Lorsque nous parlons de l’utilisation de la fabrication additive dans le domaine de l’aérospatiale, l’entreprise américaine Launcher est devenue incontournable. Fondée en 2017, elle a attiré l’attention sur ses activités de développement de fusées destinées à la mise en orbite de petits satellites. Aujourd’hui, Launcher a annoncé qu’elle avait réussi les premiers tests de ses moteurs-fusées E-2 imprimés en 3D, une étape importante pour la jeune pousse qui jusqu’ici n’avait pas réussi à obtenir une pleine poussée.
D’innombrables tests ont été réalisés au Stennis Space Center de la Nasa – jusqu’à présent pas toujours avec le succès espéré. Mais le 21 avril 2022, c’en était fini, lorsque le moteur-fusée à propergol liquide E-2 de Launcher a réussi, pour la première fois depuis le début de la série de tests, à atteindre une poussée nominale, une pression et un rapport comburant/carburant. Le E-2 est un moteur en circuit fermé qui devrait être testé pendant trois minutes avec la turbopompe intégrée E-2 au quatrième trimestre 2022.
La chambre de l’E-2 est unique en ce sens qu’elle est refroidie à l’oxygène liquide et que l’alliage de cuivre est imprimé en 3D en une seule pièce. Ce métal – un alliage de cuivre, de chrome et de zirconium (CuCrZr), provient de la chaîne d’approvisionnement industrielle. Cela réduit les coûts et les contraintes de la chaîne d’approvisionnement par rapport aux alliages de cuivre, tout en conservant la même qualité spatiale. C’est d’ailleurs l’un des premiers acteurs à utiliser un alliage de cuivre imprimé en 3D pour ses lancements spatiaux.
Launcher a misé sur une collaboration avec l’AMCM et a développé une imprimante 3D grand format (100 x 45 x 45 cm) sur-mesure. Concrètement, c’est la chambre de combustion monobloc qui a été imprimée en 3D. De plus, l’injecteur de pointe de l’E-2 devrait être fabriqué sur une imprimante 3D Sapphire de Velo3D. Ces technologies permettent aux lanceurs d’être plus performants, ce qui se traduit par une charge utile plus élevée pour leurs fusées et par des prix plus bas.
L’entreprise américaine travaille déjà sur les prochaines étapes qui la mèneront à long terme au lancement final en orbite. Début mai, l’entreprise prévoit donc de se lancer dans de nouveaux tests – la chambre et l’injection subiront de légères modifications. L’objectif est d’éliminer la totalité du film de refroidissement, ce qui permettra d’augmenter les performances. Avec un rendement C* actuel de 90 %, les équipes souhaitent faire passer cette valeur à 98 % après les prochains tests. Le premier lancement de l’E-2 est prévu pour 2024 ; si vous souhaitez en savoir plus sur ce projet, cliquez ICI.
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*Crédits photo de couverture : Launcher
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