Art & Design

Krill Design fabrique du mobilier en 3D avec de la peau d’orange

Nous savons qu’il est possible de fabriquer des aliments à l’aide d’imprimantes 3D, mais qu’en est-il de l’impression 3D en utilisant des aliments comme matériaux, surtout si ceux-ci sont compostables ? C’est probablement la question à laquelle s’est posée le studio de design italien Krill Design. En effet, ce dernier a lancé une collection de mobiliers qui sont avant tout durables. Concrètement, il s’agit d’une impression 3D avec des fruits recyclés, notamment des épluchures d’orange. Krill Design s’oriente ainsi vers un processus entièrement écologique, inspiré par l’équipe Ivan Calimani, Martina Lamperti et Yack di Maio, du fait du recyclage du papier, du verre, du plastique ou d’autres matériaux. Il existe donc désormais une solution viable pour utiliser des déchets alimentaires organiques, qui servent dans ce cas de matériau de base pour des lampes imprimées en 3D, des porte-stylos ou encore des vases.

Ohmie, Metho et Hidee, il s’agit des produits imprimés en 3D de Krill Design, qui ont même été distingués comme Best Performer pour les services dans le domaine de l’économie circulaire et comme exemple de durabilité par le Forum économique mondial. Ohmie, la lampe, a été conçue en s’inspirant de la nature, comme en témoigne son aspect. Sa surface rappelle fortement la structure d’une peau d’orange, tout comme sa couleur. De plus, cela se remarque également à l’odeur qui, selon Krill Design, nous emmène « dans un voyage à travers les sens ». Les autres produits de l’entreprise italienne montrent eux aussi clairement les possibilités offertes par l’impression 3D en termes d’empreinte écologique, car ils ont eux aussi été imprimés de manière additive avec des pelures d’orange.

Le vase imprimé en 3D à partir d’écorces d’orange

Détails du procédé additif avec des écorces d’orange

Les produits sont compostables, durables et respectueux de l’environnement, surtout en raison du matériau utilisé. Le biomatériau de Krill Design, même breveté sous le nom de Rekrill Orange, est obtenu à partir d’écorces d’orange à la fois veloutées et résistantes. Cette collection écologique est 100% biodégradable et un kilo de Rekrill Orange équivaut donc à une économie d’un kilo de CO2. Pour pouvoir fabriquer ce matériau, les écorces d’orange préalablement séchées doivent être réduites en une poudre extrêmement fine. Il faut cependant veiller à ce que les écorces d’orange soient bien sèches, car de l’humidité pourrait apparaître. Ensuite, une base d’amidon végétal biopolymérique est ajoutée et, à la dernière étape, les écorces sont comprimées en granulés adaptés à l’impression 3D et prêts à être traités par fabrication additive.

Afin de souligner la durabilité de ces produits, la méthode de fabrication a été choisie de manière ciblée, avec une valeur ajoutée particulièrement importante grâce à la production à la demande. On ne sait toutefois pas exactement quelle imprimante 3D est utilisée dans ce cas. La seule limite des pièces imprimées en 3D et compostées est qu’elles doivent être envoyées à la fin de leur cycle de vie dans une installation de compostage, car elles ne peuvent pas être compostées par la nature à cause de leur revêtement en biopolymère. Néanmoins, ce revêtement est indispensable, car il est le facteur déterminant pour la performance et la durabilité des produits. Si vous souhaitez en savoir plus sur le mobilier de Krill Design, cliquez ICI.

Le processus de fabrication du matériau à partir d’écorces d’orange

Accepteriez-vous d’acheter des objets d’ameublement imprimés en 3D à partir d’écorces d’orange ? Partagez votre avis dans les commentaires de l’article. Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ou suivez-nous sur Facebook ou Twitter !

Tom Comminge

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Tom Comminge

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