctique. La symbolique était évidente : l’Antarctique contient 90% de la glace mondiale et n’appartient à personne, ce qui en fait un lieu zéro déchet. En d’autres termes, il n’y a pas de meilleur endroit où conduire le Solar Voyager pour sensibiliser le public !

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Upprinting Food : des déchets alimentaires transformés en petits plats imprimés en 3D

Le gaspillage alimentaire est une réalité inquiétante dans les sociétés de consommation, une réalité contre laquelle la jeune néerlandaise Elzelinde van Doleweerd veut lutter. Elle a créé sa société, Upprinting Food, qui consiste à imprimer en 3D une variété de petits snacks à partir d’aliments jetés ou abimés. Par exemple, à partir de pain rassis, elle a conçu une pâte imprimable en 3D qui a ensuite servi à la création d’un plat savoureux. La designer est capable d’obtenir des créations uniques et élégantes, qui viennent cacher l’origine même de la matière première utilisée.

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Les 2 commentaires

Rejoignez la discussion et laissez votre commentaire.

  1. mon encre dit :

    Mêler l’impression 3D et l’écologie est un gros pari mais votre article me donne déja pas mal de perspective avec ces domaines.

  2. Fabienne dit :

    Il s’agit de très belles initiatives pour l’environnement. Mais à notre niveau elles sont très difficiles à mettre en œuvre. On l’oublie souvent mais le smartphone est également une source de pollution. Regarder une vidéo, envoyer un mail ou écouter de la musique (streaming) contribue au réchauffement climatique. Le problème c’est qu’il est assez difficile de déterminer les responsabilités des impacts environnementaux. Il existe toutefois des applications pour évaluer ses activités en ligne comme expliqué dans ce tutoriel https://www.prodigemobile.com/application-android/mesurer-empreinte-carbone-smartphone/ On découvre ainsi qu’en changeant nos habitudes de consommation on peut réduire notre empreinte carbone. C’est dommage qu’on personne n’en parle plus.

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