Business

Les tendances du post-traitement en impression 3D et ses principaux défis

L’entreprise Postprocess Technologies vient de publier sa première étude annuelle sur les tendances du post-traitement en impression 3D. Réalisée en collaboration avec la Society of Manufacturing Engineers, elle met en avant les pratiques et les défis que rencontrent les utilisateurs aujourd’hui, quel que soit leur secteur d’activité. 66% des participants affirment qu’ils font face à au moins deux obstacles avec leurs solutions actuelles, notamment en termes de temps, de qualité et de ressources nécessaires. 

Dans le processus d’impression 3D, les étapes de post-traitement peuvent souvent être cruciales, conférant à la pièce créée son état de surface finale, sa couleur ou encore sa solidité. Depuis quelques mois, on observe d’ailleurs des initiatives qui visent à automatiser au maximum ce processus, cherchant à minimiser son temps et optimiser son efficacité. Certains acteurs ont même conçu des machines au post-traitement intégré comme Velox ou encore DyeMansion notamment pour faire gagner du temps à l’utilisateur. D’ailleurs, l’étude de Postprocess Technologies révèle que pour 75% des participants, la durée du processus est le principal point de blocage du post-traitement : globalement, celui-ci est trop chronophage. 

Les techniques de post-traitement sont différentes selon la technologie d’impression 3D utilisée (crédits photo : Beamler)

Une affirmation qui se renforce quand plusieurs technologies d’impression 3D sont utilisées : 50% des répondants ont recours à 2 à 3 méthodes différentes, 33% à plus de 4. Or, plus il y a de technologies impliquées, plus les défis de post-traitement sont nombreux. Ce qui paraît tout à fait logique étant donné que chaque technologie fait appel à des techniques de post-traitement différentes. Par exemple, quand on parle de fusion laser sur lit de poudre, les supports d’impression sont vivement recommandés ; il faut donc les retirer. En revanche, avec une technologie de frittage laser, ils ne sont pas nécessaires. Le rapport montre que le retrait des supports d’impression est l’étape de post-traitement la plus chronophage et ce, pour 50% des participants. 

Quand on parle de post-traitement, plusieurs techniques sont employées : la plus utilisée est tout ce qui touche au retrait, que ce soit des supports (30%) mais aussi de la résine (13%) ou de la poudre (8%) en surplus. La finition de surface est également importante : 22% des utilisateurs emploient cette méthode pour offrir à leur pièce un niveau de détails plus élevée et un rendu plus esthétique. Mais à la différence du retrait, celle-ci est généralement optionnelle. On vous avait d’ailleurs présenté une startup innovante qui en a fait son coeur de métier : 3DNextech a développé une solution de finition automatique et professionnelle.

Les principales techniques de post-traitement utilisées (crédits photo : Postprocess Technologies)

Enfin, l’étude nous dévoile les principaux défis du post-traitement ; on vous le disait au début, l’obstacle majeur est le temps nécessaire pour traiter une pièce. Puis, pour 51% des répondants, le défi réside davantage dans l’uniformité des procédés. Pour certains d’entre eux, c’est une barrière qui va les empêcher d’investir dans une nouvelle technologie de fabrication additive car elle pourrait impliquer un autre post-traitement et donc davantage de ressources (matérielles, humaines, etc.) Enfin, la capacité de rendement est pour 37% une difficulté qu’il faudrait surmonter pour gagner en productivité et efficacité. 

Les principaux défis du post-traitement (crédits photo : Postprocess Technologies)

Il faudrait donc adopter des solutions qui permettent d’automatiser le post-traitement en impression 3D, offrant alors à l’utilisateur du temps supplémentaire pour se consacrer à une autre activité. C’est ce que l’on commence à apercevoir sur le marché de la fabrication additive, en espérant que cette tendance se confirme ! Retrouver l’ensemble de l’étude sur les tendances du post-traitement ICI.

*Crédits photo de couverture : Claus Brechenmacher et Reiner Baumann, voxeljet

Que pensez-vous des tendances du post-traitement ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

Share
Publié par
Mélanie W.

Articles récents

Simpath imprime en 3D des modèles trachéaux très réalistes pour la simulation médicale

Comme nous le savons, l’impression 3D a profondément transformé le domaine médical, permettant la fabrication…

14 août 2025

La nouvelle selle 3D de Specialized favorise le confort dans le cyclisme de haut niveau

Specialized a présenté une nouvelle selle qui permet aux cyclistes de haut niveau de ne…

13 août 2025

Peut-on trouver l’origine des armes imprimées en 3D ?

Bien que l'impression 3D offre aux makers la possibilité d'exploiter leur pleine créativité, il existe…

12 août 2025

ROBOTOR, le robot sculpteur de marbre qui reproduit les plus grandes œuvres d’art

Les technologies 3D sont aujourd'hui utilisées dans une grande variété de domaines, parmi lesquels la…

11 août 2025

L’impression 3D utilisée pour la Terrazza Aperol à Milan

L’un des lieux emblématiques de la vie nocturne milanaise a été repensé grâce à la…

8 août 2025

Cartésien Vs. Core XY, Delta & Polaire : Comparaison des systèmes de mouvement FDM

Grâce aux imprimantes 3D, il est possible de créer d’innombrables objets à partir d’une grande…

7 août 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.