Application du mois : un véhicule autonome imprimé en 3D capable d’aller sur tous les terrains

Il ne s’agit d’un concept car capable de se rendre tout seul d’un point A à un point B ou du tout nouveau gadget futuriste. On vous présente un prototype de véhicule autonome conçu pour améliorer la recherche agricole par la startup Lemki Robotics, iScale3D et Zeykan Robotics. Cette voiture a été pensée comme une plateforme pour développer l’agriculture de précision et améliorer l’efficacité agroalimentaire grâce à un certain nombre de fonctionnalités. Ce qui nous intéresse aujourd’hui est la façon dont ce prototype a été produit : c’est un procédé d’extrusion de granulés qui a été retenu pour concevoir le châssis. Le résultat ? Un véhicule de 400 kilos mesurant 2000 x 1300 x 800 mm, possédant une autonomie de 100 kilomètres et équipé de plusieurs capteurs pour mener à bien sa mission.

iScale 3D et la startup Lemki Robotics vous disent peut-être quelque chose et pour cause, nous avions rencontré leurs équipes il y a quelque temps afin d’en savoir plus sur son camping-car imprimé en 3D. Déjà à l’époque, ils voulaient s’appuyer sur la flexibilité de la fabrication additive pour repenser le développement des véhicules. Cette fois-ci, ils se sont penchés sur un tout autre usage – leur robot sur roues pourrait servir de plateforme de surveillance dans de nombreux domaines grâce à son architecture modulaire. On parle ici de la défense, en pouvant accéder à des zones plus dangereuses ou en optimisant la logistique militaire ; mais aussi de l’agriculture, ou encore de l’inspection de nos infrastructures.

L’impression 3D au service de la conception du véhicule autonome

Afin de concevoir leur plateforme robotique, les équipes ont utilisé la technologie Fused Granulate Fabrication (FGF), un procédé qui permet de déposer couche par couche des granulés plastiques. Pour le châssis, ils ont opté pour un polypropylène renforcé en fibres de verre (à 20%) pour obtenir une meilleure résistance tout en optimisant le poids. C’est un bras robotisé qui a réalisé l’extrusion – on ne connait pas le temps d’impression total mais chaque composant a été réalisé en moins de 60 heures.

Les 4 roues du véhicule autonome ont été imprimées en 3D à partir de nylon sur une machine grand format. Une étape de post-traitement a ensuite été nécessaire (fraisage CNC) pour obtenir une meilleure précision. Quant aux pneus, ils ne contiennent pas d’air et sont donc increvables. L’équipe nous a confié qu’elle a opté pour un élastomère composite pour les imprimer en 3D.

En ce qui concerne les fonctionnalités de ce prototype, sachez qu’il est équipé de 4 caméras 360°, d’un système LiDAR et d’une connectivité satellite Starlink. Celui lui permet de se déplacer en toute autonomie – on peut aussi le commander manuellement. Il possède un réseau neuronal capable de capter et d’analyser les données autour de lui. Il n’a pas besoin de GPS pour avancer, même dans des zones plus reculées ou dangereuses.

Impact écologique et futures applications

Enfin, il est important de souligner que ses créateurs ont voulu minimiser son impact environnemental et promouvoir une solution plus respectueuse de l’environnement. L’équipe explique : “Cette plateforme prouve que performance et durabilité ne sont plus incompatibles. Des matériaux recyclés utilisés à la navigation autonome économe en énergie, chaque aspect du robot est conçu dans le respect de la planète. Il s’agit de l’une des premières machines prêtes à l’emploi qui s’aligne sur les principes de l’économie circulaire, offrant un modèle pour la manière dont la prochaine génération de robots peut réduire son impact environnemental sans sacrifier la fonctionnalité ou la forme.”

Cette plateforme autonome n’en est qu’à ses débuts et son potentiel est important, et ce dans de nombreux domaines. Dans l’agriculture par exemple, elle pourrait être utilisée pour une reconnaissance des plantes rapide afin d’entretenir les cultures différemment, ou encore pour optimiser l’utilisation des produits chimiques et engrais. Dans le secteur militaire, elle servirait de plateforme de contrôle pour un essaim de drônes lors d’opérations complexes sur le terrain. Vous l’aurez compris, les applications sont nombreuses et seul l’avenir nous dira si cette plateforme imprimée en 3D aura séduit le monde entier ! En attendant, vous pouvez en savoir plus ICI.

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*Crédits de toutes les photos hormis le tableau : Vasyl Gonar/Lemki Robotics