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Une Harley Davidson de 1919 restaurée grâce aux technologies 3D

Visual First (VF), fondée en 2007 par Carl van de Rijzen, est une entreprise néerlandaise spécialisée dans la rétro-ingénierie. La société a entrepris la rénovation d’une Harley Davidson de 1919, dont l’une des pièces mécaniques, en l’occurence la tête d’allumeur, était en piteux état et irrécupérable. Or, le composant a été fabriqué il y a une centaine d’année et sa production a cessé depuis. C’est en se travaillant avec Edwin Rappard, Directeur de 4C Creative CAD CAM Consultants et ambassadeur de Artec 3D, que Carl a découvert les bénéfices de la numérisation 3D et de la fabrication additive : la tête d’allumeur a pu être numérisée à partir d’un scanner 3D Artec 3D, puis imprimée en 3D. La moto est prête à repartir !

Quand il s’agit de produire des pièces détachées, les technologies 3D apparaissent comme une solution viable : à partir d’un fichier 3D, un utilisateur peut recréer une pièce détachée et ce, quelque soit son état, sa date de fabrication initiale, etc. Ce fichier s’obtient souvent par le biais d’un scanner 3D ; on est ici dans une démarche de reverse engineering (ou rétro-ingénierie) où l’on crée une copie d’un objet dont on n’a ni les plans ni la méthode de fabrication. C’est une démarche particulièrement utilisée dans le secteur automobile notamment pour réparer certaines pièces de vieilles voitures de collection. Dans le cas des sociétés Visual First et 4C, Carl van de Rijzen envoie sa pièce à Edwin qui la scanne, lui préparer un fichier 3D et lui renvoie.

La tête d’allumeur imprimée en 3D en PA. (crédits photo : Artec 3D)

Remplacer la pièce grâce au scanner 3D d’Artec 3D

Comment faire pour remplacer une pièce produite il y a 100 ans de cela, surtout quand sa production s’est arrêtée depuis ? Un casse-tête pour Carl d’autant plus que même si cette pièce était disponible auprès de quelques revendeurs, elle était beaucoup trop chère, sans garantie quelconque de sa fiabilité. Or c’est un composant central dans l’allumage et le démarrage du moteur. Afin de pallier ces obstacles, Carl a fait appel à 4C et plus particulièrement Edwin Rappard afin de trouver une solution. Celui-ci a utilisé un scanner 3D, plus spécifiquement l’Artec Space Spider pour modéliser la pièce et travailler à partir du modèle obtenu. Le Space Spider est idéal pour numériser de petits objets ou des détails complexes (géométries, bords acérés, côtes fines) de gros objets industriels avec une haute précision. Il est généralement utilisé dans l’industrie et le secteur automobile, son utilisation était donc logique pour Edwin. « Il l’a scannée. Il a simplement résolu le problème, et c’était fini« , se remémore Carl van de Rijzen. « Il me l’a renvoyée. Et tada ! La moto a 100 ans, et désormais nous avons la pièce nécessaire pour la faire fonctionner« .

La phase du numérisation 3D s’est avérée rapide et facile selon Edwin, notamment parce que la pièce était foncée et non brillante, ce qui a évité une réflectivité trop importante. De plus, la tête d’allumeur était incomplète lors du scan, mais le logiciel Artec Studio a ajouté la partie manquante grâce à son mode symétrie, qui réplique une partie d’un objet en miroir. « La pièce étant symétrique, j’ai utilisé une copie du scan que j’ai reproduite en miroir pour la “coller” dans l’espace manquant » , explique Edwin. « Je suis ainsi arrivé au résultat final : une toute nouvelle pièce !« 

Du scan 3D à la production de la pièce

Une fois la pièce modélisée, Carl s’est rapproché du fabricant Stratasys pour déterminer avec lui quel serait le matériau le plus adapté pour la production de la tête. Le choix final s’est porté vers le polyamide (PA), connu pour sa solidité et sa flexibilité. Après une étape obligatoire de post-traitement, notamment pour lui donner cet aspect brillant, ils ont banché la nouvelle pièce et le moteur a pu démarrer : la Harley était de nouveau opérationnelle !

La Harley dispose maintenant d’une tête d’allumeur imprimée et fonctionnelle (crédits photo : Artec 3D)

Visual First, 4C et Stratasys s’accordent tous à dire que cette méthode d’ingénierie inversée a un potentiel inégalé pour davantage de secteurs que l’automobile. Concernant la moto, tous les acteurs de ce projet en ont ressorti une expérience amusante et novatrice, tout en rendant le propriétaire heureux de la « renaissance » de son véhicule. « L’exemple parfait de l’utilisation d’une nouvelle technologie pour réparer une vieille technologie ! On s’est vraiment éclatés », commente Edwin Rappart. « C’est un privilège de travailler sur une Harley aussi ancienne, et utiliser Artec pour le faire est encore plus amusant. Que demander de plus ?  » Vous pouvez retrouver davantage d’informations ICI.

Que pensez-vous de l’utilisation du scanner 3D Artec 3D dans la rénovation de cette Harley Davidson ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Thomas B.

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