Catégories: News

Revo Foods cherche des alternatives végétaliennes aux fruits de mer à l’aide de l’impression 3D

La demande accrue de substituts de viande et de poisson montre que la consommation de la société est en train de changer. En effet, d’après FranceAgriMer, sur les dernières années, la tendance est à la baisse. Pour le moment, on observe une diminution de 3kg par habitant entre 2018 et 2020, passant d’environ 86 à 83kg, mais la consommation risque de réduire au fur et à mesure des années. Nous avons déjà parlé de Revo Foods, une entreprise autrichienne qui a utilisé l’impression 3D pour produire des fruits de mer végétaux de qualité et qui a été la première à commercialiser du saumon et du thon imprimés en 3D. Le fait que ces produits soient désormais vendus dans plus de 3 000 magasins à travers l’Europe renforce le fait que le besoin d’alternatives est grandissant. C’est pourquoi Revo Foods a conclu un partenariat avec Mycorena afin de profiter mutuellement de leurs services.

En tant qu’entreprise de technologie alimentaire, Mycorena s’est fixée comme objectif la durabilité, un objectif qu’elle a toujours poursuivi depuis sa création en 2017. Leur innovation est basée sur la biotechnologie des champignons, avec laquelle ils produisent des protéines végétaliennes pour les aliments. En partenariat avec Revo Foods, l’entreprise suédoise souhaite donc faire avancer la recherche sur l’utilisation de mycoprotéines dans le cadre de l’impression alimentaire 3D, afin de proposer de nouvelles alternatives pour la consommation de fruits de mer.

Revo Foods a commencé la production végétalienne de saumon et de thon par impression 3D (image : Revo Foods).

Consommation végétalienne grâce à l’impression 3D

Dans le cadre du projet de recherche de Mycorena et Revo Foods, l’innovation devrait profiter non seulement aux fruits de mer, mais aussi aux produits en tranches. En effet, grâce aux caractéristiques proches de celles de la viande que permet la mycoprotéine avec toutes sortes de possibilités de mise en forme, il est désormais possible de créer des produits entièrement nouveaux, mais néanmoins proche de la viande, en utilisant l’impression 3D. À long terme, l’objectif est d’éliminer au mieux la barrière entre les produits d’origine animale et les produits d’origine végétale et de créer ainsi une meilleure adhésion sociale des alternatives à la viande et au poisson. Dans l’ensemble, les futurs produits devraient avoir une texture douce et fibreuse, donnée par la mycoprotéine imprimable, et une couleur claire avec un goût neutre. Et c’est précisément ce qui en fait une excellente option pour les alternatives sans viande ni poisson. « Nous avons toujours été intéressés par l’impression 3D de produits alimentaires et nous avons réalisé que le développement d’un mycélium imprimable ouvrirait probablement les portes à la fabrication de produits étonnants et uniques. Avec cette technologie, les possibilités de texture et de forme se situent à un autre niveau que les analogues actuels de la viande, qui ne sont limités que par l’imagination et non par les méthodes de transformation », explique Paulo Teixeira, CEO chez Mycorena.

Du côté de Revo Foods, on est également très heureux et optimiste quant au partenariat avec Mycorena et à la fabrication de produits végétaliens grâce à l’impression 3D, comme l’affirme Robin Simsa, CEO de Revo Foods : « La mycoprotéine est un ingrédient très intéressant pour les alternatives végétaliennes aux fruits de mer. Jusqu’à présent, nous ne pouvions toutefois l’utiliser que de manière limitée dans notre procédé d’impression alimentaire 3D propriétaire, car son comportement fibreux était modifié. Grâce à cette nouvelle collaboration avec Mycorena, nous voyons un énorme potentiel de développement de la mycoprotéine imprimable, ce qui permettra aux alternatives de viande et de fruits de mer d’atteindre le niveau de qualité suivant, nécessaire à une large acceptation par les consommateurs ». On s’accorde également à dire que les avantages de l’impression 3D de produits alimentaires sont énormes : il est possible d’économiser de l’espace de stockage en produisant à la demande, les propriétés sensorielles donnent également une meilleure sensation en bouche et les ingrédients sont également considérés comme très prometteurs. « Nous sommes très heureux d’annoncer enfin notre collaboration avec Revo Foods. Nous pensons que nous allons créer des produits vraiment uniques qui permettront aux consommateurs de déguster facilement de délicieux fruits de mer de manière saine et durable », explique Kristina Karlsson, R&D Manager chez Mycorena. Si vous souhaitez en savoir plus, cliquez ICI.

Que pensez-vous de ce projet qui utilise l’impression 3D pour la création de produit végétalien ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédit photo de couverture : Mycorena

Tom Comminge

Share
Publié par
Tom Comminge

Articles récents

Cadillac montre la précision de l’impression 3D avec son modèle CELESTIQ

General Motors (GM) utilise la fabrication additive depuis plusieurs décennies pour accélérer le développement de…

13 juin 2025

Interstellar Technologies utilise la fabrication additive pour accélérer la course spatiale du Japon

SpaceX, la NASA, l’ESA, Relativity Space, Blue Origin… qu’ont-ils en commun ? Tous misent sur…

12 juin 2025

10 raisons d’utiliser l’intelligence artificielle avec l’impression 3D

L'intelligence artificielle révolutionne de nombreux secteurs industriels, et la fabrication additive ne fait pas exception.…

12 juin 2025

Le phénomène Bambu Lab et la montée en puissance des imprimantes 3D de bureau

Les amateurs de tennis savent que Federer et Nadal ont dominé la discipline pendant de…

11 juin 2025

Application du mois : un vélo de course imprimé en 3D

La société britannique J. Laverack conçoit et fabrique des vélos en titane de haute qualité.…

11 juin 2025

Des prothèses mammaires personnalisées grâce à l’impression 3D

Le cancer du sein demeure la forme de cancer la plus courante chez les femmes…

10 juin 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.