News

Second Nature offre une seconde vie au plastique marin grâce à l’impression 3D

L’association The New Raw dévoile son nouveau projet, Second Nature, qui a pour objectif de sensibiliser la population mondiale aux problèmes environnementaux causés par la pollution plastique des océans, notamment la présence de filets de pêche qui a de graves conséquences sur tout l’écosystème marin. Face à ce constat alarmant, elle a décidé d’avoir recours à l’impression 3D pour transformer les filets abandonnés en coquillages et autres objets surprenants, revalorisant ainsi des déchets néfastes.

Ce n’est pas la première fois que The New Raw utilise les technologies 3D pour promouvoir le recyclage et l’économie circulaire : déjà en Grèce, elle avait proposé aux habitants de Thessalonique de recycler leurs déchets plastiques afin de créer des filaments d’impression 3D permettant de fabriquer alors du mobilier urbain (bancs, pots de fleur, etc.). On constate d’ailleurs que de plus en plus d’entreprises se penchent sur cette problématique ; on pense à Adidas qui avait imprimé en 3D la semelle extérieure de sa basket à partir de filets de pêche jetés dans les océans.

Les filets de pêche recyclés permettent de créer de nouveaux coquillages originaux (crédits photo : Marily Konstantinopoulou, Javier Sirvent, The New Raw)

Le projet a débuté dans le petit village de Galaxidi en Grèce, où The New Raw a travaillé main dans la main avec les pêcheurs et les plongeurs locaux pour collecter les filets de pêche synthétiques abonnés, également appelés filets fantômes. Ils sont aujourd’hui considérés comme les déchets océaniques les plus meurtriers et représentent une véritable menace environnementale car ils restent dans les fonds marins pendant des années, piégeant des poissons, mammifères et autres espèces marines. Panos Sakkas et Foteini Setaki, les deux fondateurs de The New Raw, ajoutent : “Le plastique est un contributeur majeur à la pollution des mers. Cependant, vivant dans les régions urbaines, nous avons tendance à oublier notre dépendance à la mer, qui est essentielle à notre alimentation en nourriture et en oxygène. Avec Second Nature, nous voulons donner une seconde vie au plastique.

L’utilisation de l’impression 3D par Second Nature

C’est donc dans ce village grec que The New Raw a installé son imprimante 3D de bureau, une Ultimaker Original +, et son laboratoire de recyclage mobile pour transformer le plastique marin en matière première. Pour ce faire, les designers auraient classé les filets fantômes en fonction de différents types de matériaux : filets, cordes, flotteurs et poids. Ensuite, les différentes composantes auraient été broyées puis extrudées en filaments colorés et texturées pour l’impression 3D.

L’équipe récupère les filets fantômes et les transforme en matériaux d’impression 3D (crédits photo : Marily Konstantinopoulou, Javier Sirvent, The New Raw)

Les équipes de ce projet expliquent avoir étudié cinq espèces comestibles de coquillages méditerranéens, actuellement protégées en raison de leur pêche intensive : Mitra Zonata, Pecten Jacobeaus, Pinna Nobilis, Strombus Persicus et Tonna Galea. Ces coquillages ont inspiré le design de la surface texturée des objets imprimés en 3D. The New Raw a également créé de la vaisselle colorée afin de mettre en lumière la durabilité du processus et de relier les consommateurs à ce problème environnemental majeur.

Enfin, Second Nature devrait présenter une nouvelle collection d’objets cet été afin de montrer toutes les opportunités de design et de fabrication offertes par le plastique recyclé et l’impression 3D. Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur le site officiel de The New Raw ICI.

Une initiative qui servirait à créer de la vaisselle imprimée en 3D (crédits photo : Marily Konstantinopoulou, Javier Sirvent, The New Raw)

Que pensez-vous du projet Second Nature ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

Share
Publié par
Mélanie W.

Articles récents

L’équipe cycliste italienne sera aux Jeux olympiques de 2024 avec des vélos Pinarello imprimés en 3D

En cette année chargée en événements sportifs, plusieurs compétitions se profilent à l'horizon : le…

7 mai 2024

#Startup3D : Sprybuild et l’automatisation de l’impression 3D résine

Basée en Israël, la jeune pousse Sprybuild s'est donnée pour mission de développer des solutions…

7 mai 2024

L’impression 3D de verre, on vous explique tout !

Le verre ou cristal est un matériau inorganique dur, fragile, transparent et amorphe que l'on…

6 mai 2024

L’impression 3D dans le domaine de l’énergie éolienne  

L'utilisation croissante de l'impression 3D se répand dans divers secteurs, avec de plus en plus…

6 mai 2024

ADDITIV medical France revient pour une 4ème année consécutive !

Lancé en 2021 suite à la crise sanitaire, l'évènement ADDITIV medical France a depuis séduit…

3 mai 2024

#3DExpress : 3Deus Dynamics souhaite transformer l’industrie de l’impression 3D silicone

Découvrez les faits marquants de la semaine dans le domaine de la fabrication additive !…

3 mai 2024

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.