Catégories: Imprimantes 3DTests

Laboratoire 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Mondrian d’Open Edge

Introduction

Une fois n’est pas coutume, 3Dnatives a décidé de se pencher de plus près sur les imprimantes originaires du mouvement RepRap et c’est avec la Mondrian de chez Open Edge que nous ouvrons le bal. Pour ceux et celles d’entre vous qui ne connaitrez pas Open Edge, il s’agit d’une société fondée par Emmanuel Gilloz, qui n’est ni plus ni moins que le concepteur d’une des premières imprimantes portables au Monde, la FoldaRap.

Pour cette nouvelle imprimante 3D, Open Edge est parti sur un modèle cartésien qui a la particularité de pouvoir être décliné en n’importe quel format. Le modèle de base offre une surface d’impression de 20 x 20 x 20 cm mais qui peut être modulée en fonction de vos besoins. Ainsi vous pourrez facilement atteindre les 40 cm sur n’importe quel axe en modifiant la hauteur de la structure. La taille maximum proposée étant de 100 x 100 x 100 cm, une alternative intéressante pour ceux à la recherche de grand volume !

Côté performances, la Mondrian est capable d’imprimer des couches jusqu’à 100 microns et pourra atteindre une vitesse d’impression maximale de 250mm/s. Le plateau chauffant atteindra la température de 110°C et l’extrudeur 300°C au maximum.

1. Déballage

C’est à l’occasion du 3DPrintshow Paris que nous avons eu la chance de pouvoir repartir avec la Mondrian de test. L’imprimante était emballée comme il se doit dans un carton avec toutes les protections nécessaires. Certes, l’emballage est relativement succinct et nous sommes loin des emballages design que proposent certains constructeurs, mais l’essentiel est là.

Au niveau du contenu, nous ne sommes pas déçus car tout est prévu pour que vous puissiez imprimer et régler votre imprimante comme il se doit. Outre les traditionnels câbles d’alimentation et USB, vous retrouverez également un support de bobine à fixer à l’arrière de l’imprimante, une pince à épiler, un set de clefs hexagonales de très bonne facture, une bobine de PLA 1.75mm ainsi qu’un rouleau de Kapton pour recouvrir votre plateau chauffant.

La bobine de PLA rouge et son rouleau de tape Kapton

Les outils livrés avec l’imprimante (le câble USB étant déjà branché sur l’imprimante)

2. Installation

Notre modèle étant déjà pourvu de Kapton tape sur le plateau d’impression, il nous aura fallu moins de 4 minutes pour lancer la première impression. Aucun montage à prévoir, on connecte le câble USB et l’alimentation, on raccorde le support de bobine à l’arrière de l’imprimante, on installe le logiciel Open Source et on peut imprimer…

La Mondrian vue face
La buse de 3 mm
L'électronique est dissimulée à l'arrière
Notez le système astucieux de fermeture de la porte
...tout comme la fixation de la bobine.
Le moteur pour l'extrudeur est déporté à l'arrière...

3. Logiciel

Le logiciel en question est au choix de l’utilisateur, Repetier et Cura sont les plus courants mais si vous avez des accointances particulières avec Pronterface, c’est également possible. En ce qui nous concerne, nous sommes restés sur Repetier combiné avec Slic3r pour le paramétrage de l’impression. Ces logiciels sont compatibles aussi bien sous Windows, Mac ou Linux.

Comme à l’accoutumé, un petit passage sur le site Internet d’Open Edge nous permet de mettre la main sur la documentation en français. Celle-ci est relativement bien faite mais un passage plus détaillé sur la configuration de l’imprimante dans Repetier ne serait pas superflu. Bien que le Wiki de la Mondrian soit déjà bien alimenté, il manque cruellement d’informations pour l’utilisateur lambda qui ne sait probablement pas encore comment tout cela fonctionne. Il y a énormément d’informations techniques (photos et vidéos à l’appui) mais pour trouver les informations de base afin de configurer son imprimante dans Repetier par exemple, ce n’est pas gagné ! Pour leur défense, l’équipe d’Open Edge est très réactive et vous aidera sans problème.

4. Calibrage

Le calibrage du plateau est manuel et se fait à l’aide de 3 vis montées sur ressort, le tout étant fixé par un simple écrou de type « papillon ». Cela peut paraitre basique comme méthode mais c’est diablement efficace car le plateau est bien positionné et les ressorts tellement souples qu’ils répondent à la moindre sollicitation de vos doigts. Pour comparer à la MakerBot Replicator 2 qui fonctionne sur le même principe, et dont les ressorts sont bien plus courts et durs, la vis nous échappe souvent des doigts et le recours à la pince se fait bien plus fréquemment.

5. Impression

Pour notre première impression nous avons décidé de frapper fort et de lancer l’impression du vase de Martin Zampach, de 20 cm de haut, histoire de voir ce que cette Mondrian a dans le ventre. Et 12 heures plus tard, voici le résultat en photos, rien à redire…

Inutile de vous dire que notre objet de torture n’a pas eu trop de mal à sortir non plus. La preuve en photo :

Conclusion

La Mondrian est l’exemple même de la machine pensée et construite par des « makers ». De premier abord, la Mondrian possède un look sympa mais on est loin de la machine design que proposent des MakerBot, 3D Systems ou BeeVeryCreative. En attendant, elle remplit son job à merveille, et tout est pensé pour la faire évoluer aisément en fonction de vos besoins. Un petit bémol tout de même concernant le niveau sonore de l’imprimante. Quand il s’agit de petits objets, on s’en accommode facilement mais lorsque vous vous attaquez à une impression de plusieurs heures, pensez à la mettre dans un endroit où vous n’êtes pas… car au bout de 11 heures d’impression, vous commencez à devenir sérieusement irritable !

Et si toutefois il vous arrivait de vous lasser de votre Mondrian, sachez qu’Open Edge vous propose de la reprendre moyennant finance pour la recycler entièrement ! Une initiative unique à l’heure actuelle parmi les fabricants d’imprimantes 3D.

 Pour Contre
• Plug&Play
• Imprimante modulable
• Stabilité et fiabilité
• Made in France
• Documentation succincte
• Volume sonore
• Système d’alimentation du filament

Retrouvez l’ensemble de nos tests d’imprimantes 3D au sein du Lab 3Dnatives

Alex M.

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Alex M.

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