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Les masques ultra réalistes Hyperflesh sont imprimés en 3D

Landon Meier est un artiste américain reconnu pour les masques ultra réalistes qu’il fabrique qu’il commercialise sous la marque Hyperflesh depuis 2016. Il a dévoilé il y a quelques mois une vidéo présentant des masques de personnalités politiques comme Poutine, Trump ou encore Kim Jong-Ung. Sa vidéo avait fait un buzz sur internet, avec plus de 60 millions de vues en 48 heures seulement !

En plus de ces célèbres personnalités, le sculpteur, artiste et fondateur de Hyperflesh a réalisé bien d’autres masques, comme ceux des personnages de Breaking Bad. Son évolution en tant qu’artiste l’a conduit à bien comprendre des logiciels de modélisation 3D d’un niveau supérieur en utilisant l’impression 3D. Un travail minutieux qui peut parfois justifier des créations qui montent à $5 000 ! Nous sommes allés à la rencontre de Landon pour qu’il nous explique le processus de création de ses masques et comment il arrive à atteindre un tel niveau de perfection et de réalisme, à tel point que ça peut bouleverser voire terrifier.

Landon et ses masques

3DN : Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel et comment vous est venue l’idée de créer Hyperflesh ?

J’ai toujours été un artiste. Quand j’ai quitté l’université avec mon diplôme d’art, la fabrication des masques a été une façon pour moi d’explorer certaines de mes idées les plus surréalistes. Je voulais exprimer l’étrange juxtaposition du visage et du corps. Mes masques ont vraiment plu à tous ceux qui les ont vus. Il y a ce sentiment de malaise car ils peuvent exprimer un certain cauchemar pour ceux qui les voient portés sur un autre être humain. Je fais ces masques depuis 16 ans et plus récemment sous la marque Hyperflesh.

Les masques de Trump, Poutine et Kim Jong-Ug

3DN : Quel est le processus de création de vos masques ultra réalistes ?

Une fois que j’ai mon sujet en tête, je récolte suffisamment de matériel de référence. J’utilise principalement les images que je trouve sur internet mais aussi des vidéos. Je commence à sculpter avec le logiciel 3D Zbrush – je débute avec l’outil de mouvement sur le logiciel pour créer la forme générale de l’individu, son moule. Ensuite, j’utilise un ensemble d’outils pour détailler et affiner le travail. Puisque mon modèle est sur Zbrush, je peux l’imprimer avec une imprimante 3D, une Taz 5 de Lulzbot pour être plus précis. L’étape suivante est de remplir directement le moule avec du silicone et de peindre les couches à l’intérieur du négatif. Une fois que le masque est suffisamment épais, je le retire simplement du moule. Je termine mon travail en retouchant le masque à la main et en appliquant une peinture sur la surface.

3DN : Selon vous, quels sont les avantages à utiliser l’impression 3D dans des secteurs d’activité comme les effets spéciaux ?

Je ne suis pas vraiment un expert des effets spéciaux. Je suppose que l’impression 3D apporte des avantages en termes de création de prototypes et de modèles. Pour moi, utiliser la modélisation 3D et l’impression 3D apporte des gains de temps et de coûts.

Les masques imprimés en 3D sont ultra réalistes

3DN : Quels sont les futurs projets de Hyperflesh ?

J’ai quelques commandes personnalisées en cours. Je travaille actuellement sur un masque de Tony Stark. Vous pouvez retrouver mon travail sur mon site internet.

3DN : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Si vous hésitez à vous lancer dans l’impression 3D, n’attendez plus ! C’est vraiment une technologie qui m’a aidé et qui continuera à m’offrir de belles opportunités !

Que pensez-vous des masques Hyperflesh? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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