Tandis que la fabrication additive prend de plus en plus de place dans le secteur automobile, c’est au tour du constructeur allemand Porsche d’y avoir recours pour faciliter le processus de rénovation de ses voitures de collection. Il espère imprimer en 3D des pièces détachées, offrant alors une seconde vie à des véhicules parfois très difficiles à réparer.
La division Porsche Classic, dédiée aux voitures de collection, a décidé d’utiliser la fabrication additive pour créer des pièces détachées pour ces véhicules anciens. Elle déclare qu’elle produira en petite quantité des pièces extrêmement rares, mettant alors fin aux nombreux casse-têtes qu’implique la possession d’une voiture qui a quelques années – trouver la bonne pièce pour réparer son véhicule peut s’avérer être un vrai défi.
Une initiative qui va dans le sens de l’étude menée par le Centre de Recherche Technique VTT de Finlande et l’Université Aalto qui affirmait que 5% des pièces détachées pouvaient désormais être numérisées et imprimées en 3D. Le constructeur allemand n’est d’ailleurs pas pionnier dans ce domaine : on pense notamment au français GRYP qui crée des pièces détachées pour voitures anciennes grâce à l’impression 3D ou encore Mercedes-Benz Trucks pour ses camions. On comprend d’ailleurs que la fabrication additive apporte de réels avantages pour ces acteurs du secteur automobile: réduction des coûts de stockage, de fabrication, possibilité de personnaliser des pièces plus facilement et d’en créer de nouvelles aux formes complexes tout en réduisant leur poids comme l’étrier de frein de Bugatti.
La gamme de Porsche Classic comprendrait aujourd’hui 52 000 pièces. Actuellement, lorsqu’une pièce n’est plus en production ou a un stock limité, elle est reproduite grâce à des méthodes d’outillage classiques. C’est un processus peu rentable car ce sont souvent des petites séries qui sont fabriquées, voire une seule pièce. Un vrai défi si on le ramène à des milliers.
Une des pièces imprimées en 3D par Porsche
Porsche Classic affirme que 9 modèles sont déjà disponibles pour impression, y compris pour des modèles comme la Porsche 959 des années 1980 et devrait en créer une vingtaine de plus. Elle aurait utilisé une méthode de frittage laser pour fabriquer les composants en acier et des imprimantes SLS pour en créer d’autres en plastique. Porsche explique qu’ils auront les mêmes tolérances et spécifications qu’une pièce originale. Dans le cas de la voiture de sport Porsche 959, c’est un levier d’embrayage qui a été fabriqué ; selon le constructeur, seulement 292 exemplaires auraient été produits depuis la création du modèle.
Pour en savoir plus sur le projet de Porsche Classic, rendez-vous sur son site officiel.
Comment l’impression 3D peut-elle aider le constructeur automobile à restaurer des voitures de collection? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.
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