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Le satellite le plus léger du monde est imprimé en 3D

Si la fabrication additive est de plus en plus utilisée pour des applications terrestres, on la retrouve aussi dans l’espace, offrant la possibilité de créer satellites, fusées mais aussi des outils et matériel médical. Le projet Cubes in Space organisé par la NASA et Idoodle Learning a permis à un groupe d’étudiants de concevoir un mini satellite imprimé en 3D. Ce groupe de l’Université de Technologies et Sciences de Hindustan a mis au point un appareil très léger – 33,39 grammes seulement – avec le spécialiste indien de l’impression 3D, 3Ding.

Les satellites sont composés de nombreuses pièces et certaines d’entre elles peuvent être imprimées en 3D, une méthode de fabrication qui permet d’avoir plus de complexité tout en étant plus rapide, performant et moins coûteux. On se souvient des CubeSat, ces mini satellites créés par l’Agence Spatiale Européenne à partir de PEEK. Cette fois-ci, les étudiants indiens expliquent qu’ils ont utilisé du nylon pour concevoir leur satellite Jai Hind 1-S destiné à mesurer l’humidité, la pression et les températures.

Le mini satellite imprimé en 3D est très léger et compact

Un satellite imprimé en 3D à partir de nylon

Les 4 étudiants s’étaient d’abord penchés sur la fibre de carbone, réputée pour être aussi solide que l’acier mais beaucoup plus légère. Ils avaient mis au point un premier appareil qui ne pesait que 64 grammes mais dont l’espérance de vie était relativement courte, 12 minutes seulement en apesanteur. Ils ont donc opté pour un autre matériau, le nylon, également léger et qui résiste bien aux chocs, à l’abrasion et à la chaleur comparé à d’autres. Ils ont travaillé avec l’entreprise 3Ding pour choisir l’imprimante 3D adéquate – puisqu’il absorbe très rapidement l’humidité, le nylon est un matériau plus difficile à imprimer qui nécessite d’avoir une tête et un plateau d’impression chauffants.

Les étudiants ont imprimé leur mini satellite en 5 heures sur une imprimante 3D FDM, la FabX Pro après trois itérations qui leur ont permis de tester le design. Un avantage clé de la fabrication additive! L’imprimante offre un volume d’impression de 150 x 150 x 150 mm, sa tête d’impression peut monter jusqu’à 300°C et son plateau à 110°C. L’équipe affirme que leur appareil pourra rester 24 heures dans l’espace et servira à observer les propriétés du nylon en apesanteur. On retiendra principalement la légèreté du satellite, celui-ci ne pèserait que 33,39 grammes. Retrouvez toutes les informations relatives au projet sur le site de 3Ding.

L’équipe derrière le projet

Que pensez-vous de ce satellite imprimé en 3D? Partager votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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