Il y a quelques semaines, lors du salon South by SouthWest, l’entreprise asiatique Open Meals a présenté son projet « Sushi Singularity », ou impression 3D de sushis, qui révolutionnera sans aucun doute l’industrie des aliments imprimés en 3D. Industrie qui d’ailleurs commence à faire parler d’elle que ce soit avec son chocolat imprimé en 3D ou même ses snacks créés à partir de déchets alimentaires. Mais c’est la première fois qu’on voit apparaître des sushis imprimés en 3D et ça nous a chatouillé les papilles ! Nous avons donc rencontré Hironao Kato, le CTO d’Open Meals. Il nous a expliqué comment leurs projets ont vu le jour et les défis techniques auxquels ils ont été confrontés dans l’industrie de l’alimentation 3D.
La première source d’inspiration de ce projet est issue du modèle d’impression CMJN. Notre fondateur, qui est directeur artistique, a eu une idée assez bizarre il faut le dire : si les couleurs sont divisées en 4 éléments, pourquoi pas la nourriture ? Ainsi, nous avons développé la version alimentaire du CMJN, le SSSB pour Salty, Sour, Sweet and Bitter (salé, acide, doux et amer). Après des expériences avec une imprimante 2D et des encres papier comestibles, on s’est dit que ça pouvait marcher. Puis, nous sommes passés à l’étape supérieure en nous tournant vers l’impression 3D.
Le projet Open Meals est un défi qui consiste à numériser des aliments de toutes sortes et à faire de la « Food Singularity » une réalité. Une fois que la nourriture est connectée à Internet, nous prévoyons deux types de révolutions :
Pour présenter nos travaux, Open Meals envisage d’ouvrir un restaurant à Tokyo qui s’appellera: ‘Sushi Singularity Tokyo’.
Nous avons étudié et mis au point diverses méthodes d’impression 3D. Il est très difficile d’imprimer n’importe quel type d’aliment. Par exemple, l’un de nos prototypes est basé sur la technologie FDM, mais certaines parties ont été modifiées pour adopter un type de matériaux compatibles avec des aliments. Nous menons des travaux de R&D basés sur les matériaux dont nous avons besoin pour imprimer en 3D. Nous déposons des brevets sur certains systèmes et techniques d’impression 3D, nous ne pouvons donc pas parler en détail, mais on utilise beaucoup la rétro-ingénierie.
C’est une question très importante pour nous puisque nous nous concentrons sur les textures des aliments dans nos expériences. Notre objectif est de créer de nouveaux types d’aliments, une nouvelle sensation et une nouvelle expérience. L’impression 3D nous permet de créer de nouveaux designs et structures qu’on ne peut pas obtenir avec nos simples mains. Par exemple, nous prévoyons d’incorporer une structure architecturale appelée « nid d’abeille à rigidité négative » dans l’une de nos assiettes.
Je pense que c’est une opportunité pour élargir davantage l’impression 3D qui, à terme, permettra de généraliser son utilisation. La technologie pourrait remplacer certaines étapes en cuisine comme découper des aliments, les hacher, les bouillir, les rôtir, etc. L’impression alimentaire ouvre une nouvelle porte à la fabrication additive. Retrouvez plus d’informations sur nos projets sur notre site officiel.
Que pensez-vous du projet de sushis imprimés en 3D d’Open Meals ? Partagez votre opinion dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.
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