Art & Design

Un père et son fils impriment en 3D leur Lamborghini dans leur garage

Alors qu’en début de semaine BMW nous présentait le modèle réduit de son concept car imprimable en 3D chez soi, un père et son fils ont décidé de créer la majorité des pièces de leur Lamborghini grâce à une petite imprimante 3D de bureau. Et, il faut le dire, le résultat est assez impressionnant ! A l’origine de ce projet Sterling Backus, physicien, qui a décidé d’imprimer en 3D la voiture grandeur nature dans son garage afin de montrer à son fils, et aux enfants en général, les possibilités offertes par la technologie, la science et l’ingénierie. Un beau projet qui devrait inciter plus d’une personne à se mettre à l’impression 3D grand format !

Quand il s’agit d’automobile et d’impression 3D, il faut bien garder à l’esprit que la plupart des véhicules n’intègrent que quelques pièces imprimées en 3D – la technologie à elle seule ne suffit pas encore pour concevoir toute une voiture. Cependant, cela n’empêche pas de saluer les initiatives prises dans cette industrie pour laquelle la recherche de performances est capitale. Grâce à la fabrication additive, certains composants peuvent être optimisés et donc gagner en volume et en poids, augmentant alors les capacités du véhicule. Dans le cas de Sterling Backus, il s’agit surtout de donner vie à un rêve : il a toujours voulu avoir un supercar mais le coût d’une telle voiture fait souvent l’effet d’une douche froide. En revanche, grâce à l’impression 3D, il est possible de le réduire considérablement.

Une Lamborghini qui prend vie grâce à l’impression 3D

Le physicien avait déjà des connaissances en impression 3D, ayant manipulé plusieurs imprimantes 3D FDM – pour ce projet, ce sont les machines CR-10S, CR-105S et QIDI Xpro qui ont été utilisées. Au total, Sterling explique qu’il aura fallu 220 bobines de thermoplastique pour concevoir l’ensemble de la carrosserie : du PLA pour les panneaux de la carrosserie au vu de sa bonne stabilité dimensionnelle, de l’ASA et de l’ABS pour les boîtiers de feux arrières et les phares, ou encore du nylon chargé en fibre de carbone pour les pièces intérieures nécessitant une résistance élevée. Un processus d’impression qui n’a pas été de tout repos puisqu’une cinquantaine de bobines auraient servi à différents tests et échecs. 

En plus de l’impression 3D, le père et son fils ont eu recours à d’autres procédés de fabrication traditionnels comme l’usinage CNC, la découpe au jet d’eau, l’infusion sous vide et l’encapsulation en fibre de carbone. Le physicien précise : “Nous avons décidé d’utiliser une technologie de pointe pour construire la voiture. Cependant, nous devions le faire à moindre coût. Cela nous a conduit à rechercher différentes techniques de construction automobile. Nous voulions que la voiture soit en sécurité, nous avons donc opté pour de l’acier pour le cadre. En fin de compte, après avoir choisi l’impression 3D pour la plus grande partie de la carrosserie de la voiture, nous avions besoin de solidité. Très peu de choix de matériaux résistants à la chaleur et au stress étaient compatibles avec nos imprimantes 3D ; je me suis donc tourné vers l’encapsulation des pièces imprimées en 3D avec de la fibre de carbone.” C’est en effet un matériau qui est à la fois très léger et aussi résistant que certains métaux – tout en étant beaucoup plus accessible. 

Rapidement, Sterling a voulu montrer son projet grand format à tous, notamment aux écoles locales dans le cadre de leur projet STEM : il espère ainsi intéresser les enfants à la science, la technologie, l’ingénierie, l’art et les mathématiques. Et quoi de mieux qu’une Lamborghini grandeur nature partiellement imprimée en 3D ? Le physicien rappelle que c’est un projet de longue haleine : cela fait 1 an et 4 mois qu’il y travaille avec son fils, à raison d’au moins une heure par jour. Il aurait investi environ $20 000 au total, un prix relativement bas quand on connait le coût réel d’une telle voiture. Il conclut en expliquant que la voiture n’est pas à vendre et qu’il ne cherche pas à faire une quelconque concurrence au constructeur automobile. Sterling décrit tout son projet sur sa page Facebook ICI.

Ce projet peut-il inciter les plus jeunes à utiliser l’impression 3D ? Partagez votre opinion en commentaires de l’article ou avec les membres du forum 3Dnatives.

Mélanie W.

Diplômée de l'Université Paris Dauphine, je suis passionnée par l'écriture et la communication. J'aime découvrir toutes les nouveautés technologiques de notre société digitale et aime les partager. Je considère l'impression 3D comme une avancée technologique majeure touchant la majorité des secteurs. C'est d'ailleurs ce qui fait toute sa richesse.

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Mélanie W.

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