Lab 3Dnatives : Test de l’imprimante 3D Delta BCN3DR

Puisqu’il faut un début à tout, le laboratoire 3Dnatives teste aujourd’hui sa toute première imprimante 3D Delta, la BCN3DR du fabricant espagnol BCN3D Technologie. Au contraire d’une imprimante 3D FDM classique, dite cartésienne, une imprimante 3D Delta se distingue par un plateau d’impression immobile et circulaire, une structure haute et allongée ainsi que trois bras venant déplacer la tête d’impression dans l’espace.

La BCN3DR n’étant disponible actuellement qu’en kit, nous avons dû remonter nos manches pour s’attaquer à l’assemblage de la machine. Du côté des caractéristiques et performances, le constructeur annonce une épaisseur de couche d’impression de 75 microns et une vitesse de déplacement de 500mm/s. Elle est capable d’imprimer des objets d’un volume maximal de 180mm cubes à base de filament PLA uniquement. Avant de commencer, un grand merci au distributeur français de la marque, KitRepRap.fr, pour le prêt de la machine.

La BCN3DR est une imprimante 3D Delta développée par BCN3D Technologie

1. Déballage

Contrairement aux imprimantes déjà assemblées, les imprimantes 3D en kit se prêtent beaucoup moins aux séances de shooting photos habituels car l’ouverture de la boite n’est rien d’autre qu’une succession de boîtes plus petites les unes que les autres, à la manière des matriochkas russes. Chacune de ces boites renfermant les différentes pièces à assembler, une bobine de filament 3mm mais aussi quelques accessoires utiles lors de l’utilisation de la machine, comme un spray adhésif de chez 3DLac pour garantir une bonne adhésion lors de l’impression.

Rien de très sexy donc mais un bon point positif car tout y est. C’est un peu le problème avec les kits car bien souvent l’une ou l’autre pièces peut venir à manquer, ce qui vous fait perdre quelques jours précieux, sauf bien sûr quand il s’agit d’une pièce que vous pouvez imprimer vous même (reste à posséder une seconde imprimante).

2. Assemblage

L’assemblage de l’imprimante est quand à lui un pur moment de bonheur pour pour tout maker. Il n’y a absolument rien de compliqué dans ce montage et, cerise sur le gateau, le guide de montage est probablement le meilleur guide qu’il nous a été donné de suivre. Celui-ci est disponible en version PDF, normal jusque là, mais également en version interactive ce qui rend les manoeuvres enfantines. Seul petit bémol, les guides ne sont disponibles qu’en anglais et en espagnol ce qui n’est pas trop dérangeant en soit car il n’y a que très peu de textes dans les instructions.

Tout est parfaitement bien organiser pour faciliter le montage
Le moteur d'entraînement du filament
La buse d'impression a fière allure
Une belle carte Arduino Mega 2560

Entre 4 et 5 heures auront été nécessaires pour monter l’imprimante dans son intégralité. Pour ceux et celles qui auraient un problème avec la couleur utilisée, notez tout de même que les pièces sont disponibles en téléchargement, afin de la personnaliser selon vos goûts.

Le montage terminé de l’imprimante 3D BCN3DR

3. Logiciel

Le logiciel proposé est en quelque sorte le logiciel phare des imprimantes d’origine RepRap. Il s’agit bien entendu de Repetier combiné avec le moteur de tranchage Slic3r, libre de droit comme il se doit dans l’univers open-source. Bien qu’ayant une relativement bonne connaissance de Repetier, nous avons tout de même eu quelques difficultés à configurer l’imprimante, car mis à part deux profils pour le PLA, rien à l’horizon. Bon d’accord, c’est toujours intéressant de savoir que le diamètre de la buse est de 0.4mm et que le filament utilisé est du 3mm mais la taille du plateau, les paramètres de communication avec l’imprimante, etc… aucune information à ce sujet.

Bien que cela fonctionne avec les paramètres par défaut, certaines informations auraient été souhaitables

En creusant sur le sujet, on retrouve ce genre d’informations dans le guide de démarrage, section « Réparation des fichiers STL » via le logiciel Netfabb et on comprend assez vite qu’il est recommandé de trancher son objet dans Slic3r pour ensuite envoyer le Gcode sur la carte SD pour finalement imprimer en mode déconnecté. Quelques explications sur ces différents modes de fonctionnement auraient été les bienvenues.

4. Calibration et Impression

La calibration de l’imprimante se fait par le biais des traditionnelles vis au niveau du plateau en verre. L’accès y est parfois difficile car les montants du châssis se mettent toujours en travers de vos doigts mais rien de compliqué dans l’absolu. On regrettera un vrai mécanisme de calibration automatique (ou semi-automatique) mais si vous prenez l’habitude de recalibrer avant chaque impression vous vous apercevrez que le processus est rapide et efficace.

Première couche d'impression
Jusque là tout va bien

Pour information, on a rencontré un petit soucis avec le filament lors de l’impression de notre objet de torture. En effet le mécanisme d’entraînement du filament a lui aussi besoin d’être bien réglé car trop serré par défaut. Il a tendance à attaquer le filament qui fini soit par casser, soit par se bloquer. Nous avons donc changer de filament et régler la pression du système d’entraînement pour résoudre le soucis.

Torture test concluant

Notez également que le plateau de construction est en verre et que l’utilisation du spray 3DLac fonctionne très correctement. Cependant nous préférons attirer votre attention sur l’utilisation de ce genre de spray. Pensez à toujours enlever votre plateau avant d’y appliquer la laque car à la longue, de fines particules de laque viendront se coller sur votre imprimante et dans les cas extrêmes, risque même de boucher votre buse (c’est l’expérience qui parle) !

Impression d'un support pour piles
Les piles rentrent parfaitement dans leur emplacements

Retrouvez l’ensemble de nos tests d’imprimantes 3D au sein du Lab 3Dnatives

Alex M.

Share
Publié par
Alex M.

Articles récents

ADDITIV medical France revient pour une 4ème année consécutive !

Lancé en 2021 suite à la crise sanitaire, l'évènement ADDITIV medical France a depuis séduit…

3 mai 2024

#3DExpress : 3Deus Dynamics souhaite transformer l’industrie de l’impression 3D silicone

Découvrez les faits marquants de la semaine dans le domaine de la fabrication additive !…

3 mai 2024

e-Miles L7e: une voiture électrique révolutionnaire imprimé en 3D

L'industrie automobile est en train de vivre une transformation radicale impulsée par l'impression 3D. Cette…

3 mai 2024

Shapr3D, un logiciel de CAO pour les professionnels de la conception

Pour exploiter pleinement le potentiel de l'impression 3D, il est très important de disposer d'un…

2 mai 2024

xTool Screen Printer accélère la sérigraphie grâce à la gravure au laser

La sérigraphie est une technique vieille de plusieurs siècles, appréciée des artistes comme des amateurs.…

2 mai 2024

Comment l’impression 3D a-t-elle bouleversé l’industrie musicale ?

La fabrication additive est arrivée dans le monde de la musique pour le révolutionner de…

1 mai 2024

Ce site utilise des cookies anonymes de visite, en poursuivant vous acceptez leur utilisation.