Business

Des partenariats stratégiques au coeur de la technologie HP Jet Fusion

Le groupe HP, acteur incontournable du high-tech, annonçait il y a quelques mois son intention de rejoindre le marché de l’impression 3D, une annonce officialisée récemment avec le lancement de sa technologie HP Jet Fusion. Pour son arrivée sur le secteur, la firme a décidé de nouer des partenariats stratégiques qui auront vocation à améliorer son procédé mais également à élargir les applications potentielles de la technologie.

Les premiers développements de la firme sur le sujet remontent à 2012, dans les bureaux de HP Labs à San Cugat, dans le banlieue de Barcelone. Le plus grand siège de la compagnie en dehors des États-Unis, qui compte près de 1.700 employés de 60 nationalités différentes, pourra notamment compter sur un investissement récent de 60 millions d’euros de la maison mère.

Un investissement qui viendra supporter les coûts de recherche et développement liés à l’impression 3D, avec comme objectif de devenir un des leaders du secteur devant des fabricants déjà bien implantés comme 3D Systems ou Stratasys.

Pour son grand lancement, HP profitait du salon In3Dustry, qui se déroulait fin juin à Barcelone, pour présenter ses deux premières imprimantes 3D issues de sa technologie propriétaire : les HP Jet Fusion 3200 et HP Jet Fusion 4200.

Présentation de la technologie Multi Jet Fusion, HP Las Barcelona / Photo 3Dnatives

Développée spécialement pour les petites et moyennes entreprises mais aussi pour les services d’impression et de prototypage, la technologie présentée par HP promet d’accélérer par 10 les temps d’impression et de réduire les coûts de 50% en comparaison aux procédés FDM et SLS.

« Les particuliers obtiennent de meilleurs résultats en passant par des services professionnels d’impression 3D, même si les imprimantes personnelles offrent satisfaction, elles n’offrent pas le volume fonctionnel et les qualités suffisantes pour des applications de qualité » commente Emilio Juárez, Sales Director chez HP.

Pour commencer à commercialiser ses produits, HP devrait cibler en priorité cinq secteurs industriels, qui concentrent près de 90% des utilisateurs actuels de la technologie : l’Aérospatiale, l’Automobile, les Biens de consommation, l’Industrie lourde et enfin la Santé.

L’évolution du groupe HP vers la prochaine révolution industrielle

HP souhaite ainsi créer une réelle communauté organisée autour de 3 axes : une plateforme ouverte visant à améliorer sa technologie, un système de partenariats avec des grandes marques pour élargir le spectre des applications, et une relation étroite avec ses clients afin de mieux prendre en compte les retours d’expérience.

Une communauté pour élargir l’éventail d’applications

Parmi ses premières collaborations, HP a noué des liens stratégiques avec plusieurs géants de l’industrie à commencer par Nike dans la mode, BMW dans l’automobile, Johnson & Johnson dans la pharmaceutique et les cosmétiques ou Jabil dans l’électronique.

À la clef, un échange de bons procédés qui permettra d’une part à HP d’adapter au mieux ses machines et d’autre part aux marques partenaires de surfer sur la vague impression 3D en imaginant le futur de la fabrication, avec par exemple une plus grande personnalisation des produits manufacturés, des délais de production raccourcis ou un coût de fabrication réduit.

« Chez Nike, nous innovons pour les meilleurs athlètes du monde. Nous utilisons l’impression 3D pour innover au niveau des performances de nos chaussures dans les prochaines années. À l’heure actuelle, nous sommes heureux de nous associer avec HP pour accélérer nos moyens existants, » explique ainsi Tom Clarke, Président de l’Innovation chez Nike.

Emilio Juárez présentait la vision du groupe HP / Photo 3Dnatives

« BMW est un pionnier et l’un des premiers à adopter les technologies innovantes dans le secteur de la fabrication additive, notamment pour la création de prototypes et la validation de pièces de série pour nos voitures. Pour la production en série et la personnalisation, nous voyons un énorme potentiel à notre association avec HP. » commente de son côté Jens Ertel, Responsable du département fabrication additive chez BMW.

Une plateforme ouverte pour perfectionner sa technologie

HP en a également profité pour annoncer une série de partenariats avec des acteurs spécialisés dans les domaines liés aux matériaux ou au logiciel avec comme ligne de mire des développements conjoints visant à améliorer le procédé HP Jet Fusion.

Sur la partie matériaux, cet écosystème inclura de grands noms de l’industrie chimique tels que Arkema, BSF, Evonik ou Lehmann & Voss. Des développements qui devraient ainsi ouvrir la voie à une plus grande palette de matériaux pour des applications toujours plus innovantes.

Une stratégie ouverte qui vise à « faire évoluer peu à peu l’industrie traditionnelle dans le champ digital, celui de la technologie HP Jet Fusion » Emilio Juárez

Un exemple de pièce imprimée via la technologie HP Jet Fusion

La partie logiciel, autre élément clef de la technologie d’HP, pourra compter sur des collaborations étroites avec des spécialistes du domaine comme Autodesk, Materialise ou Siemens. Un quatuor que l’on retrouve également à l’initiative du nouveau format d’impression 3MF, qui a pour vocation de normaliser les différents formats existants comme le STL, l’OBJ ou le PLY.

« La technologie de fabrication additive est en train de provoquer une révolution industrielle de la production, ce qui permet aux sociétés de recourir à l’impression 3D pour plus de créativité et d’innovation dans le développement de nouveaux produits, » commente Chuck Grindstaff, Président chez Siemens PLM Software.

En vidéo, un aperçu de l’offre matériaux proposés par HP lors du salon RAPID 2016 :

Plus d’informations sur la technologie HP Jet Fusion sur le site du fabricant ICI

Quel avenir pour la technologie HP Jet Fusion ? Partagez votre avis en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Alex M.

Fondateur de 3Dnatives

Share
Publié par
Alex M.

Articles récents

#3DExpress : un robot imprimé en 3D pour administrer des médicaments

Cette semaine, dans notre 3DExpress, on revient sur une actualité dans le secteur médical :…

24 octobre 2025

Imprimez en 3D votre propre masque pour Halloween

Pour Halloween, passez au niveau supérieur avec un masque unique imprimé en 3D. Que vous…

23 octobre 2025

Le MIT utilise l’apprentissage automatique pour développer un alliage d’aluminium ultra-résistant pour l’impression 3D

La création d'alliages consiste à combiner deux ou plusieurs métaux afin d'obtenir de nouvelles propriétés…

23 octobre 2025

Raplas Technologies offre précision, répétabilité et flexibilité pour l’impression 3D SLA

Raplas Technologies redéfinit discrètement l'impression 3D industrielle depuis son siège au Royaume-Uni. Fondée par Richard…

22 octobre 2025

Comment fiabiliser l’impression 3D métal et encourager son adoption ?

L’un des défis les plus tenaces dans la fabrication additive est sans doute la fiabilité…

21 octobre 2025

Une tête d’impression conçue pour la santé : la série vipro-HEAD de qualité médicale

Dans le domaine de la fabrication additive médicale, une attention particulière est accordée aux matériaux…

20 octobre 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.