On vous en parlait il y a peu, la fabrication additive peut constituer une bonne alternative pour lutter contre les virus. Spécialisée dans l’impression 3D métal, l’entreprise allemande MetShape GmbH a conçu un modèle de virus, avec des détails de haute précision, afin d’étudier les mécanismes de transmission et propagation . Et selon la société, s’ils n’avaient pas utilisé leur procédé d’impression 3D métal basée sur la stéréolithographie, il aurait été impossible d’obtenir un tel modèle. Développée en partenariat ave le CIC nanoGUNE, le centre de recherche coopératif basque en nanosciences, cette application permettra aux scientifiques de travailler sur la production d’aérosols, c’est-à-dire les particules solides ou liquides qui se déplacent dans l’air et qui favorisent les contaminations.
Avoir recours à l’impression 3D pour étudier les virus peut paraître surprenant, mais pour le professeur Alexander Bittner, la technologie offre de nouvelles opportunités aux chercheurs. Il explique : « Grâce au modèle imprimé par MetShape, nous pouvons maintenant réaliser nos expériences sur le mouillage et le démouillage de l’eau sur les virus et ainsi franchir une nouvelle étape dans la recherche sur les aérosols de virus. Grâce aux nouvelles possibilités offertes par les technologies de fabrication innovantes, nous faisons un grand pas en avant vers notre objectif à long terme, qui est de protéger le plus grand nombre possible de personnes contre les infections virales.”
Des exemples de pièces imprimées avec la technologie de MetShape. (Crédits photo : MetShape)
Si le CIC nanoGUNE a fait appel aux services de MetShape, c’est parce que l’entreprise allemande est spécialisée dans la production de pièces métalliques de taille microscopique. D’un diamètre d’environ 30 mm, le modèle imprimé en 3D à partir de métal s’est révélé bien plus performant que les modèles traditionnels conçus à l’aide de polymère. Les performances accrues de la pièce de MetShape sont dues à sa capacité à éliminer rapidement l’eau grâce à de minuscules capillaires. Mesurant moins de 1 mm, ces capillaires sont semblables à celles que l’on retrouve sur les véritables virus.
Avec l’arrivée de pareilles innovations, il est légitime d’espérer voir la fabrication additive jouer un rôle dans les progrès médicales dans les années à venir. Même si lorsqu’on associe l’impression 3D au secteur de la santé on passe directement aux innovations en matière de bio-impression ou de dispositifs médicaux, la technologie est également en mesure d’apporter aux scientifiques des réponses en ce qui concerne le comportement des virus et la manière de lutter contre ces derniers.
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