A Londres, à l’hôpital Great Ormond Street (GOSH), une équipe de chirurgiens a réussi à séparer des siamoise de deux ans après une opération délicate de 50 heures. Un succès que l’on doit partiellement à la fabrication additive : les médecins ont pu préparer au mieux leur opération grâce à un modèle très réaliste des deux crânes reliés entre eux avec leurs vaisseaux sanguins. Il semblerait que les deux jeunes soeurs se portent bien aujourd’hui.
Les jumeaux siamois sont assez rares dans le monde, avec 1 grossesse sur 100 000 affectées, et environ 200 cas de siamois séparés. Dans le cas de Safa et Marwa Ullah, ce sont des jumelles craniopagus c’est-à-dire qu’elles sont reliées par la voûte crânienne : chaque soeur fournissait du sang au cerveau de l’autre. Il fallait donc que les médecins séparent d’abord les vaisseaux sanguins puis le cerveau ; une opération des plus délicates. Les deux jumelles ont subi trois interventions majeures, la première s’étant déroulé en octobre 2018.
L’impression 3D a permis de mieux appréhender les différentes étapes. Après avoir visualisé les cerveaux en réalité virtuelle et numérisé l’anatomie des patientes, les chirurgiens ont pu imprimer en 3D des modèles en plastique des crânes. Nous ne savons pas quelle technologie a été utilisée, probablement de la stéréolithographie ou du jet de matière étant donné la précision des modèles colorés obtenus. Ceux-ci incluaient également des guides de coupe. David Dunaway, chirurgien plasticien explique : “Pour les chirurgiens, il est extrêmement utile de pouvoir toucher et tenir les objets. Comprendre de tels événements fait toute la différence.”
Les différentes opérations n’ont pas été de tout repos et les médecins ont du faire face à plusieurs complications. Après la première chirurgie qui consistait à séparer les vaisseaux sanguins, les jumelles ont commencé à perdre beaucoup de sang ; Safa a même fait un accident vasculaire cérébral moins de 12 heures plus tard. Quant à la dernière opération, elle consistait à reconstruire les crânes indépendants des deux enfants, en utilisant les propres os de chacune. Une étape qui, malgré la longueur de l’opération, s’est bien passée selon les médecins. La mère des filles, Zainab Bibi, conclut : « Nous sommes redevables à l’hôpital et au personnel et nous les remercions pour tout ce qu’ils ont fait. Nous sommes extrêmement enthousiastes pour l’avenir : je peux porter mes filles séparément, c’est une grande joie pour moi ! » Vous pouvez retrouver plus d’informations dans The Guardian ICI.
*Crédits photo de couverture : Great Ormond Street hospital/PA
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