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Une micro-usine transforme les déchets électroniques en filament d’impression 3D

L’Université de New South Wales (UNSW) en Australie, et plus particulièrement le Centre Sustainable Materials Research and Technology (SMaRT Centre) a annoncé l’ouverture d’une micro-usine dédiée au recyclage de déchets électroniques qui leur donnerait une seconde vie en les transformant en filaments d’impression 3D. Une initiative qui pourrait bien réduire l’impact environnemental des biens de consommation électroniques à l’avenir.

Certains projets essayent aujourd’hui de combiner impression 3D et écologie afin de proposer des produits ou des services plus respectueux l’environnement, que ce soit des voitures, des solutions de recyclage en entreprise, ou encore des matériaux composites plus naturels. En Australie, c’est une toute nouvelle micro-usine qui vient d’ouvrir, destinée à recycler les déchets électroniques pour les transformer en filament d’impression 3D; une initiative qui fait écho à celle prise par Amsterdam qui imprime en 3D du mobilier urbain à partir des déchets plastiques de ses habitants ou à celle d’Armor 3D avec sa gamme de filaments recyclés et recyclables OWA.

Un tri des déchets électroniques est d’abord effectué

Recycler ses déchets pour créer de la valeur

Selon une étude menée par l’Université des Nations Unies, l’Océanie a produit 15,2 kg de déchets électroniques par habitant en 2014. Ces déchets électroniques auraient augmenté de 63% entre 2010 et 2015 , atteignant un total de 12,3 millions de tonnes. Ce projet de micro-usine pourrait être une réponse à cette augmentation alarmante et proposer un cycle de vie du produit électronique plus vertueux en créant de la valeur plutôt qu’en produisant seulement des déchets toxiques pour notre environnement. Ces derniers seraient transformés en filament d’impression 3D, permettant alors de fabriquer d’autres objets utiles pour le consommateur.

Notre micro-usine de déchets électroniques offre une solution rentable à l’un des plus grands défis environnementaux de notre époque, tout en offrant des opportunités en termes d’emploi à nos villes et nos régions rurales, déclare le professeur Veena Sahajwalla, directrice du centre SMaRT. En utilisant nos technologies de fabrication écologique, ces micro-usines peuvent transformer les déchets là où ils sont créés et stockés, permettant ainsi aux entreprises locales et aux communautés non seulement de s’attaquer aux problèmes de déchets locaux mais aussi de développer une opportunité commerciale à partir des matériaux créés.”

Le professeur Veena Sahajwalla présente à la ministre de l’environnement australienne, Gabrielle Upton, la micro-usine

Ces micro-usines pourraient s’intégrer sur des sites aussi petits que 50 mètres carrés, grâce à leur conception modulaire permettant un haut niveau de flexibilité et d’adaptabilité. Il y aurait en effet un certain nombre de modules différents selon le type de déchet traité et son utilité finale. Par exemple, les ordinateurs portables et les étuis de smartphones seraient d’abord décomposés, puis un robot identifierait les éléments utiles parmi les déchets. Un autre module consisterait à utiliser un petit four pour transformer ces pièces en matériaux, en utilisant un processus de température contrôlée avec précision.

D’autres modules seraient spécifiques au type de matière première transformée. Les alliages métalliques récupérés sur les circuits imprimés seraient réutilisés pour fabriquer des composants métalliques pour divers processus de fabrication. Les déchets plastiques quant à eux seraient convertis en différents filaments utilisables sur des imprimantes FDM.

L’Université explique qu’elle poursuit ses travaux de développement et cherche différents partenariats avec des entreprises et associations. Plus d’informations dans la vidéo ci-dessous ou sur le site officiel de l’Université

Que pensez-vous de cette initiative qui vise à combiner impression 3D et écologie? Partagez votre opinion en commentaire de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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