ll y a quelques semaines, nous vous présentions le fabricant britannique Raplas Technologies. Il a misé sur la fabrication additive résine, et plus particulièrement la stéréolithographie, afin de proposer aux industriels des solutions fiables, répétables et précises. C’est exactement ce qu’il poursuit en lançant sa nouvelle machine, la PR 400i. Il a toutefois apporté quelques modifications à la technologie résine de base en s’intéressant de plus près au procédé DLP qui a recours à un projecteur au lieu d’un laser pour durcir les couches successives de résine. Ainsi, cette nouvelle imprimante 3D industrielle est équipée d’un double projecteur, combinant à la fois les avantages de du DLP et l’expertise de Raplas en stéréolithographie. Mais pourquoi la PR 400i est-elle si innovante ? Quels sont ses points forts et à qui s’adresse-t-elle ? Nous avons pu poser nos questions à Marko Aubel qui est à l’origine de cette solution.
Je m’appelle Marko Aubel et je suis responsable technologique chez Raplas Technologies. Je m’intéresse depuis toujours aux nouvelles technologies, c’est pourquoi, après l’université, j’ai suivi des études de technologue physique. J’ai étudié le photovoltaïque et les semi-conducteurs en ingénierie, puis, pendant ma maîtrise, je me suis orienté vers l’instrumentation scientifique, en me concentrant sur les nanodimensions, la science des matériaux et la CAO sans fil.
J’ai terminé mes études en 2015 et j’ai rejoint Raplas Technologies. C’est l’un des premiers emplois que j’ai occupés. À l’époque, j’étais ingénieur développement et service.
Nous observons le marché depuis un certain temps déjà, à l’écoute des besoins et des demandes de nos utilisateurs. Nous avons constaté une tendance selon laquelle les machines DLP ou LCD sont considérées comme le Saint Graal, car elles sont bon marché et rapides. Mais le problème est que les matériaux sont principalement composés d’acrylique, qui a tendance à se déformer, et surtout sur ces systèmes bottom-up où l’on utilise des films, il n’est pas possible de voir grand. C’est l’un des problèmes.
L’autre défi est que, si vous optez pour un système top-down, vous obtenez un effet de refroidissement qui vous empêche de construire de grandes pièces.
Aujourd’hui, tout le monde pense qu’il suffit d’exposer une image à une couche pour que tout se passe bien. Mais il faut être à l’écoute de la résine, comprendre sa chimie. C’est ce que nous faisons chez Raplas.
Nous avons transformé la technologie de nos systèmes SLA, les 700 et 450, pour créer un système basé sur l’image, ce qui signifie que nous pouvons réaliser des bordures, des effets in-skin, up-skin, ondulés, etc. Nous pouvons donner à la chimie exactement ce dont elle a besoin. Ainsi, nous évitons de nombreux obstacles tels que les effets de rétrécissement massif. Nous pouvons fabriquer de bonnes pièces.
Exemple de pièces imprimées sur la PR 400i
Une solution DLP traditionnelle utilise des images, et plus précisément une image par couche pour toutes les pièces. Avec notre machine, nous avons une ou plusieurs images pour les bordures extérieures et intérieures, pour les contours des pièces. Nous disposons de toutes les images pour les surfaces intérieures et extérieures de la pièce, propres à chaque pièce. Ensuite, nous attribuons des profils qui nous permettent de définir précisément les différentes zones entre les contours extérieurs et la section intérieure. Ceci est propre à chaque résine, et nos ingénieurs peuvent les comprendre et tout régler correctement.
Nous qualifions chaque résine séparément et l’ajoutons à notre bibliothèque afin que l’utilisateur puisse compter sur une machine « Plug and Play » s’il utilise un matériau qualifié. Cependant, notre PR 400i est un système ouvert, vous pouvez donc choisir votre propre résine. Deux options sont possibles : soit vous comptez sur notre assistance, soit vous le faites vous-même.
Tout d’abord, la PR 400i est très puissante. Elle utilise les projecteurs les plus récents du marché. Nos experts sont également très compétents en matière de gestion de l’optique de la machine. Nous pouvons appliquer l’anticrénelage non seulement au niveau logiciel, mais aussi au niveau matériel.
Notre machine est également équipée d’un axe fiable en granit massif ; nous utilisons des composants industriels. Elle est toujours à la pointe de la technologie. Aucun composant de cette machine n’est unique. Si quelque chose tombe en panne, il peut être facilement remplacé.
Je dirais que la PR 400i est très précise. Nous pouvons utiliser des supports comme une machine SLA avec une épaisseur de 50 à 250 micromètres. L’aspect après l’impression est littéralement le même que sur un système basé sur la technologie SLA. Et nous pouvons aller vite ou lentement.
Enfin, pour vous donner quelques chiffres, la PR 400i offre un volume d’impression généreux de 420 x 384 x 400 mm et est équipée d’un double projecteur de 405 nm.
Notre machine est une solution industrielle ; elle n’est pas conçue pour être utilisée à des fins ludiques à la maison. Je dirais qu’elle est destinée à tous ceux qui ont besoin de précision et de pièces de grande taille. Nous ciblons les secteurs de l’aérospatiale et de la défense, ainsi que l’industrie automobile. Certaines universités et instituts de recherche s’intéressent également à la PR 400i.
Oui, comme il s’agit d’un système basé sur l’image, il peut atteindre sa pleine capacité sans aucun problème. Lorsque vous utilisez SmartBuild, vous pouvez travailler par sections. Cela signifie que si vous avez des pièces qui sont droites et d’autres qui présentent des courbes ou des angles, vous pouvez éviter les zones de précision sur ces sections droites. Elles le font tous les 200 micromètres, alors que sur la partie où vous avez des sections angulaires, c’est tous les 100 micromètres. Cela permet de gagner du temps de numérisation et d’augmenter la vitesse d’impression dans un système basé sur la technologie DLP comme celui-ci. Peu importe que vous ignoriez ou non ces régions, le temps de projection reste toujours le même par couche, quel que soit le nombre de régions.
Lorsque nous commençons à développer une machine, nous nous isolons pendant quelques jours dans une pièce sombre. Je suis avec le développeur système en chef, James Freeman, et nous nous mettons simplement au travail. Nous voyageons également beaucoup, rendons visite à des clients et essayons de comprendre ce que nous pourrions améliorer, quelle technologie nous pourrions créer qui n’existe pas encore. C’est très passionnant ! C’est aussi parfois difficile, car je suis loin de ma famille, mais ma femme me soutient beaucoup. Je prends simplement plaisir à faire ce que je fais !
Raplas se concentre sur les machines résine SLA et sur aucun autre type de technologie d’impression 3D. C’est notre métier. Nous avons acquis une grande expertise dans ce domaine, ce qui nous permet aujourd’hui de repousser les limites actuelles du processus et d’offrir une solution reproductible, précise et fiable. Si vous souhaitez en savoir plus sur notre machine PR 400i, vous pouvez cliquer ICI.
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*Crédits de toutes les photos : Raplas Technologies
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