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Vers une production décentralisée grâce à la fabrication additive

Si l’industrie manufacturière est aujourd’hui l’une des plus grosses industries en termes de valeur, elle repose sur un petit nombre de pays – la Chine par exemple représente 20% de la valeur totale à elle seule. Or, la pandémie que nous connaissons depuis le début de l’année a clairement montré les limites du fonctionnement de cette industrie : chaînes d’approvisionnement gelées, production ralentie entraînant des conséquences lourdes pour nos systèmes de santé, etc. Si la fabrication additive a pu apporter des éléments de réponse dans l’urgence, elle a également montré sa capacité d’adaptation et ses avantages en termes de flexibilité. La production a en effet pu s’accélérer localement avec des solutions apportées plus rapidement – on pense par exemple à l’impression de supports de visière, d’écouvillons ou encore de respirateurs. Un constat largement partagé par le fabricant EOS qui a lui-même été moteur pour coordonner plusieurs clients possédant des systèmes de sa gamme afin de produire des pièces ou produits qui manquaient cruellement aux professionnels de santé. Selon lui, la fabrication additive ne doit pas être uniquement une solution face à la crise mais devenir un moyen d’aller vers une production décentralisée.

Pendant la crise du COVID-19, nous avions échangé avec EOS France sur les différentes actions menées par l’entreprise pour faire face au virus. Force est de constater que les machines et les matériaux du fabricant ont rapidement été mis à disposition pour produire divers dispositifs médicaux. Pour EOS, la fabrication additive a apporté une véritable réponse qui doit aller au delà de cette crise sanitaire mondiale. Elle possède en effet de nombreux avantages qui sont reconnus par l’industrie manufacturière : réduction des délais de production, renforcement des chaînes d’approvisionnement, possibilité d’imaginer des produits plus complexes, suppression des stocks physiques, etc. Les technologies 3D pourraient finalement permettre une production décentralisée où il suffirait d’envoyer un fichier 3D à l’autre bout du monde pour qu’il y soit directement produit : les contraintes de transport sont inexistantes, la mise sur le marché du produit est accélérée et le design de la pièce en question peut être facilement modifié.

La technologie de EOS a pu être rapidement utilisée pour produire différents dispositifs médicaux (crédits photo : EOS)

EOS et la production décentralisée

L’objectif du fabricant allemand est de développer la technologie pour permettre à sa base clients de mettre en place progressivement un réseau mondial d’imprimantes 3D connectées, permettant de traiter rapidement et efficacement les commandes. Selon lui, la fabrication numérique est la clé vers une industrie plus agile. Cela implique bien évidemment une transition numérique en entreprise, un obstacle qui reste encore difficile à surmonter pour beaucoup. Car s’il faut changer les installations et les systèmes de production, il faut aussi que les mentalités évoluent. C’est là qu’interviennent les équipes d’experts chez EOS.

Eduardo Alonso, Directeur Général de Electro Optical Systems SAS, explique : « Un réseau de machines réparties géographiquement avec un stock digitalisé permettrait de lancer une véritable production à la demande là où le besoin se fait sentir et au moment opportun. C’est l’optimisation idéale de la supply chain avec un inventaire sans coût, une logistique minimale et une capacité à répondre aux pics de demandes. »

La fabrication numérique pourrait offrir davantage d’agilité à l’industrie (crédits photo : EOS)

Finalement, la crise sanitaire aura mis en exergue les limites de nos systèmes de production actuels et les solutions que peut apporter la fabrication additive. L’objectif d’EOS est d’accompagner les entreprises vers cette transformation numérique, la fabrication additive étant l’une des voies pour y arriver. Si vous souhaitez obtenir plus d’informations, rendez-vous sur le site d’EOS ICI. Sachez également que les équipes d’EOS France seront présentes aux APS Meetings qui auront lieu les 7 et 8 octobre à Lyon : n’hésitez pas à aller les rencontrer !

Pensez-vous que la fabrication additive puisse favoriser la production décentralisée ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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