Le fabricant français d’imprimantes 3D Microlight3D est lauréat du programme européen FET-Open, Future Emerging Technology : il a en effet développé un béton microstructuré qui permettrait aux bâtiments de se refroidir naturellement. Grâce à sa technologie de micro-impression, et plus particulièrement à sa technologie de polymérisation à deux photons, l’entreprise grenobloise espère ainsi réduire l’impact environnemental des constructions en béton et proposer une alternative plus verte.
Cela fait maintenant deux ans que le français a révélé sa machine Altraspin, une imprimante offrant une résolution submicronique. Elle pourrait ainsi créer des objets de moins de 0,2 microns de large. L’entreprise avait d’ailleurs plus récemment présenté la plus petite pyramide de flûtes de champagne imprimée en 3D. Cette fois-ci, elle se lance dans un projet relatif à la construction en rejoignant le consortium européen MIRACLE avec 5 universités. Le projet s’étale sur 4 ans et regroupe des chercheurs allemands, belges, italiens et espagnols.
Microlight3D a développé une technologie de polymérisation à deux photons (crédits photo : E.Tolwinska)
Microlight3D s’appuiera sur son procédé de polymérisation à deux photos afin de concevoir des microstructures qui seront utilisées comme moules à béton. On peut lire dans le communiqué de presse : “Cela permettra d’insérer des microfibres d’acier à l’intérieur des microtopographies créées à la surface. Le béton sera ainsi transformé en un métamatériau photonique, convertissant la chaleur solaire en rayonnements infrarouges capables de traverser l’atmosphère et être renvoyés dans l’espace. Le méta-béton photonique est ainsi capable d’expulser la chaleur des bâtiments sans consommation d’énergie.”
L’utilisation de béton microstructuré devrait permettre de refroidir naturellement les bâtiments en béton, un avantage clé dans des villes frappées par de fortes canicules. Par conséquent, si le béton peut baisser sa température, le recours à la climatisation devrait être moindre et donc réduire les émissions de CO2. C’est en tout cas l’objectif visé par le consortium.
Les microstructures seront utilisées comme moules à béton (crédits photo : Microlight3D)
Philippe Paliard, co-fondateur et responsable utilisateurs et applications chez Microlight3D, conclut : « Nous sommes fiers de participer à un projet visant à créer des villes plus agréables à vivre et plus respectueuses de l’environnement. C’est passionnant de voir notre technologie de polymérisation à deux photons utilisée pour apporter des solutions concrètes, ayant un impact réel contre les problèmes environnementaux. » En tout cas, on ne manquera pas de vous tenir informés de l’avancée de ce projet européen ! Vous pouvez retrouver plus d’informations dans le communiqué de presse officiel.
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