Logiciels 3D

PrintWatch détecte les erreurs d’impression 3D pour optimiser le temps et les matériaux

L’entreprise américaine Printpal a annoncé la sortie officielle de PrintWatch, un logiciel et une API permettant de détecter les erreurs d’impression pendant le processus de fabrication d’une pièce et de prendre une décision en conséquence. La solution peut ainsi arrêter l’impression en cours de route, avertir l’utilisateur d’un défaut ou encore réduire une température d’extrusion trop élevée. PrintWatch est aussi en mesure de surveiller l’état de l’imprimante 3D en question, facilitant la programmation d’éventuelles opérations de maintenance. Cette solution peut être intégrée à OctoPrint et est disponible via un abonnement mensuel. 

La gestion d’une impression, quelle que soit la technologie utilisée, peut s’avérer complexe, surtout quand on a plusieurs imprimantes 3D qui tournent en même temps. Les erreurs arrivent vite, comme un bourrage de votre buse, le fameux stringing, la sur-extrusion, etc. Souvent, il faut relancer l’impression, donc utiliser davantage de matériaux que prévu et surtout perdre du temps machine. Il existe actuellement quelques solutions pour faciliter cette gestion : applications de suivi à distance, caméras intégrées, fin de détection de filament, etc. On vous avait d’ailleurs présenté ce boîtier intelligent AIMS, capable de détecter les erreurs les plus communes en étant simplement posé sur la machine. 

Ce que le modèle d’apprentissage automatique voit (crédits photo : Printpal)

PrintWatch ne s’appuie pas sur un système physique mais sur un logiciel et une API. L’entreprise Printpal, spécialisée en apprentissage automatique et intelligence artificielle, a recours à une série d’algorithmes qui s’adaptent à l’imprimante 3D de l’utilisateur. Celui-ci installe le logiciel sur son ordinateur ou sur un Raspberry Pi – la configuration serait rapide et facile – et renseigne ses paramètres d’impression. Il peut par exemple choisir la sensibilité de détection préférée. 

Concrètement, lorsque le logiciel a repéré un défaut, il le suit afin d’évaluer sa gravité. En fonction, il pourra arrêter la machine ou simplement envoyer une notification à l’utilisateur. Le taux de précision est évalué à 93%. Comment ça marche ? Printpal explique : « Notre logiciel prend le flux vidéo d’une caméra fixée sur la zone d’impression de la machine et le fait passer par un modèle d’apprentissage automatique qui peut détecter des défauts de différentes tailles, formes, couleurs, matériaux, éclairages et réglages. Lorsqu’un défaut est positivement identifié, PrintWatch commence alors à le suivre pour voir comment il évolue. S’il apparaît clairement que le défaut s’aggrave, PrintWatch prend des mesures. Ce système de suivi permet d’éviter que les faux positifs ne déclenchent une action du logiciel. »

Ces modèles d’apprentissage automatique sont réalisés sur un cloud, il vous suffit donc d’une connexion internet pour y accéder et lancer les calculs. PrintWatch est également accessible via Octoprint. Enfin, sachez qu’une autre version est en cours de développement, version qui fonctionnerait uniquement via un réseau local, idéal pour les industriels confrontés à d’éventuelles problématiques de sécurité. Côté prix, comptez 9 dollars par mois pour une imprimante 3D pour la version Premium – si vous souhaitez utiliser une seconde machine, ajoutez 4 dollars. Une version d’essai d’un mois est disponible pour les plus curieux. Retrouvez davantage d’informations ICI.

Que pensez-vous de cette solution ? N’hésitez pas à nous dire ce que vous pensez dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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