L’impression 3D ne cesse d’évoluer. Plus récemment, des ingénieurs de Stanford, dont Joseph DeSimone, le co-fondateur de Carbon, ont conçu une nouvelle méthode d’impression 3D qui, selon eux, est 5 à 10 fois plus rapide que l’imprimante haute résolution la plus rapide actuellement disponible. En plus de cela, grâce à cette technologie « injection continuous liquid interface » (iCLIP), les utilisateurs seraient en mesure d’utiliser plusieurs types de résine pour fabriquer une seule pièce.
Le nom CLIP vous dit peut-être quelque chose. Continuous liquid interface production a été inventée pour la première fois par Joseph DeSimone (l’un des créateurs de cette toute nouvelle technologie) et ses collègues en 2015 et c’est la technologie sur laquelle Carbon a été fondée. Bien sûr, leur technologie a depuis été renommée Digital Light Synthesis, et Joseph DeSimone a quitté son poste de PDG en 2019 pour devenir président du conseil d’administration de Carbon, mais la base du procédé est la même. Cette dernière innovation permet l’impression multi-matériaux, en résine, car elle combine le « CLIP » traditionnel avec l’injection active de résines là où cela est nécessaire.
Crédits photo : université Stanford
iCLIP est une méthode de polymérisation en cuve utilisant la lumière UV, mais elle cherche à améliorer certaines des limites perçues du CLIP tout en bénéficiant des avantages de cette technologie. Notamment, elle continuera à intégrer une « zone morte » ou une couche d’oxygène qui sert à réduire considérablement les forces d’adhésion pendant l’étape de photopolymérisation. Ces forces sont courantes dans l’impression 3D résine, et en les éliminant, il est possible d’augmenter considérablement la vitesse d’impression. En effet, dans le document de recherche, les ingénieurs notent que le CLIP lui-même pourrait appartenir à une « troisième génération » de photopolymérisation en cuve grâce à sa vitesse et à d’autres avantages. Toutefois, la technologie originale présente encore des inconvénients, notamment le fait d’être limitée aux résines relativement peu visqueuses et de ne pas permettre l’impression multi-matériaux.
Ce dernier procédé devrait y remédier, notamment en montant des pompes à seringue sur la machine et en ajoutant de la résine supplémentaire à des points clés du processus. Cela permet de réduire les forces adhésives, de près de deux ordres de grandeur selon les données, ce qui permet une impression encore plus rapide et l’élimination des défauts courants. En outre, grâce à l’ajout de résine à divers endroits, l’impression multi-matériaux sera possible, ce qui n’est généralement pas le cas avec les méthodes de photopolymérisation en cuve. M. DeSimone conclut :
Cette nouvelle technologie permettra de réaliser pleinement le potentiel de l’impression 3D. Elle nous permettra d’imprimer beaucoup plus rapidement, ce qui contribuera à inaugurer une nouvelle ère de fabrication numérique, ainsi qu’à permettre la fabrication d’objets complexes et multi-matériaux en une seule étape. » La prochaine étape pour les chercheurs sera de développer un logiciel capable d’optimiser le réseau de distribution des fluides pour chaque pièce.
Vous pouvez en savoir plus dans l’article de recherche, disponible en téléchargement ICI. Que pensez-vous du procédé iCLIP ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !
*Crédits photo de couverture : Stanford University
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