La bio-impression est l’une des applications les plus innovantes de l’impression 3D dans le secteur médical. Elle offre la possibilité de créer des organes, et représente le futur de cette technologie. Dernièrement, après avoir reçu un financement de Smart Cymru, Jellagen et Copner Biotech ont pu terminer avec succès une première bio-imprimante nouvelle génération. La clé de cette réussite ? Une ancienne espèce de méduse qui les a aidés à créer les bio-encres pour la solution de bio-impression.
La concrétisation du projet est dû à une aide financière de Smart Cymru d’une valeur de 123 724 £ pour développer les biotechnologies 3D de nouvelle génération. SMART Cymru a été conçu pour aider les entreprises galloises, telles que Jellagen et Copner Biotech, à développer, mettre en œuvre et commercialiser de nouveaux produits, processus et services. Dans ce cas, cela a été réalisé grâce à la création d’un logiciel de bio-impression unique et de la plate-forme matérielle avec les prototypes de bio-encres. Les deux sociétés espèrent que leur solution pourra être utilisée à la fois pour la recherche et l’ingénierie médicale dans un avenir proche.
Image capturée agrandie 40X d’une ligne de collagène de type 0 bio-imprimée, en utilisant les paramètres microfluidiques de GRAPE-S1 (crédits photo : Jellagen)
Le professeur Andrew Mearns Spragg, fondateur et directeur scientifique de Jellagen, a ajouté : « Bien qu’il ne soit pas encore disponible sur le marché, le financement de SMART Cymru a permis un premier partenariat mondial en bio-impression 3D avec Copner Biotech. Nous sommes ravis des résultats de ce projet qui a clairement démontré l’efficacité de nos bio-matériaux de collagène de type 0 pour le développement futur de bio-encres. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir comment cette technologie peut être développée davantage vers des applications d’ingénierie des tissus médicaux et des solutions de marché de la recherche sur la culture cellulaire ».
Dans ce projet, l’un des principaux objectifs était donc de développer les bio-encres. Jellagen s’est donc tourné vers son propre bio-matériau exclusif, le collagène de type 0, qui est présent dans une ancienne espèce de méduses. Dans le communiqué de presse, Jellagen note qu’il pourrait provenir d’un ancêtre évolutif commun à l’Homme, ce qui le rend plus sûr, plus efficace et polyvalent que ses homologues mammifères. Ce collagène est récolté dans la mer d’Irlande. Il constitue actuellement une menace pour la biodiversité dans la région car il provoque de vastes proliférations de ravageurs marins autour de la côte du Royaume-Uni. Ce collagène provenant de méduses était également parfait pour la bio-impression car il permet d’éviter des problèmes éthiques, sécuritaires et religieux quant à l’utilisation de sources mammifères, de matériaux bio-mimétiques et de cellules vivantes comme le font la plupart des projets actuels.
En fin de compte, la bio-imprimante de Copner Biotech, la GRAPE-S1, a pu imprimer des structures 3D très fines (100 µm de diamètre) grâce à la nouvelle technologie d’hydrogel et à la plate-forme d’encre biologique de Jellagen. Cela a également permis la création d’une architecture 3D précise qui pourrait potentiellement reproduire le micro-environnement d’un système vivant, le but ultime des bio-imprimantes. Jordan Copner, fondateur et PDG de Copner Biotech a conclu :
« La bio-impression 3D a un énorme potentiel pour transformer des vies grâce à l’ingénierie tissulaire, et grâce à ce dernier partenariat avec Jellagen, nous sommes ravis de pouvoir montrer les avantages potentiels de cette technologie dans le monde réel. »
Vous pouvez en savoir plus sur le site Web de Jellagen ICI.
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*Crédits photo de couverture : tato grasso, CC BY-SA 3.0 , via Wikimedia Commons
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