Transports

La nouvelle voiture hybride McLaren Artura intègre des noyaux imprimés en 3D

Il y a quelques jours, le constructeur automobile de luxe McLaren présentait son tout dernier concept : sa première supercar hybride haute performance, la McLaren Artura. Imaginée pour combiner technologie, design et performances inégalées, la voiture hybride est un condensé d’innovation et bien évidemment, la fabrication additive est de la partie. L’entreprise britannique affirme en effet avoir eu recours à l’impression 3D métal pour concevoir les noyaux du bloc moteur et de la culasse. Une méthode qui permettrait un meilleur refroidissement du moteur et donc de meilleures performances. 

L’électrification de nos véhicules est une tendance qui se développe rapidement et ce, à travers le monde entier. Selon un article de Transition Energies, le nombre de voitures électriques et hybrides neuves vendues sur le territoire français aurait triplé en 2020 par rapport à 2019. Et si on se penche seulement sur les hybrides, celles-ci représenteraient 14,8% des immatriculations de voitures neuves en 2020 (contre seulement 5,7% en 2019). Il n’y a pas de doute, les constructeurs automobiles s’y mettent de plus en plus et dans certains cas, la fabrication additive vient aider au développement. On pense à Porsche qui a réduit le poids total de l’entraînement d’environ 10% ou encore d’Aptera Motors qui a imaginé un concept partiellement imprimé en 3D. On part cette fois-ci en Angleterre où McLaren a dévoilé un concept innovant. 

Le moteur de la McLaren Artura (crédits photo : McLaren)

La McLaren Artura devait répondre à une exigence de réduction de poids ; les ingénieurs se sont donc tournés vers la fibre de carbone pour concevoir un châssis plus léger. La structure monocoque ne pèserait que 82 kilos et permettrait de protéger le bloc-batterie – d’ailleurs, le poids total des composants hybrides s’élève à 130 kilos seulement. La fibre de carbone offre également davantage de résistance aux chocs. Côté moteur, celui de la McLaren Artura serait compact, plus petit et plus dense qu’un moteur E à flux radial classique. Ne pesant que 15,4 kilos, Il pourrait atteindre le 0-100 km/h en seulement 3 secondes, avec une vitesse maximale limitée à 330 km/h.

Ce qui nous intéresse particulièrement est le bloc moteur et les culasses en aluminium puisqu’ils intègrent des noyaux imprimés en 3D. McLaren ne révèle pas beaucoup d’informations quant à la technologie utilisée mais il est très probable que les noyaux aient aussi été réalisés en aluminium. On pencherait donc sur un procédé de fusion laser sur lit de poudre. En tout cas, le constructeur automobile affirme que la fabrication additive lui aura permis de concevoir une pièce plus complexe, comprenant des détails impossibles à fabriquer autrement. Les noyaux comprennent en effet un passage de refroidissement micro-compact de 2 mm entre les cylindres, améliorant nettement le refroidissement du moteur.

Crédits photo : McLaren

Geoff Grose, ingénieur chez McLaren explique : « Dès le début du projet, la conception et l’ingénierie de l’Artura ont consisté à nous mettre au défi d’innover et à nous surpasser pour réaliser la parfaite supercar McLaren hybride haute performance de nouvelle génération. En conséquence, l’Artura est entièrement nouvelle ; la monocoque en fibre de carbone, l’architecture électrique, la carrosserie et l’intérieur sont nouveaux. Il en va de même pour le moteur V6, la transmission – qui intègre également un nouveau type de moteur électrique pour l’industrie – ainsi que le concept de suspension arrière et notre tout premier différentiel électronique. » Au delà de l’intégration de la fabrication additive, la McLaren Artura est un condensé d’innovation : on vous invite à lire le communiqué de presse officiel ICI afin d’en savoir plus sur toutes ses caractéristiques !

Que pensez-vous de la voiture hybride de McLaren ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube et suivez-nous sur Facebook et Twitter.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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