Des récifs marins imprimés en 3D pour Monaco

Le groupe néerlandais Boskalis, spécialisé dans le dragage et les activités maritimes, présentait cette semaine à Monaco un projet innovant de récifs coraliens imprimés en 3D. Les rochers artificiels de 2,5 tonnes viendront rejoindre la réserve maritime du Larvotto à partir du printemps prochain.

Six récifs en sable ont ainsi été imprimés en 3D par Boskalis en partenariat avec la société italienne D-Shape, avec pour objectif de renforcer la biodiversité des fonds monégasques. Mesurant près de 1,20 mètre de hauteur par 2 mètres de largeur, chaque récif a nécessité plus de 13 heures d’impression.

La présentation du premier récif imprimé en 3D dans les jardins de la Fondation Albert II à Monaco

« En juin 2014, nous avons rencontré le prince Albert II à l’occasion de sa visite officielle aux Pays-Bas, et l’idée de compléter les récifs existants de la baie monégasque l’a intéressé pour les actions de sa fondation », explique Jeroen Tazelaar, responsable France de Boskalis

Le procédé de fabrication des récifs repose sur une première étape de modélisation 3D sur ordinateur. Dans un deuxième temps, le récif est créé à l’aide d’une imprimante 3D géante par la succession de fines couches de sable solidifiées par un matériau liant. Le sable est lui extrait de la région des Dolomites en Italie.

Au printemps prochain, les six récifs imprimés en 3D seront immergés par 27 mètres de profondeur dans la baie de Monaco. « C’est un dispositif innovant, en effet, pour aider à améliorer ou reconstruire des zones sous-marines qui ont été dégradées. Et nous avons pour ambition de dupliquer cette expérience sur d’autres sites », poursuit Bernard Fautrier, vice-président de la Fondation Prince Albert II.

L’imprimante 3D géante capable d’imprimer les récifs

« Des scientifiques ont dessiné les courbes et les cavités de ces récifs qui sont adaptés aux espèces présentes. L’objectif est que la biodiversité dans ces eaux s’approprie ce récif et le colonise comme un récif naturel, pour se développer », détaille Philippe Mondielli, directeur scientifique de la fondation.

En comparaison aux récifs artificiels déjà existants, construits en béton, ces récifs imprimés en 3D ont montré de très bons résultats, et notamment une appropriation plus rapide de la part de la faune marine. D’autres analyses seront effectuées dans les prochains mois.

Chaque récif nécessite près de 13 heures d’impression

Des récifs imprimés en 3D, une solution à l’érosion des sols marins ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Alex M.

Fondateur de 3Dnatives

Share
Publié par
Alex M.

Articles récents

e-Miles L7e: une voiture électrique révolutionnaire imprimé en 3D

L'industrie automobile est en train de vivre une transformation radicale impulsée par l'impression 3D. Cette…

3 mai 2024

Shapr3D, un logiciel de CAO pour les professionnels de la conception

Pour exploiter pleinement le potentiel de l'impression 3D, il est très important de disposer d'un…

2 mai 2024

xTool Screen Printer accélère la sérigraphie grâce à la gravure au laser

La sérigraphie est une technique vieille de plusieurs siècles, appréciée des artistes comme des amateurs.…

2 mai 2024

Comment l’impression 3D a-t-elle bouleversé l’industrie musicale ?

La fabrication additive est arrivée dans le monde de la musique pour le révolutionner de…

1 mai 2024

Infographie : l’impression 3D dans le monde du sport et des Jeux Olympiques

La fabrication additive gagne en popularité dans de nombreux secteurs, y compris le monde du…

30 avril 2024

ASM lance sa solution de lissage à la vapeur VX1 pour les polymères

La startup allemande ASM GmbH a officiellement lancé sa solution de lissage à la vapeur…

30 avril 2024

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.