Le spécialiste français de la bio-impression, Poietis, a signé un accord-cadre de développement et de services avec l’entreprise allemande BASF pour améliorer la création de modèles 3D de peau qui pourraient être assez prisés dans le secteur des cosmétiques. Poietis et BASF espèrent ainsi développer des produits cosmétiques dont les tests seraient plus rapides, faciles et éthiques.
Depuis 2014, Poietis travaille sur une technologie de bio-impression assistée par laser qui permet de positionner, couche par couche, des cellules vivantes. Depuis sa création, l’entreprise française a levé plusieurs millions d’euros et a signé des partenariats avec des grands groupes comme L’Oréal avec qui elle travaille sur la fabrication de cheveux.
La technologie développée par Poietis (crédits photo : Inserm/ Guillemot, Fabien – Alphanov / Lescieux, Ludovic)
Une de ses collaborations est avec le groupe de chimie BASF avec qui elle travaille sur l’amélioration de sa technologie de bio-impression depuis deux ans. Selon les deux entreprises, leur but est d’appliquer leur projet commun de bio-impression 3D de peau à des tests et évaluations d’ingrédients cosmétiques et de soins pour la peau. Fabien Guillemot, fondateur et président de Poietis explique « Les modèles 3D bio-imprimés sont une méthode de prédilection pour l’évaluation prédictive des ingrédients car ces modèles reproduisent l’environnement cellulaire in vitro en ayant des fonctionnalités mécaniques et métaboliques proches du vivo. »
Dès le début de leur partenariat de recherche, BASF et Poietis avaient réussi à produire une peau imprimée en 3D dont les propriétés étaient très proches de celles de l’homme en quelques semaines, ouvrant ainsi le champ des possibles en matières de tests cosmétiques éthiques, avec une réduction des expérimentations réalisées sur les animaux. Ils ont développé une technologie de bio-impression qui peut automatiquement reproduire le modèle de peau Mimeskin développée par BASF, un des modèles les plus proches du tissu physiologique cutané de l’homme.
(Crédits photo : Inserm/Alphanov. Lescieux, Ludovic/Guillemot, Fabien)
Sebastien Cadau, responsable du développement de l’ingénierie tissulaire chez BASF ajoute “Pendant notre collaboration, nous avons acquis d’importants insights comme les paramètres nécessaires à la maturation du derme. Un derme mature et épais est une condition essentielle pour obtenir des résultats optimaux dans l’impression épidermique.”
Grâce à ce nouveau partenariat, les deux entreprises pourront poursuivre leurs efforts et travaux dans le but d’affiner la technologie et les modèles de peau. Cela implique d’augmenter la complexité des structures cellulaires cutanées et des expérimentations sur de nouveaux types de cellules.
Les modèles de tissus de peau (Crédits photo: Poietis)
Retrouvez le communiqué de presse officiel ici.
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