La NASA finance la recherche de nouveaux matériaux issus de l’impression 3D

En partenariat avec l’université de Science et de Technologie du Missouri, aux États-Unis, l’agence spatiale américaine vient de lancer un programme de recherche pour le développement de matériaux innovants et bien plus résistants que les matériaux de fabrication actuels.

On connaissait les avantages économiques ou écologiques de l’impression 3D, mais saviez-vous que cette technologie permet la création de matériaux bien plus solides et plus denses, en comparaison aux méthodes traditionnelles, tel que le fraisage, l’usinage ou le forgeage de métaux ? Le Dr. Frank Liou, directeur du laboratoire LAMP (pour Laser Aided Manufacturing Process) confirme que l’acier issu des méthodes d’impression 3D est 10% plus résistant que par le biais des méthodes classiques.

Le Dr. Frank Liou au sein du laboratoire LAMP de l’université du Missouri (Credit: Missouri S&T)

Les dernières recherches du Dr. Liou et de son équipe portaient sur la création de nouveaux matériaux à partir d’une méthode qu’il appelle « hybrid manufacturing » (« fabrication hybride »), basée sur la combinaison entre impression 3D et méthodes de production traditionnelles. Les chercheurs de l’université du Missouri ont ainsi réussi à créer des composants d’avion à partir de 2 métaux, l’acier et le cuivre, aux propriétés supérieures. La NASA, intéressée par le procédé, a alors sponsorisé à hauteur de $660 000 le service du Dr. Liou pour continuer ses recherches.

Une des problématiques qui se posent aujourd’hui à l’équipe de Dr. Liou se situe au niveau de l’adhérence entre le matériau hybride et la surface sur laquelle il est déposé. « Dans des domaines tel que l’aérospatiale ou le biomédicale, vous ne pouvez pas envisager le vieillissement d’un métal », voir même une rupture du matériau, explique le Dr. Liou. « Il est primordial de comprendre comment un métal interagit avec une surface… ».

L’université du Missouri a récemment reçu des fonds supplémentaires de la NASA, pour un montant de $750 000, pour financer cette fois-ci l’étape suivante du projet : la fabrication de matériaux n’existants pas à l’état naturel. Ces recherches pourraient permettre la découverte de matériaux novateurs plus solides permettant de remplacer des composants à moindre coût. « Des moules de composants peuvent coûter jusqu’à 250 000$ à remplacer », confirme le Dr. Liou.

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Alex M.

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