Aérospatiale et Défense

La Terran 1 de Relativity Space a décollé avec succès mais sans atteindre l’orbite

En décembre dernier, nous vous présentions la Terran 1, la fusée presque entièrement imprimée en 3D de Relativity Space. Grâce à la technologie de dépôt de matière sous énergie concentrée et la fusion sur lit de poudre, l’entreprise a pu produire cet engin spatial, une première dans le secteur. D’après le fabricant, il s’agit de la plus haute structure métallique imprimée en 3D jamais construite. La Terran 1 est initialement prévue pour le transport de satellites légers dans l’espace. Après une annonce prometteuse, la fusée a été placée sur la rampe de lancement LC-16 dans les installations de l’US Space Force à Cap Canaveral, en Floride. Au départ, un décollage était prévu pour le 8 mars dernier. Cependant, en raisons de problèmes techniques, de mauvais temps ou de pression de carburant insuffisante, son voyage vers l’espace a été retardé à deux reprises.

Au final, la mission surnommée « Bonne chance, amusez-vous » a franchi un cap, car la Terran 1 a pu décollé hier soir, à 23h30 heure américaine. La fusée a illuminé le ciel de la Floride pendant 3 minutes, avant de manquer de puissance pour atteindre l’orbite spatial. Le départ semblait pourtant prometteur. Le premier étage de la fusée qui sert à la poussée au décollage a fait son rôle et s’est détaché sans complications une fois son carburant à sec. A la suite de cette étape, un moteur destiné à propulser la partie restante ne s’est pas assez enflammé, empêchant la fusée d’atteindre l’orbite. Le directeur du lancement de la Terran 1, Clay Walker, a confirmé qu’il y a eu une « anomalie » avec l’étage supérieur.

La Terran a décollé à 23h30 depuis Cap Canaveral (crédit photo : Relativity Space)

Un grand pas pour Relativity Space

Malgré que la Terran 1 n’ait pas pu atteindre l’orbite, ce premier décollage représente une avancée significative pour Relativity Space. En effet, la Terran 1 a tout de même réussi à franchir le Max Q, le moment où la fusée passe le point de pression atmosphérique maximale lors d’un lancement orbital, un point crucial pour Tim Ellis, le PDG de Relativity Space. A travers cette mission, l’entreprise veut démontrer l’efficacité et la fiabilité de leur procédé de fabrication additive. Elle a d’ailleurs mentionné que ce lancement ne représentait qu’un prototype, car aucune charge utile ou satellite n’a été placé à l’intérieur de la fusée. A la suite de cet « échec », la société a tout de même déclaré qu’elle fournirait des mises à jour au cours des prochains jours pour éviter de rencontrer un problème similaire lors des prochains décollages.

Les projets de Relativity Space ne se limitent pas uniquement à atteindre l’espace avec la Terran 1. En effet, la société américaine travaille déjà sur son successeur, la Terran R. Cette dernière serait une fusée imprimée à 90 % en 3D, mais aussi réutilisable. D’après Tim Ellis, elle montre « une évolution évidente » par rapport à la Terran 1. Elle serait capable de transporter 20 fois plus de charge utile que sa grande soeur, soit environ 20 tonnes. Si tout se passe comme prévu, la Terran R devrait décoller pour 2024, et servirait de transport majeur pour la conquête de Mars.

Que pensez-vous de ce décollage de la Terran 1 ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

*Crédit photo de couverture : Relativity Space

Tom Comminge

Voir les commentaires

  • Impressionnant ! Magnifique ! Fantastique la réalisation et le lancement réussi de Terran 1 ! Bravo et bravo à toute l équipe et au boss de Relativity Space ! Une première Mondiale qui va demain nous ouvrir les voies, et les portes Fabuleuses du Space et fu Cosmos!
    Merci Thank you merci a Tous !

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Publié par
Tom Comminge

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