La NASA réplique des météorites par impression 3D

Comment étudier les météorites disposées à la surface de Mars autrement que par des photos ou des échantillons ? C’est en cherchant à répondre à cette question que les équipes de la NASA ont décidé d’utiliser les clichés fournies par le robot martien Opportunity pour réaliser des modèles 3D et imprimer ces roches riches d’informations scientifiques.

« La plupart des météorites se brisent en milliers de morceaux au contact du sol car aujourd’hui l’atmosphère martien n’est pas assez dense pour réduire suffisamment leur chute ». Les scientifiques du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, située à Pasadena en Californie, expliquent comment une météorite aurait pu se poser sur Mars en un seul morceau si deux conditions avaient été réunies : un point d’entrée dans l’atmosphère bien spécifique et une trajectoire de vol avec un angle peu prononcé. « Ca l’aurait réduit assez pour ne pas se brise à l’atterrissage » indique Kris Capraro, chercheur au sein du laboratoire américain.

Images de la météorite martienne ‘Block Island’, tirées du robot Opportunity

La NASA a commencé par tester l’opération avec les clichés de la météorite « Block Island », la plus volumineuse météorite connue à ce jour sur la surface de Mars. Composée principalement de fer et de nickel, elle fait la taille d’une glacière de camping.

Le fichier 3D a été réalisé à partir de photographies et de mesures précises tirées du rover Opportunity, un robot toujours en activité sur la planète Mars. Déjà en 2009, des premiers essais avaient été réalisés pour répliquer la météorite, mais le manque de données et d’images fidèles avaient retardé le projet indique Kris Capraro.

Le modèle, trop volumineux pour être fabriqué d’une seule pièce sur les imprimantes actuelles, fut décomposé en 11 sections. Le processus d’impression 3D de la météorite dura plus de 305 heures sur une machine de type FDM. Une dernière étape d’assemblage des différentes pièces et de finition à la peinture furent nécessaire pour obtenir un modèle quasi-identique.

Photos NASA/JPL-Caltech

Pour rester informé abonnez-vous à notre flux RSS ou pages Facebook et    [follow id= »3Dnatives » ]

Alex M.

Fondateur de 3Dnatives

Share
Publié par
Alex M.

Articles récents

Transformer les déchets du lait en filament d’impression 3D : info ou intox ?

Deux professeurs de l'université du Wisconsin-Platteville ont dévoilé une nouvelle avancée qui combine l'agriculture et…

15 octobre 2025

8 raisons d’utiliser des polymères hautes performances en fabrication additive

Les polymères hautes performances (ou HPP selon l'acronyme anglais) sont utilisés depuis plusieurs décennies dans…

14 octobre 2025

Application du mois : comment Sidus Space repense la production de satellites avec Markforged

Dans le secteur aérospatial, la fabrication de satellites est un processus qui présente de nombreux…

13 octobre 2025

Charlotte, le robot qui pourrait imprimer en 3D une maison en un jour

Crest Robotics, en partenariat avec Earthbuilt Technology, a dévoilé un robot à six pattes nommé…

10 octobre 2025

Fibreseek lance Fibre Seeker 3, offrant des composites de qualité aérospatiale aux solutions de bureau

FibreSeek, une startup internationale spécialisée dans l'impression 3D, née de l'équipe centrale derrière Anisoprint, vise…

9 octobre 2025

Un nouvel alliage transforme les déchets d’aluminium en pièces automobiles

Les chercheurs du Laboratoire national d'Oak Ridge (ORNL) ont mis au point un nouvel alliage…

8 octobre 2025

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.