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Legendary Vish, du poisson imprimé en 3D à base de plantes

Après la viande imprimée en 3D, c’est au tour du poisson ! Une équipe d’étudiants danois a développé un projet baptisé Legendary Vish ayant pour objectif de proposer une alternative vegan au saumon en Europe. Ils ont donc misé sur un poisson imprimé en 3D à partir de plantes, à déguster cru comme un sashimi ou un sushi. Leur technologie leur permettrait de reproduire l’aspect et la texture du saumon et surtout d’obtenir une structure correcte, contenant suffisamment de protéines pour être une alternative viable. L’équipe devrait également proposer du thon. Alors à quand du poisson imprimé en 3D dans nos assiettes ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la consommation de poisson augmente chaque année de 3,6% depuis les années 1960. Bien que ces chiffres ne soient pas aussi élevés que ceux de la consommation de viande, il reste à surveiller de près car nos rivières et océans commencent à être trop exploitées, bouleversant un important écosystème. Les avancées de l’aquaculture, c’est-à-dire l’élevage et la collecte de poissons, mollusques et plantes aquatiques, entrent également en jeu, ayant de véritables conséquences sur notre environnement (pollution des océans, gaspillage de la nourriture par les poissons, traitements chimiques utilisés, etc.). Face à cette réalité, Robin Sisma, Theresa Rothenbücher et Hakan Gürbüz ont décidé de se lancer dans un projet innovant et proposer une alternative plus verte. 

L’équipe derrière Legendary Vish

Du poisson imprimé en 3D dans nos assiettes

En se tournant vers l’impression 3D, les trois jeunes partenaires seraient capables de recréer la texture, l’aspect et le goût du poisson. Ils utiliseraient des imprimantes 3D Felixprinters et à priori des bio-imprimantes sur lesquelles ils pourraient extruder plusieurs encres en même temps. Pour l’instant, ils se concentrent sur la production de saumon à partir de protéines de champignons et de pois, de l’amidon et de la gélose. Ils précisent également que de l’avocat ainsi que de l’huile de noix devraient être ajoutés, deux produits riches en acides gras de type Oméga 3. Robin Sisma, le CEO de Lengendary Vish, explique : “L’une des choses les plus importantes pour nous est de recréer la valeur nutritionnelle du poisson, plus particulièrement les acides gras de type Oméga 3. Il existe de nombreux acides gras basés sur des plantes ou des algues, et nous testons actuellement plusieurs ingrédients pour trouver la solution parfaite.”

Au delà de l’aspect nutritif, l’équipe s’intéresse tout particulièrement au goût même du poisson imprimé en 3D : elle explique qu’elle travaille avec une entreprise spécialisée en arômes et fragrances afin de se rapprocher le plus possible du goût initial. On reste assez septique quant au résultat final mais qui sait, les technologies 3D ne cessent de nous surprendre ! En tout cas, c’est grâce à elles que Lengendary Vish peut obtenir une structure du poisson satisfaisante. Robin Sisma poursuit : « Grâce à notre procédé d’impression, nous obtenons l’aspect complexe de nos filets de saumon, qui montrent la répartition réaliste des tissus de viande orange/rouge et des tissus conjonctifs blancs. » 

A gauche, le poisson imprimé en 3D (crédits photo : Lengendary Vish)

L’équipe de Lengendary Vish reste confrontée à certains défis : le premier concerne principalement le volume de production aujourd’hui possible. Elle explique qu’elle cherche à fabriquer davantage de poisson et répondre à un demande plus large. Le deuxième obstacle est lié à la règlementation : comment s’assurer que le saumon imprimé en 3D répond aux normes alimentaires ? L’impression 3D reste une technologie assez jeune dans le secteur de l’alimentation et de nombreuses certifications restent encore à définir. Il faudra être patient puisque les premiers produits ne seront disponibles qu’en 2022. Vous pouvez retrouver davantage d’informations ICI.

Crédits photo : Legendary Vish

Que pensez-vous de ce projet ? Le poisson imprimé en 3D peut-il être une alternative à celui traditionnellement pêché et à l’exploitation de nos rivières et océans ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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