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L’université d’Exeter s’équipe de l’EOS P 810 afin d’optimiser les matériaux PAEK de Victrex

En 2018, le fabricant allemand EOS nous présentait une nouvelle machine de frittage de poudre dédiée au matériau HT-23, un polymère composite intégrant à la fois du PEKK et de la fibre de carbone pour répondre aux exigences de l’aérospatial, l’électronique et les transports. Aujourd’hui, c’est le centre CALM de l’Université d’Exeter en Angleterre qui teste pour la première fois cette solution industrielle, en collaboration avec le fabricant Victrex. L’idée de ce partenariat stratégique est d’optimiser les polymères composites à base de PAEK compatibles de Victrex sur la plate-forme de EOS afin de développer de nouvelles applications industrielles.

Lorsque l’on parle des matériaux hautes performances sur le marché de la fabrication additive, on pense souvent aux machines d’extrusion, capables d’atteindre de hautes températures pour traiter des thermoplastiques plus exigeants et plus résistants. Mais le dépôt de matière fondue n’est pas la seule technologie compatible avec la famille des PAEK : certaines machines SLS offrent aujourd’hui cette possibilité. C’est le cas de la nouvelle EOS P 810, offrant un volume d’impression de 700 x 380 x 380 mm et pouvant traiter des poudres ayant un point de fusion de 300°C. Scott Killian, directeur du développement commercial du secteur Aerospace chez EOS Amérique du Nord, ajoute : « La fabrication additive permet la conception et la production de géométries complexes sans outillage coûteux. Cela permet aux équipementiers aérospatiaux de remplacer les pièces composites qui, à ce jour, sont produites manuellement par stratification en fibre de carbone. Ils peuvent également remplacer les pièces en aluminium par du HT-23 tout en respectant les propriétés de résistance des matériaux requises pour l’application. Avec l’EOS P 810, nos clients peuvent produire des pièces légères, réduire le temps de production et d’assemblage des pièces et réduire les coûts globaux par pièce.« 

La machine EOS P 810

L’université britannique d’Exeter rejoint les quelques premiers utilisateurs de cette machine, dont le groupe français Dedienne Multiplasturgy. L’objectif de l’université est de permettre aux chercheurs d’accélérer l’optimisation et la commercialisation de matériaux hautes performances pour la fabrication additive. Le professeur Oana Ghita, responsable du CALM à l’Université d’Exeter, explique : “Nous pouvons maintenant poursuivre nos recherches en utilisant la prochaine génération d’imprimantes 3D haute température. Ce nouvel équipement nous permet de relier la recherche fondamentale au processus de fabrication commerciale pour optimiser les matériaux et leur application, tout en tenant compte des nouvelles améliorations thermiques, optiques et mécaniques et en nous fournissant des informations précises sur la dynamique détaillée du frittage laser.”

L’installation de l’EOS P 810 au CALM fait suite à un partenariat entre le centre et Victrex, conclu en 2018. Cette collaboration a été réalisée afin de valider les matériaux PAEK à bas point de fusion de Victrex par rapport aux processus d’impression 3D SLS et FDM et d’aider des industries comme l’aérospatiale et le médical à imprimer en 3D des composants durables. Retrouvez plus d’informations sur le site du CALM.

Des pièces imprimées en 3D à partir de PAEK (crédits photo : CALM)

Que pensez-vous de cette nouvelle collaboration entre EOS, l’Université d’Exeter et Victrex ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. N’hésitez pas à nous suivre sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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